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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Motifs, registres et épreuves de l’accompagnement numérique dans le travail social

Article de François Sorin

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1-2, printemps 2023, pp. 66-79.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail social, Technologie numérique, Accompagnement, Relation travailleur social-usager, Exclusion numérique, Formation, Compétence professionnelle, Changement, Pratique professionnelle

L’avènement d’une société numérique redéfinit les conditions de l’insertion et de la participation sociale. Dans le champ du travail social, les pratiques (et les non-pratiques) des usagers prennent place dans les sphères de professionnalité. À travers l’analyse thématique des attentes exprimées par des travailleurs sociaux engagés dans une formation sur le thème de l’accompagnement numérique, nous présentons la variété des motifs qui président à l’actualisation des raisons d’agir dans une société numérique, et l’étendue des épreuves suscitées par une extension du dispositif relationnel aux instances sociotechniques. Dans une large mesure, le travail social se synchronise avec le diagnostic de la « fracture numérique », centré sur l’individu, ses capacités et ses écarts par rapport à la norme. L’accompagnement numérique renouvelle la tension entre projection et protection dans le cadre de la relation d’aide.

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Le DPA-PC, une pratique au quotidien pour les travailleurs sociaux des CPAS

Article de Valérie Desomer

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1-2, printemps 2022, pp. 105-115.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empowerment, Service social, Formation, Accompagnement, Pratique professionnelle, Travail social, Travailleur social, Méthode de travail social, Belgique

Depuis octobre 2009, le Centre de formation de la Fédération des Centres publics d’action sociale (CPAS) de l’Union des Villes et Communes de Wallonie contribue à la diffusion de l’approche centrée sur le Développement du Pouvoir d’Agir des Personnes et des Collectivités (DPA-PC). Suite à une rencontre avec Yann Le Bossé, une recherche-formation a été organisée en Wallonie, qui s’est déroulée entre 2009 et 2012. Cette formation regroupait des travailleurs sociaux et des professeurs de hautes écoles en Travail social belges. Depuis lors, l’approche DPA-PC prend de l’importance dans l’action des services sociaux. Cet article entend témoigner des pratiques d’intervention de personnes-ressource formées au DPA-PC au sein des CPAS.

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Les conditions de l'innovation en travail social inhérentes à l'approche centrée sur le DPA-PC

Article de Nelly Deverchère

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1-2, printemps 2022, pp. 64-72.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Empowerment, Usager, Relation travailleur social-usager, Innovation, GIRONDE

Cet article se base sur les résultats d’un travail de recherche mené en 2016 sur la participation des personnes au sein des services publics d’action sociale du Département de la Gironde – collectivité ayant formé une partie de ses travailleurs sociaux à l’approche centrée sur le Développement du Pouvoir d’Agir des Personnes et des Collectivités (DPA-PC). Il cherche à démontrer en quoi cette approche est une forme actuelle d’« innovation en travail social », définie par Stéphane Rullac comme une solution pour articuler de nouvelles réponses du travail social tout en renforçant ses valeurs. Alors que « le travail social peine à faire valoir sa capacité à innover, du fait de son incapacité à la démontrer, et aussi en raison d’une certaine forme de répugnance à le faire » (Rullac, 2021, p. 145), cet article permet de saisir comment les travailleurs sociaux rencontrés détruisent et recréent dans leur activité professionnelle de nouvelles pratiques pour favoriser la participation des personnes accompagnées, et pour leur permettre ainsi de développer leur pouvoir d’agir.

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Harry Potter à l'école de la coexpertise

Article de Régis Robin

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1-2, printemps 2022, pp. 42-52.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empowerment, Expertise, Travail social, Travailleur social, Coopération, Citoyenneté

À l’instar de l’état d’esprit et de la créativité de Harry Potter, qui n’aurait rien réussi sans l’aide de ses proches, il ne peut y avoir expertise sociale que si elle est envisagée comme collective et partagée. Soulevant des enjeux en termes de légitimité et/ou de crédibilité, elle doit aussi être pensée comme citoyenne – ingrédient à part entière de la coexpertise. Cette dernière est aussi source d’innovation sociale dans la mesure où elle permet de développer une posture professionnelle suscitant la participation et l’implication des personnes dans le travail social. Il s’agit tout autant de considérer les savoirs issus de l’expérience – dimension inhérente à la démarche conscientisante du Développement du Pouvoir d’Agir des Personnes et des Collectivités – que de reconnaître une question de citoyenneté et d’expertise partagée intégrant à part entière l’expertise de chaque citoyen. Nous considérons ici Harry Potter comme un « artisan » qui évolue grâce à son entourage et qui reconnaît les savoirs et expertises d’usage.

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La figure du passeur dans les pratiques d'accompagnement

Article de Maela Paul

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1-2, printemps 2022, pp. 31-41.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Accompagnement, Pratique professionnelle, Intervention sociale, Concept, Posture professionnelle

Dans l’accompagnement, la posture est déterminante. Elle résulte de la conjugaison d’au moins trois figures essentielles. Deux sont relativement comprises : la figure clinique, qui suppose de « s’incliner » au-devant d’autrui pour recueillir de lui ce qu’il vit, et la posture maïeutique, qui justifie d’interagir avec autrui sur le mode socratique d’un questionnement dialogique. La troisième figure est bien moins conscientisée que les deux autres : il s’agit de la figure du passeur, qui est l’objet de cette contribution. On procédera tout d’abord à saisir comment la figure du passeur participe de la posture d’accompagnement, avant de rappeler quelques contributions sur le sujet et d’esquisser ce que cette figure enseigne pour penser ce qu’accompagner veut dire.

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"Suivre la règle", ou le (non)-usage du pouvoir discrétionnaire

Article de Carla Mascia, Adriana Costa Santos

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 93-104.

Mots clés : Travail social : Métiers, Assistant de service social, Travail social, Pratique professionnelle, Travailleur social, Organisation du travail, Conditions de travail, Contrôle, Règle, Déontologie, Bruxelles

Le pouvoir discrétionnaire des agents de terrain, inhérent au travail social, émane de la nécessité d’adapter les règles générales aux situations singulières, et participe à la redéfinition de la politique publique (Lipsky, 2010). À partir d’une analyse de terrain auprès des différents intervenants (représentants politiques, responsables administratifs et travailleurs sociaux) dans sept CPAS bruxellois, nous nous sommes proposé de vérifier l’impact des normes censées encadrer les pratiques du travail social sur la marge de manœuvre des assistants sociaux. Au départ de la question des freins au pouvoir discrétionnaire, nous considérons l’impact du contexte organisationnel et des conditions de travail sur la non-mobilisation par les agents de leur marge de manœuvre – davantage que l’impact de leur attachement aux normes. Dans un contexte marqué par une complexité légale et normative, une surcharge de travail et des techniques managériales d’objectivation et de contrôle des pratiques, nos observations nous amènent à penser le suivi de la norme aussi en tant que pratique discrétionnaire.

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La plateformisation est-elle compatible avec l’exercice discrétionnaire ?

Article de André Decamp

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 81-92.

Mots clés : Travail social : Métiers, Service public, Technologie numérique, Travail social, Relation travailleur social-usager, Contrôle, Confiance, Non-recours, Accès aux droits

La mise en place du programme Action Publique 2022 met en lumière la redéfinition de la protection sociale et celle des relations de l’État avec les usagers, par le biais de la dématérialisation du Service public. Les agents du travail social voient leur pouvoir discrétionnaire pris en étau entre le big data et la plateformisation du service public. Quel est l’effet de la plateformisation et de ce big data sur les marges de manœuvres des fonctionnaires du travail social, leurs pratiques de contrôle et leur processus décisionnel ? Ce projet de programme gouvernemental Action Publique 2022 donne l’opportunité d’explorer les pistes de réponses à ces questions, et d’analyser la place actuelle de l’usager ainsi que les notions d’enjeux du numérique et du glissement progressif de la notion de « risques ».

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Émancipation et travail social : pratiques et arts de faire

Article de Delphine t'Serstevens, Mélanie Vandeleene

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 68-80.

Mots clés : Travail social : Métiers, Recherche-action, Travail social, Travailleur social, Pratique professionnelle, Déontologie, Implication personnelle, Liège

Enseignantes en Haute École, nous avons pu relever, lors d’échanges avec les travailleurs sociaux de terrain, que les professionnels de l’action sociale souhaitaient échanger sur leurs pratiques dans le contexte actuel de mutations sociétales. Au travers de cet article, nous souhaitons partager une pratique reliant monde de l’enseignement et milieux professionnels. Notre intention, en tant que chercheuses formées en parallèle à l’analyse des pratiques, a été de tenter de se situer au plus près des gestes des travailleurs sociaux ; pour ce faire, nous avons développé une méthodologie toute spécifique. Cette recherche a donné lieu à la publication d’un livre présentant à la fois le contexte et les enjeux dans lesquels le travail social se développe, la méthodologie de la recherche utilisée et les résultats de celle-ci.

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Économie sociale d’insertion : entre logique du travail social et logique de gestion

Article de Muriel Sacco

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 36-46.

Mots clés : Travail social : Métiers, Économie sociale et solidaire, Insertion professionnelle, Insertion par l'économique, Rentabilité, Productivité, Déontologie, Travail social, Contrat d'insertion par l'emploi, Belgique

Vu la propension de l’économie sociale à engager des personnes bénéficiant d’un contrat d’insertion (article 60 § 7) ou d’une aide à l’emploi, l’économie sociale constitue à la fois un agent de la mise en œuvre des politiques du workfare et une street-level organization. Toutefois, son équilibre dépend également d’une certaine rentabilité de ses activités productives. L’enjeu de cet article est de saisir comment les logiques non marchandes et marchandes se combinent dans la fonction d’encadrement de ces travailleurs ; celle-ci étant peu codifiée, elle laisse une certaine discrétion à ceux qui l’endossent. L’article se centre sur des situations problématiques, et s’appuie sur une observation ethnographique menée entre 2017 et 2019 dans une structure d’économie sociale d’insertion en Belgique francophone.

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La formation au travail social en Belgique (1920-1940), entre "maternalisme" et professionnalisation

Article de Guy Zelis

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2019, pp. 11-21.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Formation, Formation, Travail social, Professionnalisation, Maternité, Femme, Rôle, Évolution, Compétence professionnelle, Belgique, 1920-1940

L’étude de la formation au travail social en Belgique (1920-1940) veut souligner deux axes qui paraissent traverser la formation au travail social : le « maternalisme » d'une part, et la professionnalisation d'autre part. Maternalisme et professionnalisation sont potentiellement contradictoires. Malgré le succès des féministes pour projeter les rôles maternels et domestiques dans la sphère publique, le «maternalisme » rappelle les prémisses selon lesquelles la maternité était considérée comme le rôle primordial des femmes ; en conséquence, le foyer était le lieu premier des femmes et les compétences féminines concernaient d'abord les domaines de l'éducation. L'élargissement du rôle familial et maternel des femmes constitue l’un des fondements du « maternalisme » réformiste. De cet élargissement est né le travail social dans une perspective professionnelle. Plutôt qu'une évolution qui conduirait, de 1920 à 1940, du maternalisme à la professionnalisation, l'expression « la maternité comme profession » (que j'emprunte à Christoph Sachsse) exprime la tension existant entre les deux pôles de l'activité à laquelle prépare la formation au travail social.

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