PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Pour, n° 242, janvier 2022, pp. 87-92.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Femme, Personne âgée, Violence, Maltraitance, Enquête, Statistiques, Violence conjugale, Féminicide
Malgré certaines avancées, on continue à invisibiliser les violences faites aux femmes âgées, aucune disposition particulière n’a été prise pour la reconnaissance de ces victimes. Le collectif « Féminicides par conjoint ou ex » a recensé 16 meurtres de femmes de plus de 75 ans depuis janvier 2019. Mais il reste toutefois impossible d’évaluer l’ampleur des violences conjugales dans cette classe d’âge. En 2011, la Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles affirmait que les violences subies par les femmes âgées constituent « un sujet évacué des campagnes de sensibilisation », et qu’aucune statistique spécifique n’existe.
Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 17-37.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant maltraité, Victime, Droits de l'enfant, Violence, Justice, Droit civil, Droit pénal, Protection de l'enfance, Statistiques, Politique
Comment définir l’enfant victime ? Répondre à cette question est moins simple qu’il n’y paraît et nécessite de relever trois défis : appréhender la connaissance statistique de ce phénomène, comprendre sa dimension politique et, enfin, saisir le contenu juridique des normes nationales et internationales produites dans ce domaine. Cette contribution met en évidence la diversité des approches possibles pour appréhender le sujet, mais aussi les vides juridiques pouvant exister en la matière. La présente contribution propose de faire le point sur l’état du droit et les perspectives d’évolution qui pourraient être envisagées.
Le surpeuplement est un phénomène complexe à appréhender,
comme l’illustre le processus historique de sa mise sur agenda.
Alors que plusieurs types d’approches continuent à coexister
pour caractériser cette notion, celles-ci ne reflètent pour autant
qu’insuffisamment la diversité des vécus des ménages en la matière
(Partie I).
Les conséquences de la suroccupation se manifestent au quotidien
pour les ménages, avec de fortes répercussions tant sociales que
sanitaires sur leurs conditions matérielles d’existence, ainsi que
sur les solidarités et les liens affectifs au sein des familles. Celles-ci
s’accommodent plus ou moins de la situation, en fonction de leurs
parcours résidentiels et des caractéristiques du logement (Partie II).
L’offre insuffisante de logements adaptés au regard des besoins des
ménages, ainsi que les conditions restrictives d’accès au parc de
logements, sont autant de contraintes qui peuvent maintenir les
ménages dans un logement suroccupé, notamment les catégories
de populations les plus fragiles. Des outils manquent encore pour
repérer davantage les situations de suroccupation et accompagner
les ménages qui les subissent, tandis que les représentations et
les discours observés chez les professionnels du logement et de
l’hébergement tendent à normaliser voire à minimiser la gravité
de ce phénomène, banalisation qui peut ensuite être internalisée
par les ménages eux-mêmes (Partie III).
Pour autant, des leviers existent pour agir face au surpeuplement,
qu’ils relèvent d’une meilleure connaissance du phénomène,
d’une adaptation des accompagnements et de l’offre de logements,
ou encore de l’introduction de nouvelles normes qui reflètent
davantage les notions mêmes de confort et d’intimité (Partie IV).
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 66, avril 2016, pp. 18-27.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Maltraitance, Enfant maltraité, Violence, Enfant, Risque, Concept, Statistiques, Attachement, Pathologie, Transmission, France
Exposé à la violence un nourrisson développe rapidement des troubles et les conséquences à long terme pour un enfant maltraité sont aussi une évidence. Pour autant, en France, il existe une grave méconnaissance des signes apparents (ou moins visibles) de la maltraitance et de ses conséquences, voire un véritable déni du problème, dont on ne connaît pas la fréquence et fort peu les facteurs de risque. Anne Tursz, dans cet article, apporte une connaissance chiffrée de la maltraitance en France. Elle expose également quels sont les principaux facteurs de risque et les idées reçues concernant l’enfance maltraitée... Pour proposer un certain nombre de solutions particulièrement pertinentes.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 36, n° 2, pp. 171-199.
Mots clés : Délinquance juvénile, Différenciation sexuelle, Statistiques, Victime, Causalité, Risque, Environnement, Quartier, Relation familiale, Scolarité, Violence, DSM, DSM-IV, APA (ASSOCIATION AMERICAINE DE PSYCHIATRIE)
La délinquance et la victimation des filles et des garçons sont comparées à l'aide des données du sondage national suisse de délinquance autoreportée. Si les garçons sont plus nombreux à indiquer un acte délinquant commis au cours des 12 derniers mois, cette différence est attribuable aux délits violents, la prévalence des vols ne différant pas selon le sexe. De même, les garçons signalent davantage de victimations violentes. La délinquance et la victimation se révèlent des expériences statistiquement corrélées chez les filles comme chez les garçons. Une analyse des facteurs associés met en évidence des divergences selon le sexe, mais également des divergences selon la nature des actes de délinquance et de victimation.