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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La participation des jeunes dans une association de protection de l’enfance : des logiques d’action en tension

Article de Valérie Becquet, Pascal Fugier, Ruggero Iori

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 28, automne 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Prévention spécialisée, Jeune en difficulté, Participation, Association, Travailleur social, Recherche-action, Ile de France

Cet article s’intéresse aux conditions et au processus de participation de jeunes « en difficulté » au sein d’une association de protection de l’enfance. Les recherches menées sur ces jeunes s’intéressent notamment aux modalités de prise en charge, aux parcours au sein des institutions ou encore aux transitions vers l’autonomie. Dans cet article, il s’agit d’analyser la participation en acte dans les dispositifs formels et informels, afin de mieux comprendre la tension entre normes d’action publique, appropriation par les professionnel·les et parcours de vie des jeunes. En prenant le cas d’une association départementale menant des activités de protection de l’enfance, de prévention spécialisée, de formation et d’insertion, nous montrerons les enjeux de la participation et les tensions qui se dégagent, relevant de quatre logiques d’action : civique, gestionnaire, normative et clinique.

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Le temps et l’existence : une approche systémique

Article de Michel Delage

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 3, septembre 2022, pp. 163-183.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Temps, Thérapie familiale, Famille, Stade de développement, Jeune enfant, Identité, Attachement, Approche systémique, Histoire familiale, Adolescent, Rythme, Société, Thérapeute, Travailleur social, Environnement

Le temps, avec l’espace, structure l’environnement dans lequel se déploie notre existence. Dans sa dimension psychique, le temps relève d’une construction qui ne peut se faire que dans la rencontre avec le temps des autres. Ainsi sont examinées les caractéristiques de cette construction individuelle et ses variations tributaires de la dimension sociale du temps, et plus encore de l’expérience du temps vécu en famille ainsi que de l’histoire familiale et du cycle de vie de la famille. Les professionnels doivent pouvoir tenir compte de ces différents aspects et réfléchir à la temporalité spécifique de leurs actions, qu’elles se situent dans l’exercice de leurs techniques ou dans l’organisation gestionnaire de leur travail. Au bout du compte, il s’agit toujours de prendre le temps de réfléchir au temps quand on a le souci d’un travail adapté au repérage de dysfonctionnalités relationnelles incluant de possibles dérégulations temporelles.

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Maisons de justice : entre bienveillance administrative et gestion du risque ?

Article de Mathias Sabbe, Nathalie Schiffino, Stéphane Moyson

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 15-26.

Mots clés : Travail social : Métiers, Maison de justice et du droit, Assistance, Travailleur social, Risque, Récidive, Implication personnelle, Déontologie, Belgique

Au sein des Maisons de justice, des assistants de justice (AJ) sont chargés de la guidance des justiciables condamnés à une mesure probatoire. Ce travail est assorti de mesures de contrôle et d’assistance. Or, la tension qui accompagne ces deux missions est accrue par la hausse des exigences administratives et une importante scrutation médiatique en cas de récidive. Cette contribution explore la marge de manœuvre dont disposent les AJ dans l’exercice de leur fonction. Une analyse thématique conduite auprès de 29 AJ francophones révèle que – malgré un nombre croissant de dossiers, un temps limité pour les traiter et un contrôle managérial grandissant – les AJ ne donnent pas nécessairement la priorité aux profils les plus commodes. Au contraire, ils agissent prioritairement auprès des justiciables les plus problématiques. Cette bienveillance discrétionnaire est discutée au regard de la street-level bureaucracy (Lipsky, 2010). Elle s’explique autant par un ethos professionnel résistant aux injonctions néomanagériales que par un certain désir de préservation personnelle.

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"Suivre la règle", ou le (non)-usage du pouvoir discrétionnaire

Article de Carla Mascia, Adriana Costa Santos

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 93-104.

Mots clés : Travail social : Métiers, Assistant de service social, Travail social, Pratique professionnelle, Travailleur social, Organisation du travail, Conditions de travail, Contrôle, Règle, Déontologie, Bruxelles

Le pouvoir discrétionnaire des agents de terrain, inhérent au travail social, émane de la nécessité d’adapter les règles générales aux situations singulières, et participe à la redéfinition de la politique publique (Lipsky, 2010). À partir d’une analyse de terrain auprès des différents intervenants (représentants politiques, responsables administratifs et travailleurs sociaux) dans sept CPAS bruxellois, nous nous sommes proposé de vérifier l’impact des normes censées encadrer les pratiques du travail social sur la marge de manœuvre des assistants sociaux. Au départ de la question des freins au pouvoir discrétionnaire, nous considérons l’impact du contexte organisationnel et des conditions de travail sur la non-mobilisation par les agents de leur marge de manœuvre – davantage que l’impact de leur attachement aux normes. Dans un contexte marqué par une complexité légale et normative, une surcharge de travail et des techniques managériales d’objectivation et de contrôle des pratiques, nos observations nous amènent à penser le suivi de la norme aussi en tant que pratique discrétionnaire.

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Émancipation et travail social : pratiques et arts de faire

Article de Delphine t'Serstevens, Mélanie Vandeleene

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 68-80.

Mots clés : Travail social : Métiers, Recherche-action, Travail social, Travailleur social, Pratique professionnelle, Déontologie, Implication personnelle, Liège

Enseignantes en Haute École, nous avons pu relever, lors d’échanges avec les travailleurs sociaux de terrain, que les professionnels de l’action sociale souhaitaient échanger sur leurs pratiques dans le contexte actuel de mutations sociétales. Au travers de cet article, nous souhaitons partager une pratique reliant monde de l’enseignement et milieux professionnels. Notre intention, en tant que chercheuses formées en parallèle à l’analyse des pratiques, a été de tenter de se situer au plus près des gestes des travailleurs sociaux ; pour ce faire, nous avons développé une méthodologie toute spécifique. Cette recherche a donné lieu à la publication d’un livre présentant à la fois le contexte et les enjeux dans lesquels le travail social se développe, la méthodologie de la recherche utilisée et les résultats de celle-ci.

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Aider ceux qui ne l’ont pas (vraiment) demandé : le travail d’un SASE

Article de Fadoua Messaoudi

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 47-57.

Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Travailleur social, Éducateur spécialisé, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Accompagnement social, Bruxelles

À partir de la situation de la famille Demol, tirée des résultats d’une recherche doctorale en cours, je propose dans cet article de montrer comment les intervenants sociaux d’un service d’accompagnement socioéducatif (SASE) de Bruxelles s’emploient à intervenir auprès d’un public qui ne l’a pas (vraiment) demandé. Je confronte la thèse d’une « autonomie-condition » (Ehrenberg, 2012) à la façon dont elle est pratiquée en situation. Pour cela, je montre d’abord comment les pratiques des intervenants sociaux sont affectées par la nature de la relation qui les lie à leur public ; j’expose ensuite comment ils cherchent à intervenir pour induire un changement chez les bénéficiaires, en (ré)interprétant en permanence à qui ils ont affaire ; je présente enfin, à l’aide de la métaphore d’un match de football mobilisé par Norbert Elias, comment par ce travail de repérage ils se repèrent en fait au sein d’une « configuration ».

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"Quelle est votre demande ?" : résistances éthiques à l’activation

Article de Valentine Duhant

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 27-35.

Mots clés : Travail social : Métiers, Insertion professionnelle, Déontologie, Travailleur social, Éthique, Bénéficiaire, Contrôle, Demande sociale, Aide sociale, Bruxelles

Cet article analyse la mise en œuvre de l’activation au sein du département de l’insertion socioprofessionnelle d’un CPAS bruxellois, à partir d’exemples issus d’une recherche ethnographique. Il montre que, contrairement à la majorité de la littérature sur la mise en œuvre des politiques publiques, des résistances éthiques à l’activation permettent une mise en œuvre capacitante de celle-ci. En effet, le CPAS étudié a structuré son organisation interne sur la base de la notion de « demande » du bénéficiaire. Bien qu’elle soit issue du programme politique de la présidente du CPAS et de la vision des responsables de département, cette notion constitue une ressource éthique et discursive pour les travailleurs sociaux, qui la mobilisent pour justifier le fait de ne pas recourir à la contrainte envers les bénéficiaires, et pour les protéger du « contrôle » inhérent aux politiques d’activation.

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L’application du droit à l’hébergement comme enjeu sanitaire et économique : étude sociologique de l’accès à l’hébergement à Marseille

Article de Camille Allaria

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 3, septembre 2020, pp. 453-483.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, CHRS, Hébergement, Loi, SDF, Accès aux droits, Travailleur social, Procédure, Droit au logement

L’accueil inconditionnel dans les centres d’hébergement pour les personnes sans abri ainsi que la continuité de leur prise en charge dans des structures adaptées constituent deux éléments essentiels du Code de l’action sociale et des familles en matière de protection des personnes sans logement. Pourtant, il arrive que des consignes officieuses, émanant des services décentralisés de l’État, viennent faire obstacle à l’application du droit inconditionnel à l’hébergement. Cet article analyse la façon dont les obstacles rencontrés par les travailleurs sociaux dans l’application du droit saturent artificiellement les dispositifs d’hébergement des populations les plus précaires et la façon dont ils y font face en pratique.

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De la nécessité, des grandeurs et des difficultés, du travail avec les familles des enfants placés en institutions pédagogiques L’exemple de la Fondation Sombaille Jeunesse

Article de Isabelle Philippe, Sandy Claude, Céline Fatton, et al.

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 1, mars 2020, pp. 53-71.

Mots clés : Enfance-Famille, Placement, Institution, Relation équipe éducative-famille, Famille naturelle, Compétence sociale, Changement, Coopération, MECS, Adolescent, Supervision, Intervention à domicile, Relation triangulaire, Demande, Médiation, Travailleur social, Psychothérapeute, Approche systémique, Fondation Sombaille jeunesse, Suisse

Cet article est le fruit d’une longue collaboration entre une institution pédagogique, des intervenantes familiales (IF) et une superviseuse, au moment d’un changement de concept pédago-thérapeutique, introduisant la fonction nouvelle d’IF. Il postule que, lors d’un placement pour des difficultés éducatives, un travail d’approche systémique avec les parents et la famille est essentiel au bien-être de l’enfant et de sa famille. Par des exemples cliniques concrets, il montre comment la fonction d’IF s’est construite et ancrée dans un travail quotidien avec les familles, et dans la réflexion qui en a été faite en équipe et en supervision. Ainsi, la famille n’est plus considérée comme un objet défaillant duquel il faut soustraire un enfant, mais comme un sujet capable d’évolution, de changements, de réappropriation et de développement de ses compétences et de ses ressources.

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Sociogenèse et défis du travail social hospitalier

Article de Jean François Gaspar

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 34-44.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social : Formation, Travail social, Travailleur social, Hôpital, Médecine, Professionnalisation, Reconnaissance, Identité professionnelle

Qu’en est-il aujourd’hui du travail social en milieu hospitalier ? Quelles sont ses spécificités ? Pour aborder ces questions, il importe d’abord de montrer ce que ces spécificités doivent à celles qui se posent plus globalement dans et pour l’univers du travail social. Une des sources les plus prégnantes dans la professionnalisation et la reconnaissance du travail social est sans nul doute celle de la médecine. À cette domination par le champ médical s’en ajoutent d’autres, issues des champs économique, politique et juridique. Comment dès lors donner de la consistance à ce « groupe professionnel » au sein de cet univers tellement dépendant ? C’est aujourd’hui un défi essentiel pour le travail social hospitalier.

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