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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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En quête de conformité. Se faire soigner pour se faire mère

Article de Anne Sophie Vozari

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 301-319.

Mots clés : Enfance-Famille, Mère, Maternité, Naissance, Relation enfant-mère, Dépression post-partum, Émotion, Psychiatrie, Prise en charge, PMI, Grossesse

Les (futures) mères ne se sentent pas nécessairement comblé·es à l’arrivée d’un enfant. Toutes ne s’en estiment pas pour autant troublées ou malades. Qu’est-ce qui amène certaines à souffrir de ne pas vivre la naissance de leur enfant comme un « heureux événement » ? En quoi faut-il croire pour en venir à « se faire soigner » ? Qui faut-il être pour chercher, au prix d’un important travail émotionnel, à devenir une « bonne » mère, aimante et épanouie ? Cet article analyse l’expérience de femmes qui, incertaines quant à leurs affects et leurs capacités maternelles, ont vécu leur parentalité comme empêchée et s’en sont remises à des professionnel·les de santé pour guérir leur « mal de mère ». Il repose sur l’observation de l’activité d’un dispositif de psychiatrie périnatale d’un grand centre hospitalier francilien et sur des entretiens conduits auprès de dix femmes suivies pour une « dépression » au cours de leur grossesse ou après leur accouchement. Ensemble, ces matériaux permettent d’explorer l’une des formes du « désempêchement parental » : le recours volontaire au traitement médico-psychologique. Adoptant le modèle séquentiel interactionniste, l’article propose d’analyser la dépression périnatale comme une carrière de sortie de la déviance émotionnelle et examine les conditions sociales qui rendent possibles sa réalisation.

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L’accouchement contemporain et ses effets sur le lien mère-bébé

Article de Mélina Roussel, Nathalie de Timmerman

Paru dans la revue Dialogue, n° 238, décembre 2022, pp. 159-175.

Mots clés : Enfance-Famille, Accouchement, Psychologie clinique, Relation enfant-mère, Subjectivité, Maternité, Traumatisme, Parentalité, Acte médical, Césarienne

Cet article apporte une réflexion sur l’influence de la médicalisation de l’accouchement sur le lien mère-bébé, dans une époque où les violences obstétricales sont dénoncées et où les femmes aspirent à se réapproprier leur accouchement. L’analyse du discours maternel lors d’entretiens semi-directifs ainsi que les observations cliniques des relations selon le type d’accouchement ont permis d’observer que la majorité des vécus négatifs des mères concernant leur accouchement apparaissent lorsque celui-ci est plus médicalisé (péridurale, césarienne...). Les observations mère-bébé sont généralement congruentes avec le vécu maternel. Les résultats soulignent l’importance de prendre davantage en considération les mères avant et après leur accouchement pour favoriser l’élaboration, mais aussi le repérage de parents souffrant dans leur parentalité.

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La solitude du devenir mère, enjeux individuel, conjugal, familial et sociétal. Exploration d’un cas clinique

Article de Delphine Vennat, Denis Mellier, Rose Angélique Belot

Paru dans la revue Dialogue, n° 233, septembre 2021, pp. 117-136.

Mots clés : Enfance-Famille, Maternité, Isolement, Fonction contenante, État dépressif, Couple, Parentalité, Famille élargie, Nourrisson, Dépression post-partum, Distance, Interaction, Relation enfant-mère

Dans les pays occidentaux, de nombreux nouveaux parents se sentent seuls et parfois impuissants avec leur nouveau-né. Ce sentiment peut être lié à un défaut d’étayage familial dans l’immédiat post-partum. Cet article présente, à partir d’une recherche universitaire plus large, un cas clinique approfondi dans lequel la distance familiale et géographique a été un facteur de vulnérabilité majeur. Ce cas montre les incidences multiples et intriquées d’un défaut d’étayage familial sur les processus intrapsychiques et intersubjectifs : dépression du post-partum chez la mère qui persiste dans le temps, relations conjugales et parentales qui se dégradent progressivement, et sur les interactions précoces difficiles. Révéler l’existence de ce risque améliorera la compréhension des besoins des parents et des bébés après la naissance et permettrait d’envisager une adaptation plus fine des pratiques professionnelles et des programmes de santé publique et, à plus grande échelle, des politiques familiales.

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La maternité à l’épreuve de la cécité, expériences et pratiques

Article de Marion Doé

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 169-189.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Maternité, Cécité, Handicap visuel, Relation enfant-mère, Norme, Genre, Compétence, Estime de soi, Contrôle social, Mère

La parentalité, lorsqu’elle est associée au handicap, est très largement pensée sous l’angle des parents ayant un enfant déficient ou atteint de maladie grave. À l’inverse, les parents en situation de handicap constituent une population davantage invisibilisée, notamment en sociologie. Les personnes en situation de handicap sont majoritairement décrites comme des bénéficiaires de soins, d’accompagnements et donc, a priori, peu capables d’en prodiguer. Le parent est, selon la norme, un pourvoyeur de care et c’est précisément ce dernier point qui est à mettre à l’épreuve de la cécité, déficience à laquelle je circonscris mon travail. Il s’agit d’une recherche de l’intérieur car je partage avec ma population d’étude la condition de mère non-voyante.
Dans un premier pôle d’analyse, il est question des maternités des femmes aveugles qui sont confrontées à une double épreuve : le blâme social, vécu ou ressenti, vient s’imbriquer avec la question du doute de soi, les deux renvoyant ces femmes à leurs incapacités présupposées. Cependant, le deuxième pôle met en lumière les pratiques de ces mères qui parviennent à reconfigurer leur statut de pourvoyeuse de soins. Supposées « incapables », elles parviennent à mettre en œuvre des pratiques attestant leurs réelles capacités d’agir. Ces pratiques sont toutefois la preuve d’une hyperadhésion aux normes de genre et de parentalité qui, par là même, sont exacerbées.

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Assurer les tâches parentales pendant un cancer : un moyen de rester maîtresse de son existence

Article de Anaïs Mary

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 49-71.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Mère, Relation enfant-mère, Cancer, Implication personnelle, Pouvoir, Maternité

Partant de l’hypothèse que la survenue d’un cancer va de pair avec un relâchement ménager et parental opéré par les femmes qui en sont touchées, en raison du caractère affaiblissant sur les plans physique et moral de ses traitements, il nous reviendra de montrer que celle-ci ne se vérifie que partiellement. Si elle est valide pour le ménager où celles qui ont été interrogées dans le cadre de notre travail de thèse ont toutes fait part d’un moindre investissement, nous ne pouvons pas en dire de même pour ce qui se rapporte aux aspects maternels. En effet, lorsqu’elles interrompent leur activité professionnelle, qu’elles habitent à proximité des lieux où elles sont soignées et que les effets secondaires des traitements sont limités dans leur nombre et dans leur intensité, le cancer va constituer une occasion pour un grand nombre de mères interrogées de surinvestir la sphère parentale. Déclarant « faire autant [voire] plus » et « faire mieux » auprès de leurs enfants, elles y voient des modalités de pouvoir sur soi qui leur permettent de garder la maîtrise de leur existence. Réaliser autant ou plus de tâches parentales sur un registre plus qualitatif constitue pour elles un marqueur de domination sur le cancer. Elles s’en saisissent à la fois comme signe de leur robustesse physique et intellectuelle face aux effets des traitements et comme moyen de contrer les caractères perturbateur et (potentiellement) funeste de cette maladie ; l’exercice des tâches parentales étant inchangé par rapport à ce qu’il était avant le cancer et étant mobilisé comme une preuve qu’elles se font à elles-mêmes et aux personnes qui les entourent qu’elles sont encore bien vivantes. Surtout, elles considèrent que l’exercice de ces tâches leur permet de demeurer les cheffes d’orchestre de la vie familiale ; ce même titre dont celles qui ont délégué les tâches parentales regrettent de ne pas pouvoir se réclamer.

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Le lien mère-bébé à l’épreuve de l’enfermement : grossesse et maternité en nurserie carcérale

Article de Sophie Guillermin, Marie Noémie Plat

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 72-82.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Naissance, Prison, Détenu, Femme, Grossesse, Maternité, Relation enfant-mère, Maintien du lien

En France, certaines prisons disposent de quartiers nurseries, accueillant les détenues enceintes et permettant à ces femmes de rester avec leur enfant durant dix-huit mois. L’article décrit les conditions en nurserie carcérale et les différents acteurs mobilisés autour de ces femmes. En partant de leur pratique au sein de l’équipe d’un smpr (Service médico-psychologique régional) en maison d’arrêt, les auteurs reviennent sur les différentes étapes de la mise en place du lien mère-bébé, de la grossesse à la séparation, dans le contexte spécifique de l’incarcération. Elles interrogent la manière dont le milieu carcéral peut impacter les capacités de rêverie maternelle, la construction de la dyade mère-enfant, le déploiement d’un lien sécure, les processus de séparation-individuation et l’introduction du tiers dans cette relation. L’article s’appuie sur des vignettes cliniques issues du dispositif de soin proposé à ces femmes par le smpr, notamment un groupe de parole.

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Abus sexuel précoce, accès à la maternité et résilience

Article de Elena Shabanova Vandelet, Mélanie Laurent, Claude de Tychey, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 325-368.

Mots clés : Enfance-Famille, Abus sexuel, Enfant, Maternité, Relation enfant-mère, Différenciation sexuelle, Résilience, Traumatisme, Grossesse, Accouchement

Cette étude exploratoire clinique qualitative porte sur l’impact chez trois mères d’un abus sexuel au sortir de l’enfance, sur l’accès à la maternité et sur l’investissement de l’enfant en fonction de son sexe et de la place qu’il occupe dans le psychisme inconscient de ces mères. Les auteurs posent des hypothèses sur les indicateurs d’une non-élaboration du traumatisme initial lors de l’accès à la maternité et ceux de son élaboration synonyme de construction d’un processus résilient. Ils avancent que, lors d’une non-élaboration, les séquelles traumatiques s’exprimeront par une réactivation du traumatisme, soit durant la grossesse, soit lors de l’accouchement, soit lors des interactions avec l’enfant, avec des effets différenciés en fonction du sexe de l’enfant né. À l’inverse, ils font l’hypothèse que la possibilité d’un rebond résilient, synonyme d’élaboration partielle ou complète du traumatisme initial, nécessite que la jeune mère ait pu s’appuyer sur une image masculine paternelle positivement investie, suf­fisamment attractive pour permettre la séparation d’avec la mère et pour faire contrepoids à celle de l’agresseur. Sur le plan méthodologique, cette étude combine approche prospective longitudinale et approche rétrospective. Les données d’entretien ont été enregistrées puis analysées en double aveugle. L’analyse comparative des données cliniques obtenues confirme ces hypothèses.

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Le développement de la régulation des émotions chez des nourrissons de mère adolescente

Article de Isabelle Néault, Louise Cossette, Kim Houle, et al.

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2015, pp. 179-198.

Mots clés : Enfance-Famille, Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Émotion, Nourrisson, Adolescent, Relation enfant-mère, Maternité

Les interactions de l'enfant avec ses proches et les pratiques parentales jouent un rôle crucial dans le développement de la régulation des émotions. De faibles compétences parentales, comme on en observe parfois chez les mères adolescentes, pourraient donc constituer un important facteur de risque.