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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Distance, proximité, l’important c’est ce que l’autre supporte. Vers l’instauration d’un « espace d’aide potentiel »

Article de Xavier Bouchereau

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 67-78.

Mots clés : Travail social : Métiers, Relation d'aide, Distance, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Posture professionnelle, Compétence, Émotion, Winnicott (Donald Woods)

Aisément mentalisable, l’idée de « bonne distance » a longtemps participé à rassurer les professionnels en insistant sur ce qui relèverait d’une possible maîtrise de la relation d’aide. Mais en réalité, la « bonne distance » n’est pas un concept opérant de l’accompagnement social, elle échoue à dire la complexité de la rencontre entre un professionnel et la personne qui sollicite son aide, elle l’enferme dans une unidimensionnalité technique que la clinique récuse. C’est pourquoi, à partir des travaux de Donald Winnicott, nous proposons de développer la notion d’« espace potentiel d’aide », un espace dynamique, avec sa propre temporalité, que le professionnel va patiemment broder d’émotions, consolider d’écoute, vivifier de paroles pour que le sujet accepte de reconsidérer ce qu’il vit.

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Significations plurielles de la norme de " bonne distance " dans le travail d’accompagnement

Article de Lise Demailly

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 19-31.

Mots clés : Travail social : Métiers, Relation travailleur social-usager, Distance, Éthique, Accompagnement, Émotion, Autonomie, Institution, Respect

Le terme de « bonne distance » mobilise, pour parler de la relation et du travail relationnel, une métaphore spatiale, qui évoque un tir bien réglé ou un curseur qui serait à la bonne place entre éloignement et proximité. Cette « bonne distance » a des justifications professionnelles et éthiques. Bien que la formule soit commode, elle est très floue. L’article montre, à partir d’exemples empiriques, comment elle recouvre un certain nombre de conflits : autour du contenu de la professionnalité, des modalités du respect de l’usager, des méthodes de formation à la bonne distance, plus expérientielles ou plus technicistes. Par ailleurs, le contenu de la « bonne distance » est un construit social, soumis à variations historiques, et également sensible aux situations concrètes d’interaction, comme le media de l’interaction, l’âge des usagers, le cadre institutionnel du travail de care. Enfin, l’article montre que si la thématique commode de la « bonne distance » est interprétée de manière psychologisante, elle masque une autre problématique, importante et délicate, celle de la gestion de l’autonomie de l’usager, qui renvoie à des enjeux non seulement psychologiques et émotionnels, mais aussi politiques. L’éthique des professionnels se joue également par rapport aux institutions.

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