Les professionnels sont de plus en plus souvent confrontés à la violence des personnes qu’ils accompagnent. Faute d’être prise en compte au sein des formations initiales, la sensibilisation à la problématique débute durant la carrière.

Soutien institutionnel, réponses plurielles, rapidité d’action… S’il n’existe pas de mode d’emploi pour faire face aux événements traumatiques, les structures peuvent s’appuyer sur certains préceptes pour accompagner au mieux les professionnels.

A force d’être confrontés à des situations extrêmes et à des publics en grande difficulté, les professionnels développent des troubles de stress post-traumatique semblables à ceux des personnes qu’ils accompagnent. Longtemps taboues, les souffrances psychiques qu’ils endurent commencent à faire surface dans le secteur du travail social. A bon escient, puisque le soutien de l’institution s’avère indispensable pour prévenir ou atténuer leur état.

Ce dossier est composé de 2 articles :
- Réforme des retraites : la fatigue de trop
- « L’émotion est notre matière principale »

Des incivilités aux agressions verbales ou physiques, la violence des personnes accompagnées déstabilise les professionnels autant qu’elle affecte l’organisation des structures. Interaction entre un aidant, un aidé et son environnement, le phénomène est complexe mais il n’a rien d’une fatalité.

L’accompagnement social peut placer les travailleurs sociaux devant des questions éthiques. Selon Philippe Merlier, docteur en philosophie, ils se retrouvent souvent très seuls dans leurs pratiques quotidiennes face à ces dilemmes.

La question des émotions au travail se pose avec une acuité particulière dans le secteur social et médico-social. Mais le diktat de la « juste distance » entre professionnels et personnes accompagnées a longtemps fait de « l’affect » un sujet tabou.

Aux Résidences, à Saintes, une structure du foyer de l’enfance de la Charente-Maritime, des éducateurs spécialisés accueillent et encadrent des adolescents cabossés par la vie. Un travail au quotidien qui n’est pas de tout repos.

Comment travaillent les professionnels qui interviennent à domicile dans le champ de la vieillesse, du handicap et de la protection de l’enfance ? Alors même que la désinstitutionnalisation est à l’ordre du jour, l’activité hors les murs reste peu étudiée. Une recherche franco-québécoise inédite lève le voile sur la professionnalité particulière mise en œuvre au plus près des usagers