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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Peut-on être en accord avec soi-même ?

Article de Alexandre Lacroix, Claire Sergent, Ilaria Gaspari, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 173, octobre 2023, pp. 42-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Désir, Stéréotype, Affirmation de soi, Comportement, Valeur, Altérité, Changement, Neurosciences, Émotion, Anxiété, Trouble du comportement alimentaire, Psychisme, Habitude

Il faut être en accord avec ses principes ! On l’affirme comme une règle évidente à l’heure où de nombreux défis climatiques imposent de changer nos habitudes de vie… Mais est-ce si facile ? Peut-on vraiment parvenir à cette harmonie avec soi et avec le monde ? À quelles conditions ?
- Trois étapes philosophiques jalonnent ce « duel » contre soi-même : parvenir à réguler ses propres désirs, faire dialoguer en soi la contradiction et ne pas refuser de s’engager dans l’action, même si l’on se trompe.
- Du point de vue neuroscientifique, la chercheuse Claire Sergent invite d’abord à l’humilité : elle démontre combien nous sommes pétris de préjugés – quelle que soit la sincérité de nos convictions. C’est que nous sommes programmés pour justifier notre comportement, quitte à sembler incohérents. Mais on peut changer, tout n’est pas perdu !
- À ces transformations, nos témoins ont été contraints par l’expérience. Qu’ils aient eu le sentiment de se perdre dans une relation amoureuse déséquilibrée ou dans une activité professionnelle aussi lucrative qu’inconfortable, qu’ils aient eu l’impression d’être dépossédés d’eux-mêmes par une addiction ou dû faire un choix familial impossible, ces femmes et ces hommes attestent cependant de la possibilité de trouver un équilibre (précaire)… comme le souligne la philosophe Ilaria Gaspari qui commente leur histoire.
- Au fond, une société où tout le monde serait sans cesse en harmonie, parfaitement satisfait et toujours d’accord, ne serait-elle pas invivable et monstrueuse ? Sur les pas d’Albert Camus – avec une certaine dose de mauvaise foi –, imaginons le récit dystopique de ce cauchemar unanimiste.
- Enfin, peut-on imaginer des alternatives à la fausse promesse de l’harmonie ? Oui, affirme le sociologue Hartmut Rosa : on peut avoir des principes assumés et des valeurs fortes sans rechercher pour autant l’authenticité avec un soi hypothétique. Voici ce qu’il appelle la « résonance », une ouverture à l’altérité, à mi-chemin de l’activité et de la passivité, qui mène à une transformation personnelle.

Penser une éthique de la vulnérabilité auprès des personnes polyhandicapées

Article de Véronique Rousset

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 289, juin 2023, pp. 41-44.

Mots clés : Travail social : Métiers, Vulnérabilité, Polyhandicap, Émotion, Altérité, Éthique, Relation travailleur social-usager

L’accompagnement des personnes en situation de grande vulnérabilité éveille souvent chez les professionnels qui les entourent des sentiments intenses. C’est que la fragilité qui leur apparaît résonne soudain en eux et ouvre le chemin vers leur propre vulnérabilité. Faire face à « l’altérité radicale » telle qu’elle s’offre sous le visage de la personne en situation de polyhandicap requiert des accompagnants qu’ils acceptent les émotions qui les traversent afin de mieux accueillir leur propre vulnérabilité, et qu’ils s’ouvrent à la richesse de la rencontre de l’autre.

Ce que produit l’incongru. Affects et socialité dans un lieu public à Shanghai

Article de Lisa Richaud

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 72-82.

Mots clés : Lien social-Précarité, Sociologie urbaine, Espace, Discrimination, Rejet, Émotion, Norme sociale, Altérité, Goffman (Erving), Shanghai

Qu’apprend-on de l’indésirabilité lorsqu’elle est envisagée non comme objet de contrôle mais dans sa dimension productive, tant au niveau interactionnel qu‘affectif ? La question sert de fil conducteur à ce court essai, où l’indésirabilité réfère à une « impropriété situationnelle » telle qu’elle se manifeste dans une librairie de Shanghai, perturbant momentanément les conditions de la coprésence. Oscillant entre interactionnisme goffmanien et analyse des variations atmosphériques, la contribution met en évidence la socialité et les affects ordinaires que fait émerger l’indésirabilité. Celle-ci désorganise l’ordre interactionnel local autant qu’elle réorganise les possibilités d’engagements entre inconnus, orientés au-delà d’une restauration des conditions sensibles à la conduite des activités individuelles. En dialogue avec la littérature sur la socialité urbaine, l’article conclut sur le caractère heuristique des affects suscités par la situation, et décrits ici comme tempérés.

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Se laisser atteindre, être atteint : la « fonction d’altérance » au cœur du métier de soignant

Article de Sylvie Séguret

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 119-133.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Équipe soignante, Altérité, Émotion, Pédiatrie, Soutien psychologique, Mort, Burn out, Souffrance psychique

Soigner en milieu extrême, en réanimation pédiatrique et a fortiori en soins palliatifs de l’enfant, est une expérience intense, qui nécessite de se laisser atteindre émotionnellement. Les témoignages d’infirmiers, médecins et aides-soignants illustrent l’ambivalence entre la richesse de l’expérience vécue par les soignants en réanimation pédiatrique et le caractère effractant de cette expérience, pouvant conduire à l’épuisement professionnel. Cet article propose de mettre un mot sur le vécu tout à fait spécifique des soignants de milieux extrêmes. Je nomme « fonction d’altérance »la capacité d’une interaction émotionnellement intense de nous transformer, tout d’abord de façon positive pour le soignant mais qui, poussée à l’extrême, est destructrice. Le terme d’altérance, par sa double connotation d’altération et d’altérité, exprime l’ambiguïté entre un risque de corruption par l’autre, pouvant aller jusqu’au burn-out, et la possibilité d’une ouverture à l’autre, conduisant à une transformation psychique parfois coûteuse, toujours maturative. Si elle est perçue, reconnue, nommée, la fonction d’altérance permet au soignant de reconnaître en lui cette entame par l’altérité, cette altérance venue de l’autre, et dès lors de pouvoir l’accueillir en acceptant l’exigence qu’elle suscite : celle de se ressourcer, se dés-altérer, auprès des autres soignants, dans la réflexion intellectuelle, dans la sublimation, dans le travail thérapeutique, par tous les créateurs de sens. Comment accompagner cette fonction d’altérance ? Le rôle d’un psychologue spécifiquement dédié à l’équipe soignante sera abordé.

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Auto-évaluation de ses émotions à 4 et 5 ans : une adaptation de l'entretien de Carroll et Steward

Article de Geneviève Laurent, Karin Ensink, Raphaële Miljkovitch

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 219-239.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Auto-évaluation, Jeune enfant, Outil, Émotion, Agressivité, Entretien, Altérité, Psychologie du développement

Cette étude pilote avait pour objectif de développer un outil d’évaluation de la compréhension de ses propres émotions par les enfants de 4 et 5 ans et d’en examiner les propriétés psychométriques. L’instrument proposé, l’Entretien sur les émotions modifié (EE-M), est une adaptation de l’entretien de Carroll et Steward (1984). Il a été testé auprès de 50 enfants âgés de 4 et 5 ans dont la moitié présentait un problème d’agressivité et l’autre moitié était un groupe contrôle apparié. Les résultats montrent que l’EE-M possède de bonnes propriétés psychométriques, à savoir une bonne fidélité inter-juges et une consistance interne satisfaisante. Les liens entre cet entretien et la compréhension des émotions d’autrui suggèrent en outre une validité discriminante satisfaisante. La validité du construit a été confirmée par des liens attendus avec l’agressivité et la régulation émotionnelle. Les résultats sont par ailleurs cohérents avec ce que l’on sait de la séquence développementale de la compréhension des émotions.

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Auto-emprise et empathie opératoire : expressions des métamorphoses contemporaines

Article de Alexandre Sinanian, Marco Liguori

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 195-209.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Altérité, Analyse de la pratique, Approche clinique, Autodiscipline, Conditions de travail, Contrôle, Émotion, Empathie, Épanouissement, Groupe de parole, Infirmier, Lien social, Narcissisme, Organisation du travail, Personnalité, Pouvoir, Psychologie, Recherche, Travail, Emprise

Cet article propose de s’intéresser à la question de l’emprise au sein des organisations dans le contexte d’évolution des logiques institutionnelles et sociétales évoluant du disciplinaire vers le contrôle. S’appuyant sur l’émergence symptomatique de la psychologie dite « positive » et de leur clinique de superviseurs en institution, les auteurs chercheront à mettre en lumière la tendance à l’auto-emprise, impliquant un contrôle sur soi-même, mise au service de l’organisation. Ainsi, ils situeront la notion d’emprise dans ses aspects psychopathologiques. Ils montrent ensuite en quoi le dispositif sociétal actuel amène aussi bien à agir en profondeur de l’inconscient individuel qu’à opérer un renforcement des valences cognitives de l’empathie. Ceci les amenant à proposer et discuter l’expression paradoxale d’empathie opératoire comme reflet des métamorphoses contemporaines à l’œuvre.

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Peut-on se mettre à la place des autres ?

Article de Alexandre Lacroix, Vittorio Gallese, Sarah Brosnan, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 135, décembre 2019-janvier 2020, pp. 44-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empathie, Émotion, Éthologie, Altérité, Perversion, Manipulation mentale, Distance, Relation d'aide, Neurologie, Racisme, Mort, Ethnologie, Psychiatre, Bénévolat

Peut-on se mettre à la place d’autrui ? Il semble bien que oui et qu’il existe trois genres d’empathie : nous devinons les pensées des autres, ressentons leurs émotions et pouvons partager leurs souffrances.

Les trois piliers de l’empathie Par Alexandre Lacroix
Vittorio Gallese : “Par les neurones miroir, nous avons un rapport direct aux autres” Par Alexandre Lacroix
L’altruisme descend-il du singe ? Par Martin Legros, Nicolas Gastineau
Sympathie pour la morale Par Martin Duru
Paul Bloom : “Les racistes sont en général des gens très empathiques” Par Alexandre Lacroix
Barbet Schroeder. Tête-à-tête avec des monstres Par Michel Eltchaninoff
Si loin, si proches Par Cédric Enjalbert

Recherche en éducation et pratiques inclusives

Article de Jean Michel Perez, Hervé Benoit, Géraldine Suau

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 86, juillet 2019, pp. 9-186.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Accessibilité, Intégration scolaire, Recherche, Scolarisation, Enfant handicapé, Reconnaissance, Enseignant, Chercheur, Pédagogie, Théâtre, Mathématiques, Altérité, Estime de soi, Émotion, Vidéo

L’étude des pratiques dites inclusives s’est progressivement constituée en un champ d’étude, amenant à privilégier une approche de la recherche où l’enjeu est autant de permettre l’élaboration de connaissances, pour une compréhension des phénomènes d’enseignement et d’apprentissage, que de développer une culture de l’attention à autrui et de l’observation, dans une pratique du travail en groupe, comme soubassement à toute modification des pratiques, pour le chercheur et pour l’enseignant.

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L'autisme : tout un monde

Article de Valérie Gay Corajoud, Mireille Battut, Brigitte Chamak, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 80, janvier-mars 2019, pp. 6-156.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Émotion, Imaginaire, Dessin, Sujet, Altérité, Jeu, Outil, Médiation, Psychothérapie, Institution, Musicothérapie, Nourrisson, Dépistage, Génétique, Risque, Thérapie, École

Des polémiques agitent le monde de l’autisme : elles opposent les groupes de parents aux professionnels ou ceux-ci entre eux, elles mobilisent le politique, qu’elles concernent les définitions, les théories ou les pratiques… Elles finissent par masquer un mouvement nettement plus positif, de collaborations effectives, d’inclusion au sein de la cité, de reconnaissance non seulement du handicap mais aussi des potentialités notamment artistiques des personnes autistes. Nous souhaitons à travers ce numéro éclaircir les définitions, rendre compte des nouvelles avancées en neurosciences, en psychologie cognitive et du côté des psychanalystes engagés auprès d’enfants autistes, donner la parole aux personnes autistes et à leurs parents, partager des expériences tournées vers l’inclusion et la vie parmi tous.

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Oser la relation en psychiatrie !

Article de Dominique Friard, Christophe Médart, Tudi Gozé, et al.

Paru dans la revue Santé mentale, n° 234, janvier 2019, pp. 19-79.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Distance, Rencontre, Psychiatrie, Psychopathologie, Altérité, Psychose, Émotion, Conditions de travail, Profession médicale, Psychiatre, Souffrance psychique, Peur, Infirmier psychiatrique, Hôpital psychiatrique, État limite, Mécanisme de défense, Attachement, Psychothérapie, Contre-transfert, Projection, Cadre, Démarche qualité, Rogers (Carl)

Si en psychiatrie, les soignants affirment souvent que la relation est leur cœur de métier, elle ne va pourtant pas de soi et relève d'une certaine audace. Qu'est ce qui "fait" rencontre ? Peut-on soigner sans engager une part de soi-même ? Comment rester en relation avec ceux qui attaquent le lien à l'autre ? Comment moduler sa présence en fonction de l'évolution des troubles ? L'organisation des soins peut-elle favoriser une juste présence soignante et de quelle manière ?