PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Il revient à la Suisse d'avoir été très tôt perméable à la découverte freudienne, avant même la France, avant l'Amérique. Les Suisses font partie des tout premiers pionniers de la psychanalyse.
" Ce qui nous intéresse principalement à propos de ces concentrations de vastes publics hétérogènes pendant une période déterminée, et dans des espaces limités, concerne les phénomènes et processus qui s'y développent [...] Dans l'ensemble les auteurs de ce dossier s'accordent pour dénoncer les effets indésirables résultant de la massification, de l'agrégation aléatoire d'individus et de publics hétérogènes, de l'amplification fournie par les mass media aux dérives les plus flagrantes du machisme décomplexé... "
En 1891, le sociologue finlandais Edward Westermarck publie The history of human marriage, considéré comme l'un des textes fondateurs des études modernes sur la famille dans la mesure où il rompt nettement avec certains présupposés évolutionnistes. Dans cet ouvrage, Westermarck affirme que la prohibition de l'inceste provient d'une aversion innée pour les rapports sexuels entre les personnes ayant vécu ensemble depuis leur prime jeunesse. Très vite, cette affirmation a été contestée, notamment par Emile Durkheim et Sigmund Freud. Il en a résulté une importante discussion, constituant l'une des matrices des débats sociologie/psychanalyse. Nous restituons ici le déroulement et la configuration de cette controverse, pour en dégager ensuite les principaux enjeux : la signification inconsciente de la crainte de l'inceste, la dimension culturelle de la prohibition, le statut social de la transgression. Ceci conduit à souligner les différences dans le traitement de la thématique de l'inceste, non seulement entre les sciences sociales et la psychanalyse, mais aussi à l'intérieur des sciences sociales, entre la sociologie et l'anthropologie. L'aspect nécessairement transférentiel d'une telle problématique est mis en relief.
" La présentation sur la liste électronique du RI3 de ce numéro des Feuillets du Courtil soulignait le combat de la psychanalyse contre les thérapies cognitivo-comportementales. (...) Il y a bien là un affrontement entre une vision objectivante, scientiste, réductionniste et celle de la psychanalyse qui, avec Lacan, lui a toujours livré bataille, en tout cas lui a résisté. (...) Ce mouvement de résistance aux cognitivistes et aux comportementalistes se poursuit encore de nos jours avec l'appel lancé par Jacques-Alain Miller : « résister aux cognitivistes » pour que vive la psychanalyse. D'autant plus que l'actualité a singulièrement accentué cet affrontement avec la récente publication de l'avis n° 102 du Comité Consultatif National d'Ethique pour la science de la vie et de la santé sur l'autisme, aux conclusions affligeantes. Dans ce contexte, et dans celui plus douloureux du décès de Rosine et Robert Lefort au début de l'année 2007, la parution des Feuillets du Courtil, annoncée pour les VIIIèmes Journées du RI3, prend une toute autre portée. Elle témoigne autant du travail en profondeur sur l'autisme dans notre Champ que d'une réponse apportée au Comité Consultatif National d'Ethique... " Extrait de l'édito.