Page 11 : Le burn-out parental, un nouveau mal ? Mathilde Bouychou
Page 12-16 : « Ce sont les personnes investies et motivées qui s’effondrent » Mathilde Bouychou
Page 17-21 : Éléments pour une sociohistoire du burn-out parental. Aurore François, Margaux Roberti-Lintermans
Page 22-24 : Différences entre burn-out parental, dépression du post-partum et dépression majeure. Céline Scola, Sarah Le Vigouroux
Page 25-27 : Conséquences du burn-out parental sur le parent et les enfants. Moïra Mikolajczak, Isabelle Roskam
Page 28-30 : Diagnostiquer, prendre en charge et prévenir le burn-out parental. Maria Elena Brianda
Page 31-33 : Quand les idéaux mettent la pression. Elsa Guillier
Page 34-37 : « J’ai failli mourir d’épuisement parental » Lucie C
Page 38-40 : Impact de la Covid-19 sur les situations de burn-out parental. Astrid Lebert-Charron
Page 41-43 : Le burn-out des parents ayant un enfant au développement atypique. Valérie Duband

Le concept de burn-out parental, très récent, se définit comme la résultante d’un déséquilibre entre les stresseurs parentaux et les ressources pour les surmonter, mais ses origines ne peuvent s’expliquer par la seule renégociation historique de cette tension. D’autres dynamiques – scientifiques, sociopolitiques ou culturelles – sont à appréhender pour une meilleure compréhension des dimensions sociohistoriques qui sous-tendent l’épuisement parental tel qu’il se donne à voir aujourd’hui.

Le burn-out parental, la dépression du post-partum et la dépression majeure sont des pathologies ayant des symptomatologies communes, mais qui ne sont pas à confondre les unes avec les autres. Il est donc important de définir chacun de ces troubles avant de documenter les similitudes, les différences et la question du diagnostic différentiel dans chacune de ces pathologies.

Les parents d’un enfant ayant un trouble neurodéveloppemental ont un niveau de détresse plus important que ceux d’un enfant typique. Les conséquences du développement atypique de leur enfant impactent considérablement leur parentalité. Le fait d’avoir un enfant différent serait donc un stresseur particulier, propre à cette forme de parentalité. Ils sont en conséquence plus sujets à être en burn-out parental.

Les différentes mesures prises par le gouvernement pour contrer la propagation de la Covid-19 ont confronté les parents à des défis majeurs quant à la gestion et à la garde de leurs enfants. Ils sont donc considérés comme une population à risque de développer un burn-out. Si les études actuelles démontrent que la crise sanitaire n’a pas contribué à l’explosion du nombre de personnes en burn-out parental en France, maints parents témoignent d’un sentiment d’épuisement.