Cet article explore le thème de l’accompagnement dans le travail social en mettant en avant l’autodétermination comme concept clé. Originellement développé au Canada pour les personnes atteintes de déficience intellectuelle, l’article se penche sur les quatre caractéristiques fondamentales de l’autodétermination, ainsi que sur les facteurs qui impactent son développement.

Dans sa pratique professionnelle, l’assistant de service social peut accompagner des personnes en situation de vulnérabilité en raison de leur état de santé dû à plusieurs facteurs (âge, état mental ou psychologique, troubles neurologique ou psychiques). Ces personnes n’ont plus la capacité de se protéger ou d’effectuer leurs démarches. Il devient alors nécessaire de lancer une demande de protection juridique, cette démarche peut être orchestrée par la personne elle-même, les proches ou l’assistant de service social. Comment réaliser l’évaluation nécessaire et le recueil de données ? Comment introduire la visite du médecin expert ? Une fois la procédure lancée, nous pouvons être convoqués à une audience au tribunal. Notre présence est-elle nécessaire ? Comment justifier de notre absence ? Ensuite, le mandataire est nommé selon la décision du juge du contentieux de la protection. Quelles informations communiquer dans le respect du secret professionnel ? Comment jouer le rôle de médiateur entre la personne et le mandataire ? Comment créer les conditions pour que la relation fonctionne pour la personne, son entourage et les équipes de l’hôpital ? Comment travaille-t-on la relation d’aide dans toutes ces étapes ? Quelle communication adopter en fonction de son interlocuteur ?

L’assistant de service social intervient dans de nombreux champs, car ses compétences sont multiples avant de pouvoir être spécialisées. Avec le vieillissement de la population, la réduction en France des solidarités intergénérationnelles, etc., la question de la protection juridique des majeurs peut venir s’insérer dans l’accompagnement des assistants de service social. Le but de cet article est de monter de façon opérationnelle comment faire du lien avec le service ou le mandataire judiciaire. C’est également montrer l’importance de la poursuite de notre implication et de nos accompagnements, bien qu’une mesure de protection juridique des majeurs soit en œuvre.

La participation des personnes accompagnées est une nécessité évidente dans le cadre du service social, mais ses modalités sont loin de l’être. Elle peut se construire de façon inattendue, souvent en évolution. Les deux exemples relatés dans cet article montrent que, même dans le cas d’une aide contrainte, la participation des personnes est ce qui peut permettre une amélioration de leur vie.