PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/1, n° 93, janvier-juin 2022, pp. 105-120.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Accompagnement de la personne et identité, Travailleur social, Établissement scolaire, Parent d'élève, Conflit, Médiation, Association, Éducation populaire, Coéducation, Coopération, Mobilité sociale, Paris
Au cœur d’un quartier populaire de Paris, l’Association d’éducation populaire Charonne Réunion (AEPCR) porte une attention à la cohérence éducative des adultes. En s’appuyant sur une recherche doctorale en cours, l’article rend compte d’une enquête de terrain qui met l’accent sur le rôle de l’association dans les liens qui peuvent s’établir entre les parents et l’institution scolaire et qui vise à favoriser une dimension coopérative entre ces acteurs au service de la réussite éducative et sociale des familles. En s’intéressant aux logiques d’action des parents, sont interrogées la flexibilité, la créativité ou encore l’adaptabilité des acteurs ainsi que les effets du travail interinstitutionnel sur les relations entre parents et École appréhendées dans leurs dimensions objectives, mais aussi subjectives.
Cet article est issu d’une recherche réalisée, au cours et à l’issue de leur formation, auprès d’un groupe de professeurs des écoles stagiaires ayant à mi-temps la responsabilité d’une classe d’école primaire. L’étude s’appuie à la fois sur des questionnaires écrits et sur la retranscription d’entretiens individuels portant sur la relation de ces jeunes enseignants avec les parents d’élèves. Il ressort de l’analyse du matériau de recherche que le ressenti d’une relation constructive évolue favorablement au cours de la formation en même temps que le sentiment de compétence professionnelle, mais que certains obstacles résistent à cette construction et génèrent une incertitude posturale chez des professionnels de l’éducation débutants, ces obstacles étant notamment en lien avec l’existence de divergences interculturelles et éducatives entre l’école et les familles.
Article de Roland Emery, Vanessa Bacquelé, Greta Pelgrims
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 6, n° 92, 2021-6, pp. 105-121.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Intégration scolaire, Milieu ordinaire, Enfant handicapé, Enfant en difficulté, Relation famille-institution, Relation pédagogique, Coopération, Parent d'élève, Enseignant, Communication, Posture professionnelle, Inclusion
Si la collaboration entre parents et professionnels est considérée comme un principe indispensable à la scolarisation d’élèves institutionnellement déclarés à besoins éducatifs particuliers, la manière dont elle se décline effectivement reste une question vive. Cette contribution rend compte des premiers résultats d’une recherche plus large visant à saisir le point de vue des parents sur la collaboration qu’ils expérimentent avec les différents professionnels impliqués dans le projet de scolarisation en classe ordinaire de leur enfant. Elle rend compte plus spécifiquement d’une étude menée auprès de 10 familles. Les entretiens menés ont permis de dégager leur point de vue sur la diversité des professionnels avec lesquels ils doivent collaborer, sur ce qui fait obstacle à la collaboration, ce qui la facilite, ainsi que les compétences qui émergent de leurs expériences.
Le dispositif dénommé « Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants » (OEPRE) figure parmi les leviers mobilisés par les pouvoirs publics pour l’intégration des familles migrantes, sous la forme notamment d’un apprentissage de la langue française et des valeurs de la République. Cette politique s’appuie en particulier sur les moyens de l’école afin que les participants endossent un rôle de « parent d’élève », conformément au modèle de la coopération ou coéducation. L’enjeu de la maîtrise de la langue répond effectivement à une préoccupation scolaire très présente chez les mères rencontrées dans le cadre des ateliers de formation, mobilisation qui n’est pas un gage de compétence pour résoudre les difficultés de l’enfant. Cependant, l’enquête réalisée au sein de plusieurs établissements scolaires de l’académie de Créteil montre que leur participation prend sens au-delà des objectifs affichés, car elle engage un processus d’autonomisation et d’émancipation des mères, accédant à une reconnaissance nouvelle au sein de la famille et dans l’espace public.