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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La peur s’insinue : tranquille !

Article de Joëlle Libois

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 59-70.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Intervention sociale, Éducateur spécialisé, Travailleur social, Interaction, Peur, Émotion, Expérience, Vie quotidienne, Posture professionnelle, Compétence professionnelle, Relation d'aide

Cet article s’appuie sur un exemple empirique analysant une situation professionnelle dans laquelle des travailleurs sociaux sont confrontés au doute de ce qui peut advenir. Tout en œuvrant à la constitution de rapports de confiance, ils soutiennent une posture calme dans une temporalité en devenir. Il s’agira de comprendre ce qui se trame dans les interactions, ce qui les constitue et comment ces professionnels aguerris développent leur capacité à travailler avec l’imprévu. Pour ce faire, nous nous appuierons sur des extraits d’autoconfrontation croisée qui révèlent des savoirs d’action en miroir, comme la magnanimité d’une présence face à l’incertitude, ou la peur qui prévaut en certaines situations en regard d’une posture tranquille, malgré l’impondérable part de risque engagé dans l’intervention.

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La relation humaine au-delà du soutien, lors d’une visite à domicile dans un hôtel social

Article de Anne Heuzard la Couture

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 353, janvier 2022, pp. 18-22.

Mots clés : Lien social-Précarité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Précarité, Enfant, Hôtel social, Migration, Intervention à domicile, Puéricultrice, PMI, Soutien à la parentalité, Relation enfant-mère, Histoire familiale, Environnement, Alimentation, Santé, Posture professionnelle, Émotion

Une première visite “à domicile” pour rencontrer une famille hébergée dans un hôtel social parisien permet d’éclairer les missions de l’infirmière puéricultrice en protection maternelle et infantile. Il s’agit d’une mère migrante et de son nouveau-né de 6 semaines en situation de précarité. Cette visite est relatée telle qu’elle s’est déroulée et comme l’a ressentie la professionnelle, dans toute son humanité, en plus des objectifs précis d’aide et de soutien des compétences parentales.

La figure de l’enquêteur dans le quartier de la Villeneuve de Grenoble

Article de Maïlys Toussaint

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 151-159.

Mots clés : Lien social-Précarité, Quartier, Banlieue, Enquête, Représentation sociale, Vie quotidienne, Espace, Émotion, Grenoble

En s’appuyant sur un récit de terrain restituant un moment d’échange entre l’ethnographe et une habitante d’un quartier de la Villeneuve de Grenoble, cet article soulève les réactions ambivalentes que suscite cette figure d’enquêteur, potentiel indésirable. Le contexte particulier de ce quartier, entre rénovation urbaine et enquêtes à répétition, influence et prédispose la perception de cette présence qui vient perturber et dérégler le déroulement ordinaire de la vie. À travers les notions d’habituation aux ambiances, de trouble et d’évitement, l’auteure explore les affects négatifs que peuvent générer les interactions entre enquêteurs et habitants. L’article montre que la conjonction entre des épreuves du passé, l’inquiétude du présent et l’anticipation de ce qui pourrait se produire génère une hypervigilance des habitants vis-à-vis des ambiances de leur espace de vie. Pour ces habitants sur le qui-vive, il y a toujours la possibilité que l’ambiance recherchée se teinte subitement de quelque chose de désagréable, ces affects négatifs troublant alors tant l’ordre interactionnel que la conduite ordinaire des activités.

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Feindre l’indifférence en passant. Perceptions des femmes en attente de clients au coin d’une rue à Bruxelles

Article de Sarah Van Hollebeke

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 101-111.

Mots clés : Lien social-Précarité, Prostitution, Femme, Rue, Émotion, Rejet, Empathie, Prise en charge, Bruxelles

Cet article questionne le trouble et les affects négatifs relatifs à la visibilité des situations d’interaction entre des prostituées et leurs clients dans la rue. À partir des parcours ordinaires d’un groupe d’habitantes, cette contribution montre que cette rencontre déclenche un éventail de réactions émotionnelles et de façons de se déplacer parfois ambivalentes : entre répulsion, anxiété, embarras et compassion. L’article revient sur les conduites par lesquelles ces résidentes tentent de se prémunir de ces situations embarrassantes, et sur leurs façons de contrôler l’image qu’elles-mêmes renvoient à des visiteurs extérieurs à ce quartier. L’article conclut sur la possibilité d’un renversement du geste de répulsion initial vers une forme d’assistance mutuelle et de prise en charge institutionnelle.

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Entre bienfaisance et pollution. Les ambassadeurs d’ONG dans l’espace public

Article de Baptiste Véroone

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 95-100.

Mots clés : Lien social-Précarité, ONG, Don, Représentation sociale, Émotion, Refus, Rue, Rencontre, Adaptation

Cet article traite des dispositions et des techniques que les ambassadeurs d’ONG présents dans les espaces publics urbains utilisent pour déjouer, par anticipation, les réactions et affects négatifs qu’ils peuvent générer. À partir d’expériences vécues et d’une enquête ethnographique, l’auteur analyse cette figure d’« indésirable », ambivalente du fait de sa fonction bienfaitrice. À travers des formations qui préparent l’entrée sur le terrain de ces salariés, ces derniers en viennent à développer certaines dispositions socioprofessionnelles, ainsi que des règles de conduites ajustées à leur statut d’indésirable tout autant qu’à leur objectif de récolte monétaire. Grâce à elles, ils apprennent, de manière subtile, à surmonter le sentiment de constituer une « pollution urbaine » et à susciter la sympathie des passants à leur égard. Un préalable nécessaire pour tenir bon et parvenir à recruter des donateurs.

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Ce que produit l’incongru. Affects et socialité dans un lieu public à Shanghai

Article de Lisa Richaud

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 72-82.

Mots clés : Lien social-Précarité, Sociologie urbaine, Espace, Discrimination, Rejet, Émotion, Norme sociale, Altérité, Goffman (Erving), Shanghai

Qu’apprend-on de l’indésirabilité lorsqu’elle est envisagée non comme objet de contrôle mais dans sa dimension productive, tant au niveau interactionnel qu‘affectif ? La question sert de fil conducteur à ce court essai, où l’indésirabilité réfère à une « impropriété situationnelle » telle qu’elle se manifeste dans une librairie de Shanghai, perturbant momentanément les conditions de la coprésence. Oscillant entre interactionnisme goffmanien et analyse des variations atmosphériques, la contribution met en évidence la socialité et les affects ordinaires que fait émerger l’indésirabilité. Celle-ci désorganise l’ordre interactionnel local autant qu’elle réorganise les possibilités d’engagements entre inconnus, orientés au-delà d’une restauration des conditions sensibles à la conduite des activités individuelles. En dialogue avec la littérature sur la socialité urbaine, l’article conclut sur le caractère heuristique des affects suscités par la situation, et décrits ici comme tempérés.

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Conflit politique, violence et dénonciation : les femmes comme " protagonistes du ressentiment " au nord-est du Brésil

Article de Irlys Alencar F. Barreira

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 203-237.

Mots clés : Lien social-Précarité, Conflit, Vie politique, Intimité, Interaction, Relation familiale, Lien social, Femme, Rôle, Symbolique, Médiation, Justice, Solidarité, Émotion, Violence, Brésil

La situation de ce texte présente un bon exemple des formes de médiation qui se réalisent pendant un conflit politique au Nord-est du Brésil, en observant la manière dont elles sont intégrées à la sphère privée et à la sphère publique. La situation met en évidence l’efficacité symbolique de pratiques et de significations qui se sont construites lors d’une campagne pour la justice et qui se sont déplacées du « monde familial » et du « monde politique » vers la sphère publique locale, nationale et aussi internationale, surtout par la presse. Les mobilisations contre la violence montrent ainsi comment les sentiments s’insèrent dans la politique. Les femmes y apparaissent comme les gardiennes de biens symboliques. Elles permettent la transformation du ressentiment en indignation et en protestation, tout en empêchant que prédominent les rôles traditionnels dictés par l’honneur ou la vengeance. Les différentes formes d’actions familiales s’insèrent ainsi dans un champ symbolique qui traverse de multiples cheminements. Les sentiments, en s’inscrivant profondément dans la sphère publique, façonnent des rituels obligatoires de solidarité, ainsi que des impératifs de punitions et d’oppositions. Les visions du monde concurrentes dont les sentiments sont porteurs peuvent contribuer à expliquer les coulisses de la politique.

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Les aspects multiples de la honte : mendicité et charité à Athènes aujourd’hui

Article de Georgios Kouzas

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 59-71.

Mots clés : Lien social-Précarité, Mendicité, Honte, Émotion, Marginalité, Corps, Don, Culpabilité, Grèce

L’objectif principal de la présente étude est d’examiner, brièvement, les dimensions multiples de l’émotion de la honte vis-à-vis de la mendicité dans l’espace urbain grec de nos jours. Afin de présenter l’image la plus complète possible concernant le sujet de l’expression de l’émotion de la honte durant la procédure de la mendicité, une approche méthodologique croisée a été utilisée, afin d’examiner non seulement la honte de ceux qui mendient, mais aussi l’émotion provoquée par celle des passants qui aident les mendiants, ceux qui font la charité. De plus, à travers une enquête ethnographique sur le terrain, nous avons relevé les aspects sociaux variés et multiples de la honte qui existent dans la relation interactive entre les donateurs-aumôniers et ceux qui reçoivent les mendiants.

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