PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cet article se propose de revenir sur la période du premier confinement dans le secteur de l’accueil-hébergement-insertion à partir d’une plate-forme numérique de recueil de récits de confinement de personnes en situation de précarité par leurs pairs. Au travers des témoignages postés sur cette plate-forme et d’un retour d’expérience des principaux acteurs, professionnels et personnes accueillies/accompagnées, il met en évidence les effets du confinement et du déploiement des mesures sanitaires et sociales auprès des personnes en situation de pauvreté. Il fournit également des pistes de réflexion sur l’effet de l’expertise d’usage sur les politiques publiques et la construction d’une démarche et d’une parole collectives.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3251, 18 mars 2022, pp. 20-23.
Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, Marginalité, Exclusion sociale, SDF, Pauvreté, Accompagnement, Accueil d'urgence, Accueil temporaire, Lille
Lancé il y a un an par la Sauvegarde du Nord, à Lille, le dispositif Pro’pause s’appuie sur des maraudes, un camion itinérant et un lieu de répit pour accompagner différemment les personnes en situation de grande marginalité. Grâce à ces trois outils complémentaires, les professionnels parviennent à s’adapter finement au rythme et aux besoins des usagers.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH - cahier 2 - les numéros juridiques, n° 3237, décembre 2021, pp. 3-88.
Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Précarité, Exclusion sociale, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Protection de l'enfance, Famille, Personne âgée, Mineur non accompagné, Soutien à la parentalité, Isolement, SDF, Immigré, SIAO, Hébergement, Éducation, Formation, Emploi, Banque, Action sociale, Aide sociale, Accès aux droits, Exclusion numérique, DALO (Droit au logement opposable)
Les multiples formes de précarité pèsent encore plus sur des publics déjà fragilisés. Multiplicité qui nécessite une approche multidimensionnelle, voire pluridisciplinaire, ce qui implique de développer la transversalité. Ce numéro fait le point sur les dispositifs légaux existants contre la précarité et leur mise en œuvre.
La question des personnes âgées de la rue n’apparaît pas comme centrale, que ce soit dans les études ou dans le discours public, peu s’en faut : ce sont plutôt les « jeunes en errance » qui focalisent l’attention des chercheurs et des politiques. Pourtant l’absence de domicile correspond à l’une des formes les plus extrêmes de la précarité, dans un monde contemporain de plus en plus urbanisé, comme vient d’ailleurs de le révéler de façon saillante et crue la crise sanitaire inédite liée au Covid-19. Qui plus est, lorsqu’on est âgé.
Alors, comment vivent les sans-domicile vieillissants au quotidien ? Comment ce vieillissement influence-t-il, voire détermine-t-il, les possibilités d’action au jour le jour ? Et que peut vouloir dire « se réinsérer » pour des sans-abri de 60 ou 70 ans en proie à une logique d’abandon de soi ? Quelles institutions médico-sociales accueillent les personnes vieillissantes ayant un parcours de rue et comment les prennent-elles en charge ? Et puis, de fait, la question de la projection identitaire se pose différemment à 70 ans... Ainsi, la logique de « projet de vie » ne peut pas s’appliquer dans les mêmes termes qu’au début ou au mitan de la vie.
Ainsi, à travers les différentes contributions qui forment ce dossier, Retraite et société souhaite rappeler les particularités de ces sans-abri que l’âge discrimine au quotidien et exclut le plus souvent des possibilités existantes de réinsertion.
Paru dans la revue Projet, n° 378, octobre 2020, pp. 8-13.
Mots clés : Travail social : Métiers, SDF, Exclusion sociale, Pauvreté, Association, Citoyenneté, Bénévolat, Nuit, Accompagnement, Implication personnelle
La crise du coronavirus a rendu les besoins associatifs en main-d’œuvre pressants. Mais être maraudeur ne s’apprend pas en un jour. Trois ans d’enquête ont permis d’identifier les épreuves auxquelles se heurtent souvent les nouveaux bénévoles. Dans chaque numéro, la Revue Projet interroge l’engagement collectif et les liens qui se nouent autour d’une cause…
Mettre à l'abri et accompagner un public sans domicile nombreux aux besoins de plus en plus complexes, trouver des places dans des dispositifs saturés... Les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) doivent relever plusieurs challenges, dont celui d'intégrer la stratégie du Logement d'abord. Se réinventer imposera de desserrer l'étau financier, en particulier après l'épidémie de Covid-19.
Mauricio Aranda, chercheur associé de l'Institut des sciences sociales du politique, au CNRS, et du réseau de recherche "Aux frontières du sans-abrisme, a soutenu, en 2019, une thèse sur l'histoire de l'hébergement social des sans-abri. Il revient sur la genèse et l'évolution des CHRS.
En adoptant une approche "axée rétablissement" en 2018, le centre d'hébergement et de réinsertion sociale Buzenval (Paris 19e) a revu son organisation institutionnelle, ainsi que la posture professionnelle de ses travailleurs sociaux.
Le centre d'hébergement et de réinsertion sociale hors les murs de l'association Visa, à Lille (Nord), permet à des personnes sans domicile de devenir locataires de droit commun, tout en bénéficiant d'un accompagnement social renforcé. Un dispositif dont le déploiement est freiné en raison du manque de logements disponibles.
L’expérience de la prison des personnes sans-abri peut être pensée de trois manières. D’abord, le système pénal tend à condamner davantage les personnes sans-abri, par rapport à la population générale. Ensuite, le formatage au monde carcéral, dont peut faire l’objet chaque personne détenue, les concernera plus encore. Les personnes iront même jusqu’à considérer la prison comme un univers protecteur. Et enfin, l’analyse des trajectoires de vie montre que la prison peut constituer une étape banale d’un système de vie, notamment pour les personnes ayant connu de fréquentes expériences institutionnelles.