Le référent semble agir comme un "objet professionnel non identifié ". C'est pourquoi nous pensons qu'il gagnerait en justesse et performance si un éclaircissement conceptuel était apporté à cette notion, ne serait-ce que parce que le cadre d'intervention sociale s'appuie dorénavant sur une logique de parcours de vie et sur des compétences pluridisciplinaires inscrites dans des logiques partenariales et que les enjeux autour de la définition du rôle et de la place du référent ont des répercussions immédiates...

Loin des préoccupations majeures du moment, nous souhaitons initier une réflexion sur ce qui « anime » aujourd'hui la vie quotidienne des institutions. Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, l'évident, le commun, l'ordinaire, l'infra-ordinaire, le bruit de fond, l'habituel, comment en rendre compte? comment l'interroger? comment le décrire ? Au fond, comment penser et animer le quotidien institutionnel, et avec quels outils ? Certes, animer c'est bien évidemment savoir proposer des activités structurées sur un mode ludique, culturel, éducatif, voire préventif, mais ce peut-être, aussi et avant tout, une manière de savoir se préoccuper des détails qui font la vie, et peut être même, la qualité de la vie.