PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 14-21.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Morale, Politique, Philosophie, Émotion, Passion, Esthétique, Éthique
Le discours actuel de la philosophie sur les émotions prend parfois l’allure d’un catalogue. La question des émotions a toujours occupé une place centrale dans la réflexion philosophique. Dans la philosophie morale, les émotions servent à poser le problème de la maîtrise de soi. La philosophie politique se sert des émotions pour élaborer une conception de la nature humaine et du gouvernement. Enfin, la philosophie esthétique parle des émotions à propos des œuvres de l’esprit comme miroir de notre existence.
Paru dans la revue Forum, n° 169, octobre 2023, pp. 11-19.
Mots clés : Travail social : Métiers, Crise, Société, Reconnaissance, Travail social, Recrutement, Éthique, Formation, Université, Philosophie, Posture professionnelle
Dans l’appel à contribution pour la revue Forum, nous évoquons « l’état inquiétant du travail social » qui témoignerait d’une « société en crise ». Partagez-vous le point de vue de Rosanvallon qui évoque une crise de légitimité, d’efficacité et une crise institutionnelle ? S’agit-il d’une mutation ou d’une métamorphose ? D’où vient cette crise et est-elle appelée à durer ?
Paru dans la revue Forum, n° 169, octobre 2023, pp. 34-41.
Mots clés : Travail social : Établissements, Pratique professionnelle, Éthique, Théorie, Management, Philosophie, Établissement social et médicosocial
Il est des activités auxquelles la pensée se refuse. Il est des Boèce que Dame philosophie ne daigne visiter. Il en est ainsi, puisqu’il faut le nommer, du « management ». De ce mal-aimé, on peut dire au moins ce que Hegel disait des paysages de montagne : « es ist ». Il y en a. Et il y en a dans les organisations de soin et sociales. La mission de ces structures devrait suffire à faire de « l’éthique » managériale une évidence ; elle n’y est souvent qu’un slogan : les situations de malaise, de souffrance voire de maladie sont là pour le rappeler. Mais le paradoxe est plus profond. Qu’est-ce que le management, sinon une modalité de relation entre êtres humains ? Ne fût-ce qu’à ce titre, ne devrait-on pas s’attendre au développement de l’éthique appliquée, à des rapprochements multiples et fructueux de la théorie et de la pratique – à l’image des liens qui se tissent, ici et là, entre « soin » et « philosophie », soignants et penseurs du soin, ici et là ? Tout indique, au contraire, entre la pensée et l’action, une mutuelle défiance. En résumé, alors que le management, particulièrement dans les structures accueillant les plus fragiles, devrait être un « haut lieu éthique », il brille par son obscurité ; il apparaît comme un angle mort, un lieu bien davantage investi par les mots d’ordre que saisi et habité par la pensée.
Paru dans la revue Forum, n° 169, octobre 2023, pp. 20-28.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éthique, Droit, Épistémologie, Coopération, Philosophie, Morale, Bioéthique, Déontologie
Le droit et l’éthique semblent, a priori, antinomiques et relever de champs disciplinaires éloignés l’un de l’autre. Ce serait oublier combien ces deux sciences ont de points communs et, surtout, comment elles s’enrichissent l’une l’autre en permanence.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 21-32.
Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Temps, Soin, Éthique, Philosophie, Concept, Maladie, Relation soignant-soigné, Santé mentale, Altérité
Cette communication se propose de réfléchir à l’importance du temps dans les soins. Considérant que le temps vécu par chacun relève d’une construction individuelle, cette dimension peut-elle devenir un obstacle à la relation de soin ? L’impossibilité de la synchronie dans le soin peut-elle rendre impossible la rencontre entre le soignant et le patient ? Tout en abordant le rapport au temps particulier de la maladie psychique (renvoyant à différentes structures psychiques), nous souhaitons montrer comment chacun des vécus du temps renvoie à une relation à l’altérité.
Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 79-94.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Éthique, Morale, Valeur, Norme sociale, Vulnérabilité, Estime de soi, Protection de l'enfance, Responsabilité, Culpabilité, AEMO, Travailleur social, AED, MJIE, Posture professionnelle, Philosophie, Ricoeur (Paul)
En visant une modélisation conceptuelle, cet écrit théorique aborde la vulnérabilité du professionnel de la protection de l’enfance à travers le prisme de son éthique. Dans une dynamique socioculturelle parfois trouble, ce professionnel fait face à la vulnérabilité des familles mais aussi à la sienne propre. Nous soutenons qu’il est fragilisé par un contexte qui altère fortement le déploiement du triptyque qui forme la base de ses actions socio-psycho-éducatives – orientation scolaire spécialisée/soins psychiques/placement. Comment alors s’estimer soi-même comme personne et comme professionnel en évaluant ses actions à l’aune d’une visée éthique pour le moins contrariée par des normes porteuses de nouveaux idéaux ? L’auteur conclut l’article en soulignant le risque de culpabilité que le professionnel peut endosser, à tort. Il plaide enfin pour une éthique à la fois prescriptive, armée de concepts philosophiques, et réflexive, enrichie par les rugosités du terrain, afin d’aborder de front les nouveaux antagonismes qui s’emparent du champ de la protection de l’enfance.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3307, juillet-août 2023, pp. 10-11.
Mots clés : Travail social : Métiers, Santé mentale-Souffrance psychique, Travail social, Philosophie, Éthique, Fatigue, Burn out
Professeur de philosophie spécialisé en éthique médicale et du travail social, Eric Fiat réhabilite la fatigue. Et suggère de l’assumer afin de soulager les professionnels de leur souffrance au travail.
Depuis quelques années, que ce soit dans l'accompagnement des publics ou des professionnels, une tendance à l'individualisation, si ce n'est à l'individualisme, est à l'œuvre. Les projets sont individuels, les modalités éducatives, sociales, de soin le sont également de plus en plus. Pourtant, le collectif existe et présente un intérêt essentiel - c'est le cas dans le travail ou en formation, comme dans les collectifs d'usagers : associations, GEM, clubs, approches communautaires…
Entraide, solidarité, partage d'expérience, coopération, mise en commun des solutions, mais aussi force de création ou contre-pouvoir si besoin, le collectif semble disparaître au profit d'autres modèles : repli, individualisme, concurrence... Confinement, travail à distance imposé, isolement parfois, recours quasi systématique au numérique… ont-ils contribué à défaire le collectif ou ce dernier s'est-il reconstruit autrement ? Que reste-t-il du collectif aujourd'hui ? Ce numéro s'interroge sur ses nouvelles formes et la façon dont il se concrétise sur les terrains professionnels.
Hier, les pionniers de l'Internet revendiquaient l'indépendance du cyberespace face aux lois liberticides des États. Aujourd’hui, ce sont les agissements des géants du web qui focalisent l'attention des rédacteurs de la nouvelle déclaration d'indépendance du cyberespace. Avant d'analyser la nouvelle déclaration du 2 novembre 2021, sans doute faut-il revenir sur la publication initiale du 8 février 1996. Comprendre dans quel cadre elle a été écrite, et cerner les personnes du texte permet de l'éclairer...