Article de Sihem Mathlouthi, Stéphane Rullac
Paru dans la revue Écrire le social, n° 2, 2020, pp. 72-94.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Délinquance juvénile, Déviance, Intervention sociale, Équipe pluridisciplinaire, Réinsertion sociale, Statut social, Éducateur spécialisé, Psychologue, Travailleur social, Tunisie
Généralement, les facteurs de la désistance de la déviance sont étudiés chez des populations ayant une expérience carcérale. L’intérêt de cette recherche est de dépasser cette limite et d’explorer les déterminants psychosociaux favorisant la désistance de la déviance chez des jeunes tunisiens non traduits en justice.
L’objectif de cette étude est d’explorer les facteurs perçus comme favorisant la désistance chez un groupe de jeunes déviants ayant participé à un programme d’intervention pluridisciplinaire. Aussi, les prestations interdisciplinaires fournies, aux jeunes et à leurs familles, sont analysées par des travailleurs sociaux, des éducateurs spécialisés et des psychologues.
Selon les résultats, certains services interdisciplinaires contribuent à favoriser la désistance de la déviance des jeunes. Ces facteurs s’articulent autour de l’accès à un statut social reconnu, l’apprentissage d’un nouveau mode de vie, la redéfinition des rôles familiaux, la bienveillance institutionnelle et l’humour partagé entre les jeunes et les intervenants pluridisciplinaires.
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Article de Arnaud Frauenfelder, Eva Nada, Géraldine Bugnon
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 477-500.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfermement, CEF, Enquête, Pluridisciplinarité, Légitimité, Intervention sociale, Surveillant de prison, Travailleur social, Profession médicale, Rivalité, Suisse
Sur la base d’une enquête réalisée dans un CEF de Suisse romande, cet article éclaire le rôle des transformations récentes du champ d’intervention professionnelle dans le processus de recomposition du sens de l’enfermement. À partir de l’analyse des « rivalités » de territoires opposant groupes installés, éducateurs et maîtres socio-professionnels, et nouveaux entrants, agents de détention et corps médical, cet article vise à montrer que la nouvelle économie morale de l’enfermement s’explique moins par les mutations de l’« esprit » des lois pénales que par l’augmentation des rapports d’interdépendance et de concurrence entre les groupes concernés qui s’accompagnent d’une légitimation « savante » du cadre contenant.
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