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Complotisme : pourquoi se raconte-t-on des histoires ?

Article de Alexandre Lacroix, Michel Eltchaninoff, Martin Legros, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 169, mai 2023, pp. 38-61.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Croyance, Raisonnement, Fantasme, Rumeur, Réel, Littérature, Guerre, Paranoïa, Théorie, Désinformation

Les théories du complot sont souvent décrites comme des manifestations de la crédulité et de l’irrationalité du grand public, ou encore comme des effets secondaires délétères des réseaux sociaux. Mais n’est-il pas possible d’y voir une manifestation du goût très ancien des humains pour les récits ? Et qu’est-ce qui les distingue des narrations que forgent les historiens ?
- Les règles de la narration ont été posées dans la Poétique d’Aristote. Or ce dernier insistait déjà sur les différences entre le travail du conteur et celui de l’historien. Les théories du complot ne seraient-elles pas trop cohérentes, trop bien construites pour être crédibles ? Y a-t-il vraiment toujours des groupes de gens qui tirent les ficelles dans l’ombre ? Les événements réels ne seraient-ils pas plutôt fortuits et disparates ?
- Comme tout événement contemporain majeur, la guerre en Ukraine déchaîne les fantasmes. Avec cette particularité que Vladimir Poutine se réfère souvent à une théorie conspirationniste méconnue en France, celle du « milliard d’or ». Où l’on voit quel usage inquiétant les leaders autoritaires ou populistes peuvent faire du faux.
- Et si le réel n’était pas tel que nous le croyons ? Cette remise en question radicale de l’évidence la plus partagée a été pratiquée par les plus grands philosophes, Platon, Descartes et Nietzsche en tête. Mais s’ils proposent des scénarios paranoïaques… c’est pour mieux dégager l’accès à la vérité.
- Comment engager la conversation avec un proche convaincu par une version alternative du réel qui vous semble aberrante ? Et si c’est un adolescent ? Réponses avec l’enseignante Sophie Mazet, la spécialiste du « déminage » de faits douteux Aude Favre, le sociologue Gérald Bronner et le philosophe des sciences Philippe Huneman.
- Le neuroscientifique Sebastian Dieguez, spécialiste de l’adhésion aux théories du complot, dialogue des rapports ambivalents que nous entretenons avec la fiction avec la théoricienne de la littérature Nancy Murzilli.

Penser, c’est dire non ?

Article de Martin Legros, Alexandre Lacroix, Maxime Rovere, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 160, juin 2022, pp. 42-63.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Refus, Autorité, Identité, Conscience de soi, Comportement social, Résistance, Colère, Affirmation de soi, Raisonnement

Pour gagner notre liberté, pour nous affranchir des puissances qui veulent nous guider ou nous asservir, nous devons sans aucun doute faire usage de la négation. Non pas d’une négativité systématique, d’une posture d’opposition constante et stérile, mais tout de même : il convient de savoir s’opposer à bon escient à ce qu’on attend de nous, quand le contexte l’exige. C’est à cet usage du « non » que nous avons voulu réfléchir dans ce dossier.
- Et si dire non n’était pas une simple opposition vaine mais au contraire la promesse de forger son identité et de constituer un collectif ? Telle est la thèse que propose, pour commencer, notre rédacteur en chef Martin Legros.
- De la distance ironique à la désobéissance civile, en passant par l’obéissance outrée qui ridiculise l’arbitraire des autorités, les philosophes classiques ont inventé de nombreux stratagèmes pour dire non, en se plaçant non pas face à l’adversaire mais à côté ou au-dessus de lui.
- Une violoniste qui se rebelle contre un professeur abusif, une irréductible anarchiste, un homme qui s’est éloigné du monde du travail, un enfant de la bourgeoisie devenu artiste, une militante qui pratique l’action de rue : nos cinq témoins, dont les parcours sont éclairés par le philosophe Maxime Rovere, racontent les splendeurs et les galères de la résistance.
- Faudrait-il réhabiliter la colère pour en faire une vertu politique ? C’est la proposition de la philosophe Sophie Galabru.
- Finalement, faire usage de sa pensée est ambigu. L’esprit critique nous permet d’échapper à la servilité et à l’obéissance mécanique… mais ne nous précipite-t-il pas parfois dans le complotisme ou dans des défiances absurdes ? Ce sont les questions dont ont débattu l’anthropologue Dan Sperber et le sociologue Gérald Bronner.