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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Le "Logement d'abord", perturbateur des praticiens ?

Article de Corinne Le Bars, Arnaud Morange

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 278, septembre 2020, pp. 40-49.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Rétablissement, Pair aidant, Culture professionnelle, Travailleur social, Logement d'abord

Le « Logement d’abord » est un dispositif permettant à des personnes sans-abri souffrant de pathologies psychiatriques et d’addictions d’accéder à un logement autonome sans avoir à franchir les étapes classiques de l’insertion par e logement et à prouver leur capacité à habiter. Il prévoit de faire appel à des travailleurs pairs ayant un vécu de la rue et faisant la médiation entre les locataires et les partenaires de l’action sociale et de la santé. Ce dispositif a fait ses preuves, mais a aussi montré quelques limites qui nécessitent de bousculer les représentations et la culture professionnelle des travailleurs sociaux.

Les nouvelles modalités d'accompagnement liées au logement

Article de Mathieu Le Cléac'h, Thomas Lemaitre

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 278, septembre 2020, pp. 32-39.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Logement social, Politique, Accompagnement social, Discours, Travailleur social, Hébergement, Non-recours, Empowerment, Logement d'abord

Cet article a pour objectif de remettre en question une partie du discours professionnel au cœur de l’accompagnement des personnes sans logement. Nous interrogeons celui qui expliquerait le non-accès au logement de droit commun, en considérant cet échec comme le résultat d’une trajectoire individuelle. Il se fonde sur une logique d’accès par paliers qui fixe le logement comme une fin de parcours. Pour justifier cette sélection, nous émettons l’hypothèse qu’un discours professionnel se fabrique au service d’une logique artificielle, éducative ou économique par exemple, et que cette logique permettrait d’expliquer une incapacité temporaire d’habiter, et de fait, de confirmer un besoin d’apprendre à se loger. Sa forme la plus dure appartient au domaine de la prévision. L’accès (in extenso le non-accès) devient par conséquent un objet construit sans fondement sociologique. Nous proposons donc de déconstruire le principe d’un accompagnement social préparant au logement, d’abord en le distinguant du rétablissement des droits à partir d’une situation de non-recours aux droits (Warin, 2010), puis en isolant son discours intrinsèque et en l’admettant comme échangeable. Autrement dit, il s’agit de l’envisager comme un partage d’expérience fondé autant sur le pouvoir d’agir des personnes que sur celui des professionnels : une forme de distribution équitable de la parole d’expérience.