PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Malgré une reconnaissance croissante de la réalité des enfants qui vivent dans un contexte de violence conjugale, une attention limitée a été portée à leur parole et à leur participation dans les interventions et dans les procédures visant à assurer leur sécurité et leur bien-être. Les auteurs insistent sur l’importance de reconnaître les enfants comme des acteurs sociaux compétents qui dévoilent les situations de violence conjugale. Ils abordent les enjeux en lien avec la participation des enfants dans les interventions et dans les processus décisionnels.
Les violences conjugales affectent durablement la santé psychique et physique des enfants qui y sont exposés. Dans le contexte de la covid-19, les auteures explorent, selon une étude longitudinale d’un an, le monde psychique interne de mères et de leurs enfants en repérant les enjeux qui relèvent de la crise sanitaire. La méthodologie est constituée d’entretiens semi-directifs, d’épreuves projectives (test-retest Thematic Apperception Test, Children’s Apperception Test ; dessins de famille) afin d’apprécier l’évolution des enfants et de leur mère dans le cadre d’une mesure d’action éducative en milieu ouvert. Parmi les premiers résultats, les protocoles de Jérémy et de sa mère résonnent en écho, révélant en particulier l’éviction du père. L’exploration croisée montre une symbiose anxiogène entre mère et fils renforcée par le confinement, les privant de tiers familial et de tiers social. Ces résultats indiquent la nécessité d’une prise en charge éducative et thérapeutique.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3256, 22 avril 2022, pp. 28-29.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Famille, Violence conjugale, Protection de l'enfance, Enfant, Violence, Victime, Autorité parentale, Père, Agresseur
Expert des questions liées à la protection de l’enfance et coprésident de la commission indépendante sur l’inceste (Civiise) Edouard Durand constate les ravages des violences conjugales sur les enfants. Il appelle les professionnels à ne faire preuve d’aucune complaisance face à la stratégie des agresseurs.
Fréquentes, les violences conjugales touchent aujourd’hui une femme sur dix. Pourtant, ce phénomène, loin de se limiter aux violences physiques, reste souvent méconnu. Le processus mis en œuvre dans ces situations, celui de l’emprise, est important à comprendre pour accompagner les personnes qui en sont victimes.
Paru dans la revue Direction(s), n° 202, novembre 2021, pp. 22-29.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Femme, Hébergement, Prévention, Accompagnement social, Enfant, Association, Victime, Handicap, Prise en charge, Parentalité, Séparation, Droit de visite, Contrôle social, Financement
Les acteurs de terrain saluent les progrès dans la lutte contre les violences conjugales permis par le Grenelle de 2019. Toutefois, des efforts restent à fournir, notamment sur les capacités d'hébergement, la prévention ou encore l'accompagnement des enfants. Pour le secteur, la mobilisation ne doit surtout pas faiblir. Au contraire.
Militante historique de la lutte contre les violences faites aux femmes et actuellement coprésidente de la commission Violences du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE), Ernestine Ronai analyse les évolutions et les résultats des politiques publiques en la matière. Elle insiste notamment sur le besoin de formation des intervenants.
Dans le Doubs, le service Altérité accompagne des hommes ayant commis des violences conjugales dans le cadre d'une contrainte judiciaire, mais aussi depuis peu des volontaires. Le but ? Les amener à prendre conscience de leurs actes et ainsi prévenir la récidive.
En cas de violences conjugales, différents dispositifs sont mis en avant pour organiser, après une séparation, le droit de visite du parent agresseur en protégeant mère et enfants.
Article de Alessandra Duc Marwood, Véronique Regamey
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 3, septembre 2021, pp. 247-263.
Mots clés : Enfance-Famille, Emprise, Famille, Couple, Approche systémique, Victime, Contrôle, Violence conjugale, Enfant, Relation enfant-mère, Estime de soi
Dans notre expérience, ce qui permet, en tant que professionnel.le, d'aider les victimes à se libérer de l'emprise conjugale et familiale est la bonne connaissance des étapes et des mécanismes de l'emprise. Nous les exposons dans cet article en présentant d'une part comment ce type de relation s'installe dans un couple et d'autre part comment il a un impact sur l'estime de soi et l'autonomisation de jeunes ayant grandi auprès d'un parent auteur.e d'emprise. Nos propos sont illustrés par une vignette clinique.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 389, juillet-août 2021, pp. 51-57.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Victime, Enfant, Accompagnement, Thérapie, Famille
Pour lutter contre les violences conjugales, il est fondamental d’accompagner tous les membres de la famille : la personne victime, l’auteur des faits de violence, mais également les enfants, victimes secondaires, tout en prenant en compte différents facteurs. C’est le constat dressé par Catherine Vasselier-Novelli, psychologue praticienne qui exerce à Marseille, dont l’équipe avait imaginé un dispositif pour protéger les victimes de violences conjugales dès 1995.
Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 115-134.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Enfant, Psychologie du développement, Maltraitance, Victime, Fille, Garçon, Recherche clinique, Parole
L’enfant exposé aux violences conjugales est encore trop peu considéré comme victime directe de ces violences, malgré les études réalisées en France et en Amérique du Nord. Les auteures ont mené une recherche qualitative clinique auprès de huit enfants témoins de violences conjugales durant leur petite enfance, accueillis avec leur mère dans deux structures dédiées, afin d’étudier leur fonctionnement psychique en leur proposant le test projectif du Patte-Noire. L’intérêt de cette étude réside dans le fait de recueillir la parole de l’enfant, alors que les recherches internationales sont souvent basées sur des questionnaires adressés à la mère. Les résultats révèlent l’intériorisation précoce de modalités relationnelles violentes et pointent l’importance d’un accompagnement sur le versant psychologique de l’enfant et du (des) parent(s).
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3196, 12 février 2021, pp. 34-35.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence conjugale, Abus sexuel, Femme, Insécurité, Peur, Enfant, Adulte en difficulté, Conflit, Maltraitance, Genre
Vingt ans après l’enquête nationale sur les violences faites aux femmes (Enveff), une étude intitulée « Violences et rapports de genre » (Virage) dresse ce qui est considéré comme le premier bilan en France des violences subies à l’enfance et à l’adolescence. Si la sensibilité sociale à l’inceste, au viol, à la maltraitance évolue, les chiffres ne sont pas vraiment à la baisse.
Marié depuis onze ans, Mickael a entamé il y a huit mois un suivi avec l’association Virage. C’est incité par sa compagne qu’il en a franchi les portes. Après plusieurs rendez-vous individuels, il envisage de participer au dispositif expérimenté par la structure et le Planning familial de la Loire.