PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 78, juin 2022, pp. 97-109.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail, Coopération, Reconnaissance, Médiation, Sociologie, Conflit, Relation professionnelle
À partir d’une expérience originale de collaboration entre une sociologue et des médiateurs, une démarche de recherche participative suivie de la mise en place de médiations dans des conflits au travail au sein d’établissements sociaux et médico-sociaux a été menée. Des entretiens et questionnaires ont été réalisés afin de saisir les conceptions du conflit au travail du point de vue des équipes de direction et des professionnels de terrain ; la connaissance préalable, les attentes et les représentations de la médiation ; les effets du processus de médiation sur le conflit. Partant de travaux issus de la sociologie des organisations et de la sociologie des relations professionnelles, cet article explore les apports du concept de reconnaissance pour comprendre les dynamiques de conflit au travail dans les établissements médico-sociaux et le rôle que peut avoir la médiation pour ouvrir des espaces de dialogue sur le travail et sur l’activité.
Article de Olivier Cousin, Arnaud Stimec, Jean Pierre Bonafé Schmidt, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 99, décembre 2021, pp. 3-151.
Mots clés : Travail-Emploi, Médiation, Travail, Évolution, Relation professionnelle, Organisation, Diagnostic, Pouvoir, Évaluation, Résistance, Législation, Conflit, Droit du travail, Éthique, Pratique professionnelle
Ce numéro des Cahiers du Travail Social est issu d'une journée d'étude qui s'est tenue à l'IRTS de Franche-Comté au mois de juin 2021 autour de la médiation dans les relations au travail.
Cet article a pour objet les relations de travail à l'hôpital et pour thèse que la mobilisation collective n'est pas que contestataire mais peut être aussi consensuelle. Pour étayer ce propos, les formes de mobilisation contestataire sont d'abord recensées dans l'univers soignant et différents facteurs sont examinés pour expliquer leur rareté empirique. La soumission (de classe, de genre, etc.) ne peut à elle seule rendre compte de la modération des conflits à l'hôpital. La dimension symbolique du service public et la dimension pratique du care, pertinentes dans ce cadre, jouent un rôle ambivalent. L'examen des contextes organisationnels permet alors de développer une argumentation pour expliquer le « silence » des infirmières, en identifiant des modalités et des conditions d'une dynamique de mobilisation que nous appelons consensuelle : la coopération intense dans certains services, les campagnes participatives pour la qualité des soins, la coordination interprofessionnelle autour de projets ad hoc et l'effet d'entraînement de représentations pratiques nées de mobilisations (consensuelles) antérieures. Autant d'éléments au coeur du travail soignant qui participent à créer une adhésion à une activité professionnelle pénible et utile, même si ces responsabilités locales ne font que reposer au plan général la question du périmètre d'action des soignantes à l'hôpital.