PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Vanessa Manceron, Catherine Remy, Chloé Mondémé, et al.
Paru dans la revue L'Année sociologique, vol. 66, n° 2, octobre 2016, pp. 265-492.
Mots clés : Sciences humaines et sociales, Animal, Anthropologie, Ethnologie, Éthologie, Sociologie
Le thème de l’animal a occupé une place importante dans la sociologie naissante, chez Auguste Comte, Herbert Spencer, Alfred Espinas, ou encore Émile Durkheim. Par la suite, toutefois, les animaux ont été délaissés par les sciences sociales, du moins jusqu’ à un passé récent. Certes, elles ne s’en sont pas totalement désintéressées, en particulier l’anthropologie sociale et culturelle ou encore la sociologie...
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 135-163.
Mots clés : Animal, Sciences humaines et sociales, Science, Discours, Anthropologie, Sociologie, Représentation sociale, Culture
Les recherches socio-anthropologiques qui visent à réhabiliter l'idée d'une agentivité animale s'appuient sur un noyau d'arguments récurrents : jusqu'à un passé récent, les sciences sociales auraient indûment rangé les animaux du côté des choses, parce qu'elles auraient souscrit au modèle de l'animal-machine imposé par la modernité à travers la frontière que celle-ci dresserait entre la nature et la culture (Philippe Descola), entre les humains et les non-humains (Bruno Latour), en particulier les animaux (Animal Studies). L'objectif du présent article est de montrer, tout d'abord, que cette thèse est historiquement inexacte. À leur naissance, les sciences sociales reconnaissent une subjectivité forte à beaucoup d'animaux et établissent une continuité avec l'homme. Et loin d'être la conséquence d'une inscription dans la modernité - et de son discours par excellence, celui de la science - , le succès du thème de la frontière entre nature et culture est, tout à l'inverse, la conséquence d'un ferme rejet des sciences dures, en particulier de la biologie, par les sciences sociales du XXe siècle. Ce retour sur le passé permet de montrer, ensuite, que ces réhabilitations récentes de l'agentivité animale reconduisent en réalité une autre frontière - entre les sciences sociales et les sciences de la vie - et maintiennent ainsi les vieux dualismes philosophiques qui lui sont associés. Ce faisant, elles contribuent à fermer une voie qui promet d'être particulièrement féconde pour documenter l'agentivité animale : un dialogue sans réductions croisées des sciences sociales avec les sciences de la vie.
Paru dans la revue Idées (la revue des sciences économiques et sociales), n° 159, mars 2010, pp. 70-74.
Mots clés : Anthropologie, Voyage, Parcours professionnel, Recherche en sciences sociales, Sciences humaines et sociales, Sociologie, LEVI STRAUSS (CLAUDE)