PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 366-367, juin et septembre 2017, p. 33.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Discipline, Institution, Sanction, Éducation, Établissement scolaire
Dans le cadre de mes recherches j’ai assisté en qualité « d’observateur passif et muet » à trois conseils de discipline dans le même établissement scolaire, le même jour. Lors de ces trois conseils, aucun élève n’était assisté d’un avocat, et la médiatrice scolaire-institution qui existe dans cet établissement - n’était présente pour aucun des cas.
L'article a pour point de départ un puzzle : comment rendre compte des transformations des comportements routiniers de groupes, d'organisations et d'individus en Grande-Bretagne ? A partir d'une analyse précise des interdépendances entre Etat et marché et du rôle de l'Etat dans la création du marché tirée de Weber et de Polanyi, nous proposons de reprendre et d'adapter la notion de révolution bureaucratique avancée par Weber. Nous défendons la thèse selon laquelle la révolution bureaucratique britannique se traduit par le fait que l'Etat joue un rôle essentiel dans le changement social en créant des règles, des institutions qui orientent dans la durée le comportement des acteurs. L'exemple de la santé est ensuite mobilisé pour identifier des mécanismes précis qui exercent leur influence sur une durée d'une dizaine d'années, à savoir l'introduction de dispositifs de concurrence (sanction récompense) d'une part, d'audit et d'inspection d'autre part. Si notre interprétation est pertinente, on peut envisager que les effets de cette révolution bureaucratique s'exercent dans d'autres contextes que celui de la Grande-Bretagne.