PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Elena Adam, Francis Martens, Bernard Golse, et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 257, juillet 2024, pp. 13-141.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Transfert, Inconscient, Contre-transfert, Sexualité infantile, Souffrance psychique, Empathie, Attachement, Émotion, Traumatisme
La tendresse est omniprésente en creux, implicite dans bien des concepts psychanalytiques qui seraient inopérants hors de sa présence : mère suffisamment bonne, holding, handling (D.W. Winnicott), la capacité de rêverie de la mère (W. Bion), l'accordage (D. Stern), le contact (J. Schotte), le rythme (G. Haag) et nombre d'autres, sans que la tendresse soit explicitement clairement énoncée.
La tendresse est souvent considérée comme un « excès de douceur » ou trop « dans la proximité » parmi d’autres prétextes, pour être mentionnée explicitement.
Et pourtant. La tendresse cadre, n'évacue ni ambivalence ni haine dans le contretransfert mais en permet l’élaboration, la transformation.
La tendresse peut aussi être pensée comme vecteur de transformation de la détresse, sa force permet le jeu psychique, son action anti incestuelle agit contre l'emprise.
La clinique du psychotraumatisme impose la prise en compte de la tendresse, comme sa puissance de transformations et de symbolisation, de la survie vers le rêve.
Cet article, adossé à un cas clinique, propose une réflexion sur la dimension traumatique à l’adolescence en analysant la problématique de l’intrus persécuteur et la problématique transgénérationnelle. L’adolescent manifeste une dynamique de survie psychique par des symptômes somatiques, des conduites phobosociales et une hypersensibilité narcissique. La différenciation et la séparation-individuation d’avec l’objet interne intruseur sont également apparues dans le travail psychique engagé dans les entretiens familiaux.
Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 201-221.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Dessin, Famille, Séparation, Enfant placé, Mécanisme de défense, Traumatisme, Psychanalyse, Période de latence, Transfert, Contre-transfert
Cet article s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale portant sur les représentations de la séparation chez des enfants placés en Protection de l’enfance. Il s’intéresse ici spécifiquement au dessin de la famille de deux enfants d’âge de latence placés en foyer. L’article analyse chaque dessin en profondeur puis tente de dégager les éléments saillants communs aux enfants rencontrés, tout en les mettant en lien avec les mouvements transféro-contretransférentiels à l’œuvre dans ces rencontres-séparations. Ces dessins montrent de grandes difficultés de représentation, les personnes dessinées sont peu différenciées. Cette indistinction pourrait être mise en lien avec le concept de mentalisation qui aurait été mis à mal par les traumatismes vécus par ces enfants. Mais ce trouble de la mentalisation semble aussi fonctionner comme un mécanisme de défense contre les reviviscences traumatiques et des mouvements pulsionnels agressifs.
Ce numéro donne la parole aux plus grands spécialistes mondiaux actuels des idées de S. Ferenczi, autour des thématiques qui lui étaient chères, telles, la sincérité "au cœur de la compréhension du discours psychanalytique d’aujourd’hui (A. Haynal)", l’authenticité de l’analyste, sans laquelle la cure n’est que répétition du trauma.
Sándor Ferenczi a su "anticiper la technique psychanalytique contemporaine fondée sur le transfert, sur le contretransfert et sur la relation mutuelle entre patient et analyste" (F. Borgogno), et interroger la responsabilité de l’analyste tout au long du chemin semé d’embûches emprunté par le couple formé par le patient et son analyste durant la cure. Les auteurs remontent ici aux sources des explorations cliniques, révolutionnaires pour leur temps, du plus proche collaborateur de S. Freud, en mettant en évidence sa résolution, sa témérité et la justesse de ses intuitions qui ont ensemencé la pensée et la clinique psychanalytiques contemporaines.