PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 2, avril-juin 2022, pp. 283-309.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Genre, Désir, Sexualité, Contraception, Corps, Hétérosexualité, Émotion, Représentation sociale
La norme sociale consistant pour les femmes à se rendre désirables a été largement documentée. Cet article, reposant sur 71 entretiens sur la contraception et la sexualité menés en France avec des hommes et des femmes ayant entre 20 et 84 ans, montre que le travail mené principalement par les femmes sur et pour la sexualité va plus loin qu’un simple travail sur leur corps. En prenant comme point d’entrée la contraception et en s’intéressant aux variations, tant féminines que masculines, du désir sexuel (dans un cadre conjugal ou non), il montre que le maintien d’une représentation « spontanée » de l’acte sexuel nécessite un travail sur la sexualité qui peut dans certains cas être mené par les hommes, mais qui l’est principalement par les femmes. Il s’agit d’une part d’un travail matériel, qui place les femmes dans les « coulisses » de l’acte sexuel, faisant reposer sur ces dernières la possibilité de sa survenue à n’importe quel moment (travail sur leur apparence physique, prise d’une contraception médicale, préparation de moments « en amoureux », etc.). Mais il s’agit également, d’autre part, d’un travail sur leurs émotions qu’elles mènent à la fois « en surface » et « en profondeur », et qui vise en particulier à assurer la présence au bon moment d’un désir sexuel répondant à celui de leur partenaire. Cet article constitue ainsi une contribution à la description d’un ordre du genre renforcé et naturalisé par la sexualité hétérosexuelle.
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 7-15.
Mots clés : Travail social : Formation, Travailleur social, Formation professionnelle, Compétition, Service public, Professionnalisation, Libéralisme, Travail social, Représentation sociale, Approche historique
Rassemblant diverses observations et travaux récents, l’auteur aborde la forte érosion qui affecte aujourd’hui le système de formation historique aux métiers du travail social. Il analyse d’abord la
dualisation et la hiérarchisation en cours entre cadres et exécutants, puis s’interroge sur l’évolution des représentations de ce travail professionnel de terrain auprès des personnes en difficulté et expose les bases d’une approche plus substantielle que fonctionnelle. S’agissant de la formation proprement dite, il montre les conséquences pratiques et éthiques de la tyrannie de l’employabilité et de l’ouverture délibérée au marché et à la concurrence, faisant disparaitre l’esprit de service public. Le chercheur déplore enfin la confusion entre recherche scientifique, études commanditées et simple réflexivité, avant de présenter, en conclusion, les conditions d’une libération de l’intelligence du travail social.
Paru dans la revue Santé mentale, hors-série n° spécial formation, août 2019, pp. 12-15.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Infirmier psychiatrique, Profession, Représentation sociale, Étudiant, Stage, Projet professionnel, Psychiatrie
Comment susciter des vocations d'infirmiers en psychiatrie ? Si la plupart des étudiants redoutent le stage obligatoire dans ce champ, c'est pourtant à ce moment là que le déclic peut se faire...
Article de Amine Benyamina, Marianne Hermand, Oussama Kebir, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 237, avril 2019, pp. 23-83.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Schizophrénie, Cannabis, Addiction, Sevrage, Travail d'équipe, Traitement médical, Approche cognitive, Adolescent, Cerveau, Hospitalisation, Groupe de parole, Équipe soignante, Représentation sociale, Émotion, Motivation, Thérapie, Méthode
Plus d'un quart des patients souffrant de schizophrénie présentent un abus/dépendance au cannabis. Leur parcours de soins est alors marqué davantage par l'instabilité, le recours fréquent aux urgences, la violence, la désinsertion sociale et les problèmes médico-légaux. L'approche intégrée, caractérisée par la prise en charge simultanée des troubles psychotiques et addictifs, reste la plus efficace, mais elle est peu proposée par manque de moyens. Face à ces troubles concomitants comment malgré tout engager des soins cohérents ?
Paru dans la revue Empan, n° 112, décembre 2018, pp. 31-37.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Citoyenneté, Handicap, Représentation sociale, Information, Participation, Société, Droits des usagers, Culture, Travail social
Relever le défi de la participation et de l’exercice de la citoyenneté des personnes handicapées en contribuant à faire évoluer les représentations : l’exercice de la citoyenneté nécessite de faire évoluer la considération de la contribution de tous ceux qui le souhaitent. Le préalable de la participation contributive à la vie sociale, atout de la circulation d’une pensée productive et d’une culture partagée, est l’accès à l’information. L’impact de cette transformation de la société prendra tout son sens quand nous capitaliserons l’influence produite par les contributions des personnes handicapées.
Paru dans la revue Empan, n° 112, décembre 2018, pp. 18-24.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Média, Représentation sociale, Discrimination, Communication, Marketing, Compétence professionnelle, Chômage
Cet article étudie la représentativité des personnes en situation de handicap dans les médias. Différents aspects, notamment liés à des interactions institutions-individus-médias, semblent induire des formes de réduction des personnes en situation de handicap à une seule catégorie : « personnes à mobilité réduite », expression qui contribuerait à l’essentialisation. La médiatisation de figures stéréotypées pourrait, de façon contre-intuitive, alimenter des formes de préjugés et de discriminations. D’où la nécessité de recherches relatives à la médiatisation des personnes en situation de handicap.
Paru dans la revue Empan, n° 112, décembre 2018, pp. 13-17.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Adulte, Handicap mental, Statut, Temps, Travail social, Représentation sociale
Le statut d’adulte est-il compatible avec celui de handicapé mental ? Persistent autour du handicap mental des représentations infantiles qui parasitent ces démarches et fixent souvent ces personnes dans des positions où le statut d’adulte semble inaccessible malgré les efforts des professionnels qui les accompagnent. Pour s’extraire de ces contradictions dans lesquelles usagers et professionnels peuvent s’enfermer, est-il possible de dépasser la seule référence adulte pour considérer le sujet dans une continuité où sa temporalité n’est pas soumise à cette seule assignation ?
L'étude du genre chez les étudiants en soins infirmiers permet d'éclairer la représentation de leur future profession. Cet article présente les concepts théoriques et les hypothèses d'une thèse en cours de réalisation.
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 191, mars 2018, pp. 51-67.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Profession, Classification, Enfant, Représentation sociale, Hiérarchie, Statut social, Classe sociale, Reproduction sociale, Environnement social, Famille, Influence sociale
Comment les enfants classent-ils les professions et selon quels critères ? A partir d'une enquête très originale menée auprès d'élèves scolarisés en primaire, Wilfied Lignier et Julie Pagis montrent que les enfants sont capables de classer différentes professions selon un ordre proche de la hiérarchie sociale. Ils analysent également la façon dont se construit ce classement, à la fois héritage de la socialisation familiale et produit de l'interaction avec les pairs...
Paru dans la revue Forum, n° 153, février 2018, pp. 53-61.
Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Alimentation, Santé, Rôle social, Précarité, Droit, Représentation sociale
Le sens et les représentations que l’on donne à l’acte alimentaire influencent la compréhension des incidences de la vie en précarité sur cet acte alimentaire et par la suite va diriger les réponses tant institutionnelles, professionnelles qu’associatives qui y seront apportées. L’objet de cet article est de le montrer en s’appuyant sur certains résultats de l’étude « Se nourrir lorsqu’on est pauvre – analyse et ressenti de personnes en situation de précarité » rédigée au sein département santé d’ATD Quart Monde. Les échanges sur lesquels se fonde cette étude, portent sur l’acte de se nourrir et de nourrir les siens en situation de précarité. Ils mettent en lumière l’importance de ne pas considérer uniquement les dimensions nutritionnelles et de santé de l’alimentation. Le rôle social de l’alimentation, sa fonction d’inclusion sociale, sont également grandement fragilisés par la vie en précarité. La compréhension du sujet dans toute sa complexité permet de porter un nouvel éclairage sur les barrières d’accès rencontrées et d’avancer vers des solutions pour garantir pour tous un accès digne et durable à l’alimentation.