Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 8 sur un total de 8

Votre recherche : *

Un renouvellement moral du capitalisme par la médiation sexuelle

Article de Monique Selim

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2022/1, n° 216, décembre 2022-mai 2023, pp. 135-154.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Communication, Capitalisme, Morale, Droits des femmes, Femme, Objet, Féminisme, Violence conjugale, Abus sexuel, Propagande, Mensonge

Les sexualités sont aujourd’hui l’objet de débats intenses et de nouvelles législations visant à en expurger les violences et les agressions. À partir d’une posture d’anthropologue et d’épistémologie critique, l’auteure entreprend l’analyse de cette arène idéologique qui joue un rôle décisif dans la moralisation du capitalisme. Pourquoi les sexualités sont-elles le site privilégié de ce brusque réveil moral et comment ce dernier s’articule-t-il avec les autres champs sociaux, politiques, économiques ?

Accès à la version en ligne

La naturalisation morale du capitalisme

Article de Bernard Hours

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2022/1, n° 126, décembre 2022-mai 2023, pp. 23-28.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Capitalisme, Inégalité, Développement durable, Morale, Éthique, Conscience, Légitimité, Approche systémique, Citoyenneté, Technologie numérique, Violence, Déguisement, Masque

Cet article aborde deux dimensions du capitalisme contemporain. Celui-ci se moralise d'une part. Il se verdit d'autre part. Ce sont deux nécessités pour masquer la violence de l'exploitation et la toxicité environnementale de l'économie de marché capitaliste dérégulée. Dès lors que le marché se présente comme un écosystème il se légitime comme naturel suivant un processus de naturalisation qui montre l'émergence d'un sujet du marché simple partie prenante, favorisé par le développement d'une citoyenneté numérique à base d'indignations morales, de violences verbales, de cancel culture.

Accès à la version en ligne

Théâtralité de la machine

Article de Florent Le Bot

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 213, 2020, pp. 19-179.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Robot, Intelligence artificielle, Science, Littérature, Cinéma, Pouvoir, Désir, Genre, Femme, Féminisme, Altérité, Amour, Violence, Fantasme, Capitalisme

Les articles proposés dans ce dossier travaillent l'analogie entre l'homme et la machine. La machine y apparaît non dans ses usages pratiques, en tant qu'objet technique de production, mais comme miroir des désirs, des fantasmes et des cauchemars humains. Ce faisant, la machine participe d'un dispositif social dont l'étude permet de dégager des ressorts de violence et de domination que l'on sait à l’œuvre dans les rapports humains en général, dans ceux du genre en particulier. La femme-machine, objet de tous les fantasmes, représente ainsi l'acmé de ce dispositif. La machine qui semble pourtant concrétiser le vieux rêve conservateur de l'homme de survivre à son obsolescence programmée, sera-t-elle en fait l'outil résolu de sa perte ?

Sommaire :
- Introduction : Théâtre de la machine, empire des sens. Florent Le Bot. Page 19 à 23
- Un genre de machine : Les androïdes féminins de la science-fiction. Raphaël Faon. Page 25 à 55
- La figure ambivalente de l’automate chez E. T. A. Hoffmann. Ingrid Lacheny. Page 57 à 83
- Le « petit être » et les machines dans les sections « Liberté d’action » et « Apparitions » du recueil La Vie dans les plis de Henri Michaux (1949). Audrey Caquel. Page 85 à 97
- De l’Homme-machine à la machine littéraire : Désir, mobilité et altérité dans Féerie d’un mutant d’Abdelkébir Khatibi. Khalid Lyamlahy. Page 99 à 117
- Ex Machina d’Alex Garland : Femme-machine et Fille d’Ève. Julie Hugonny. Page 119 à 143
- Sur le versant sombre des futurs économiques : Les mutations du capitalisme sous le prisme du cyberpunk. Yannick Rumpala. Page 145 à 179

Accès à la version en ligne

Humanité & animalité

Article de Salvador Juan

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 210, 2019, pp. 27-164.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Animal, Anthropologie, Écologie, Rite, Mort, Attachement, Souffrance, Bioéthique, Groupe de pression, Comportement alimentaire

Dans un contexte de déclin de la biodiversité et d’extinction de différentes espèces animales, qu’accompagne une multiplication des animaux de compagnie depuis soixante ans (la moitié des habitants en possèdent au moins un, de nos jours, en France), se réanime un débat très ancien sur les relations entre humanité et animalité. Beaucoup de personnes donnent des noms humains à leurs animaux de compagnie, transgressant ainsi un vieil interdit tacite qui tend à disparaître. La prise en compte de la souffrance animale est considérée de nos jours comme de plus en plus légitime ; elle met en cause l’élevage et favorise différentes formes de végétarisme. On nomme « animalisme » ce vaste mouvement d’attention aux animaux et de volonté d’égalité entre eux et les humains.
Cependant, l’animalisme consacre une égalité paradoxale en cela qu’elle nie aux humains – nonobstant qualités d’animaux – le droit d’être carnivores, droit qu’elle reconnaît pourtant à d’autres animaux. Cet animalisme ordinaire a un versant plus scientifique. De nombreux auteurs, se revendiquant de l’interspécisme et de l’éthique de l’environnement ou encore de l’éthologie, quelquefois de la psychologie évolutionniste ou de la paléontologie, mettent en cause aujourd’hui le clivage fondateur de l’humanisme et de la hiérarchie des espèces, renouant ainsi avec la sociobiologie des années 1970. Ils alimentent la réflexion de certaines fractions du mouvement de défense des animaux, ainsi que du mouvement écologiste (notamment « l’écologie profonde »). Le grand retour du naturalisme dans les sciences humaines met aujourd’hui en question les fondements de la socio-anthropologie en niant toute spécificité ou toute essence particulière à l’humain. Mais, en prétendant que les animaux ont une culture, créent des institutions équivalant aux nôtres, ne favorise-t-on pas l’anthropomorphisme et ne commet-on pas de grossières erreurs anthropologiques ?

Accès à la version en ligne

Corps en colère

Article de Zakia Salime, Abir Kréfa, Rania Majdoub, et al.et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 1, n° 209, 2019, pp. 27-156.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Corps, Contestation, Répression, Mouvement social, Mémoire collective, Femme, Art, Révolution, Féminisme, Militantisme, Sexualité, Sévice corporel, Totalitarisme, Ordre social, Egypte, Tunisie, Liban, Syrie

Huit ans après les révoltes qui ont éclaté dans les pays arabes, la littérature existante témoigne de la répercussion des mouvements et des réponses souvent violentes qu’ont apportées les pouvoirs en place à la volonté de subversion des rapports sociaux et des rapports de genre. Ni bilan, ni réquisitoire, ce numéro de l’Homme et la Société explore la façon dont les diverses manifestations de la rébellion et de sa répression ont posé la question de la visibilité et de l’intense politisation des corps.
« Corps en colère » situe la réflexion au niveau des sujets en rébellion. Il part de la façon dont les corps parlent, s’insurgent, pour réfléchir à la dynamique des mouvements sociaux. Il examine la façon dont ces derniers ont pris des formes mobiles ou fragmentées, qu’il s’agisse de soulèvements radicaux ou de révoltes plus limitées mais constantes, bien que peu visibilisées. Cet angle de vue conduit à des analyses sur les nouveaux acteurs et actrices de ces luttes, leurs innovations en termes de luttes, mais aussi sur les nouveaux outils à inventer pour en rendre compte. En effet, les formes de contestation de l’ordre social sont multiples et ne se réduisent pas au répertoire des mouvements sociaux décrits par les politologues. Elles incluent des modalités qui relèvent de la performance artistique à portée hautement politique, quand les corps sont soumis à des épreuves qui incarnent la résistance.
Le numéro scrute aussi la reconstruction mémorielle des événements qui entraîne la sélection des figures emblématiques. Il montre comment la mémoire hiérarchise non seulement les actes mais leurs auteurs, valorisant souvent le sacrifice des hommes et rétablissant, à travers une stricte répartition des rôles, un ordre social que les rébellions avaient pourtant cherché à contester.

Accès à la version en ligne

Sexualités minoritaires : expériences subjectives, communautés érotiques et politiques de reconnaissance

Article de Cornelia Möser, Noémie Marignier, Ary Gordien, et al.et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 3, n° 208, septembre-décembre 2018, pp. 23-222.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Identité sexuelle, Homosexualité, Genre, Politique, Représentation sociale, Reconnaissance, Groupe de référence, Masculinité, Fantasme, Discrimination sexuelle

L'organisation sociale des sexualités minoritaires est travaillée depuis des décennies par deux processus conjoints et complémentaires. Politiques de l'égalité d'abord : contre l'hétéronormativité conjugale et reproductive, l'époque contemporaine est le théâtre d'une multiplication des revendications à la déstigmatisation, la dépathologisation, la décriminalisation, et la normalisation sociale de pratiques sexuelles diverses. Politiques de l'identité ensuite : ces revendications s'accompagnent d'une transformation des différentes communautés sexuelles elles-mêmes. Dans ce contexte, le dossier « Sexualités minoritaires » entend étudier les transformations symboliques, politiques et physiques des sexualités minoritaires.

Accès à la version en ligne

A quoi servent les droits aujourd'hui ?

Article de Judith Hayem, Monique Selim, Bernard Hours

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 1, n° 206, janvier-avril 2018, pp. 39-314.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droits de l'homme, Droit international, Droits de l'enfant, Droit des étrangers, Droit du travail, Internet, Identité sexuelle, ONG, Conflit, Politique, Travail social, Rue, Service public, Cameroun, Serbie, Mexique, France

La multiplication présente des droits, leur production continue, leur caractère fondamentalement inédit constituent des phénomènes nouveaux. Promus et revendiqués à un niveau immédiatement global, faisant l’objet de campagnes organisées et financées, les droits, dans leur croissance exponentielle, interpellent la réflexion.
Ce numéro de L’Homme & la société explore la tension entre les notions de droit au singulier et au pluriel. Blocs idéologiques, les paquets de droits sont tout à la fois des “prêts-à-penser”, des instruments de gouvernance globale, des outils de pression géopolitique et des modes de légitimation du capitalisme orientés vers la renaturalisation du monde et de sujets dotés de droits naturels attachés à l’humanité comme espèce. Ces droits sont autant l’expression de mobilisations de subjectivités, à divers niveaux subversives, que des supports d’intervention internationale des États les plus puissants.
La multiplication de droits obtenus par des groupes de population ou des minorités distincts correspond en partie à une amélioration du droit, par une spécification de celui-ci attentive aux besoins particuliers. Néanmoins, l’inflation des droits est simultanément créatrice d’identités potentiellement réificatrices évoluant vers une scissiparité infinie. Ainsi, ces nouveaux droits peinent à devenir concrets en regard des rapports économiques et dans une conjoncture générale d’augmentation forte des inégalités. L’abstraction des droits à l’égard des conditions de leur effectivité tend à les réduire à des marchandises symboliques, tout en s’inscrivant dans une configuration où le/les marchés de divers types envahissent les sociétés.
Pour autant, de nouveaux sujets politiques émergent et de nouveaux combats politiques se mettent en œuvre, donnant aux droits une vertu de repolitisation certaine. Et ce, bien que le droit à la sécurité de plus en plus prédominant – en particulier dans la lutte antiterroriste globale – permette aussi, aux gouvernements, dans certains contextes dictatoriaux, de supprimer leurs opposants.

Accès à la version en ligne

Corps sexué, corps genré : une géopolitique

Article de Pierre Bras, Juliet Mitchell, Michel Kail, et al.et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 1-2, n° 203-204, janvier-juin 2017, pp. 27-138.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Femme, Féminisme, Discrimination sexuelle, Psychanalyse, Inconscient, Égalité, Politique, TRANSSEXUALISME, Homosexualité, Norme sociale, Image du corps, Représentation sociale

Fidèle à son esprit initial, L'Homme et la Société continue la lutte pour l'auto-émancipation. Ce volume traite du genre, dominant débats contemporains et études féministes. Ce n'est pas sans conséquence politique : selon Mitchell la lutte pour l'égalité des sexes risque d'être oubliée dans le reproche d'hétéronormativité, comme le fait Judith Butler. Les luttes pour l'homosexualité et pour l'égalité se concurrenceraient au profit du genre. Il s'agit de déjouer une approche du genre qui rend illisible l'oppression et l'occulte, en s'enfermant dans l'identité au détriment du social.

Accès à la version en ligne