PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La "santé mentale" est devenue le langage des institutions internationales pour parler de la psychiatrie, dans le fil des directives édictées par le Livre vert de la santé mentale positive produit par les instances européennes. Elle est désormais rabattue sur l'outil gestionnaire d'une "clinique du cerveau" et de la psychiatrie sécuritaire.
Des actions et des pratiques de résistance à cette tendance sont ici mises en discussion. De quelle santé mentale s'agit-il ? De quelle psychiatrie démocratique ? Ce numéro interroge la place de la psychiatrie dans la société : avec quelle éducation, quelle socialisation, quel sujet social, quels besoins collectifs pour vivre ensemble sans précarisation ni exclusion ? Les textes qui suivent proposent des réponses, pistes explorées et fécondes, réaffirmant les principes qui ont guidé les grands mouvements désaliénistes du XXe siècle, et une praxis de résistance à inventer aujourd'hui.
Paru dans la revue Direction(s), n° 200, septembre 2021, pp. 12-15.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Protection de l'enfance, ASE, Enfant en difficulté, Adolescent, Prise en charge, Soin, Thérapie, Trouble du comportement, Crise, Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Séparation, Santé mentale, Moselle
Depuis 2016, la Maison éducative et thérapeutique (MET) accueille des adolescentes ayant épuisé les structures classiques de protection de l'enfance. Pour gérer leurs troubles du comportement associés à de multiples problématiques, l'équipe d'éducateurs et de soignants mise sur une prise en charge sur mesure et contenante.
A Etampes (Essonne), au cœur du quartier sensible de la Croix-de-Vernailles, l’association Audeo propose aux jeunes des séances gratuites de psychothérapie individuelle, en partenariat avec des ethnopsychologues. Une réponse à l’urgence des soins sans lesquels aucun travail éducatif n’est possible.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3208, 7 mai 2021, pp. 32-33.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Travail social, Accompagnement, Personne handicapée, Souffrance psychique, Intégration, Soin, Conditions de travail, Usure professionnelle, Salarié, Violence, Usager, Psychiatrie, Adulte, Prise en charge, Clinique privée, Prison, Établissement social et médicosocial
Le secteur médico-social est-il menacé dans sa mission d’accompagnement des personnes gravement handicapées mentales ? Assujetti à la performance, à l’inclusion, il s’éloigne de plus en plus du soin clinique. Au détriment du sujet et des professionnels qui s’épuisent.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3190, 25 décembre 2020, pp. 8-15.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie, Art, Soin, Travail social, Personne handicapée, Hôpital psychiatrique, Souffrance psychique, Musique, Expression plastique, Cadre thérapeutique, Établissement social et médicosocial, Relation soignant-soigné, Soutien psychologique, Art-thérapie
Dossier composé de trois articles :
- L’art-thérapie, un soutien aux publics en difficulté
- Pratique encadrée pour profession émergente
- « Le sujet sait qu’il entreprend une démarche thérapeutique »
Retrouver la passion de soigner exige que l'on remette les métiers du soin à l'épreuve de leur sens premier . Toutes les professions ayant comme projet d'aider l'humain à faire face à ses difficultés sont en danger du fait de la rationalisation extrême des fonctions ...
Parmi les interrogations qui traversent le quotidien des soignants chargés d’accompagner les enfants en état de souffrance psychique, deux nous ont retenus. La première est à la fois d’ordre diagnostique et, pourrait-on dire, anthropologique. Elle concerne l’actualité et le destin psychopathologique des psychoses infantiles dans la nomenclature psychiatrique contemporaine. La seconde a trait à l’évaluation de l’action thérapeutique mise en œuvre, toutes organisations psycho-pathologiques confondues, auprès de ces enfants. Par plusieurs aspects, ces deux thématiques se dialectisent en interrogeant les catégorisations cliniques et les méthodes statistiques qui figurent dans les différentes versions du DSM. [...]
Violences, attentats, catastrophes, tortures, viols, maltraitances... Ces événements qui suscitent l’effroi peuvent avoir des conséquences psychiques graves sur le plus long terme. Peut-on soigner le traumatisme ? Si nous posons la question, c’est parce que la réponse ne va pas de soi. Ce numéro de Rhizome présente un double intérêt au regard de la ligne éditoriale de la revue. D’une part, l’appréhension du traumatisme paraît être à l’articulation entre un événement et/ou un contexte social et une « empreinte » psychique. La souffrance psychosociale d’hier serait le traumatisme d’aujourd’hui. D’autre part, il existe une prévalence des psychotraumatismes plus élevée pour les personnes ayant l’expérience de la précarité et/ou de la migration. Que recouvre alors le « traumatisme » dans une perspective clinique ? La terminologie s’inscrit aujourd’hui dans le langage commun, suscitant de fortes attentes pour que les dispositifs de santé mentale prennent en charge les personnes exposées à des événements traumatiques.
Deux professionnels témoignent, après un an d’ouverture de Pass’Mirail, dispositif de prévention. Des jeunes de 18 à 25 ans en grande fragilité psychique y sont accueillis de façon anonyme et gratuite et participent à des temps d’échange et à des activités, dans un lieu atypique dont le cadre est pensé comme un non-cadre, au regard des pratiques sanitaires habituelles de ces professionnels. L’accent est mis sur une fonction et une clinique du groupe, accueilli et traité par un groupe de professionnels de quatre organismes différents qui ont mutualisé leurs moyens.
Au nom de tous ces jeunes sacrifiés, parce que placés dans des structures inadaptées pour les prendre en charge de façon efficiente, nous, professionnels de terrain ne pouvons plus continuer à nous taire et à laisser faire...