PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 91-97.
Mots clés : Travail-Emploi, Management, Organisation du travail, Émotion, Socialisation, Conditions de travail, Concurrence, Individu, Rentabilité, Risques psychosociaux, Souffrance psychique
La modernisation managériale se caractérise par une focalisation sur l’humain, sur la personne au détriment du respect de la professionnalité. Elle crée une atomisation du monde du travail où la mobilisation d’un certain type d’émotions vise à conformer la subjectivité des salariés aux objectifs des directions et à leur rationalité économique. Les collectifs informels de salariés ont été déstabilisés et ont fait place à une compétition effrénée où chacun cherche à tirer du travail le maximum de récompenses personnelles et de satisfaction narcissique.
Paru dans la revue Le Media social, 01 février 2024.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Burn out, Risques psychosociaux, Conditions de travail, Management, Organisation du travail, Prévention, Prise en charge, Accompagnement
Les travailleurs sociaux sont particulièrement touchés par le burn-out. Épuisés, non tant par la relation avec les usagers que par leur contexte de travail et la perte de sens qui peut y être liée. Les burn-out d'individus sont le symptôme d'une organisation collective défaillante, dont dirigeants, cadres et équipes devraient pouvoir discuter ensemble.
Article de Audrey Fisné Koch, Sabine Germain, Susy Canivenc, Pierre Yves Gomezet al.
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 443, février 2024, pp. 22-36.
Mots clés : Management, Pouvoir, Décision, Entreprise, Cadre, Organisation du travail, Libéralisme, Association, Service public, Technologie numérique, Intelligence artificielle, Productivité, Économie, Créativité, Innovation, Leader, Conditions de travail, Relation professionnelle, Participation
Les managers français, tyranniques ? Dit comme ça, ce serait un raccourci trop rapide. Les études montrent pourtant que le management hexagonal ne s'est pas encore débarrassé de ses vieux démons. Les "sachants" continuent de décider pour les "exécutants", sans suffisamment les consulter. Mais ces dernières années, les chefs eux-mêmes se montrent de plus en plus las de l'exercice du pouvoir. Entre la recrudescence des outils numériques et la financiarisation des entreprises, ils sont fatigués de remplir des tableurs à longueur de journée.. In fine, ce sont les conditions de travail de tous qui s'en trouvent dégradées. Sans compter que le "mauvais" management a un coût économique. Or, les études l'attestent, introduire davantage de participation et d'horizontalité permettrait des gains sociaux et économiques : mieux-être au travail, innovation et hausse de la productivité. Alors, on commence quand ?
Paru dans la revue Lien social, n° 1350, 28 novembre au 11 décembre 2023, pp. 16-17.
Mots clés : Travail social : Établissements, Management, Travail social, Violence, Conditions de travail, Établissement social et médicosocial
Le travail éducatif et social est en tension : turnover des équipes, difficultés de recrutement et recours croissant à des intérimaires entravent les prises en charge. Des procédures de contrôle et des protocoles d’actions, guidés par des guides de « bonnes pratiques », se concentrent sur des indicateurs de performance, parfois au détriment des préoccupations éthiques des professionnel(le)s.
Paru dans la revue Direction(s), n° 224, novembre 2023, pp. 22-30.
Mots clés : Travail social : Établissements, Directeur d'établissement, Établissement social et médicosocial, Management, Responsabilité, Innovation, Reconnaissance, Gestion financière, Ressources humaines, Formation, Budget, Motivation, Conditions de travail, Recrutement, Engagement
En vingt ans, comment la fonction de direction a-t-elle évolué ? Inflation réglementaire, rigueur budgétaire, multiplication des reportings, transformation de l'offre, pénurie de personnels... Les répondants au baromètre Direction[s] 2023 ont vu leurs responsabilités croître considérablement. Une fonction managériale plus complexe qui exige d'être mieux outillée à l'avenir.
Malgré les contraintes et difficultés de tous ordres, les directeurs et cadres du secteur sont, plus que jamais sur le pont, mobilisés confirme le Baromètre Direction[s] 2023. Combien de temps cet engagement pourra-t-il encore durer ?
Article de Catherine Piraud Rouet, Bruno Palier, Anne Marie Guillemard
Paru dans la revue Direction(s), n° 222, septembre 2023, pp. 26-33.
Mots clés : Travail social : Établissements, Travailleur âgé, Établissement social et médicosocial, Recrutement, Conditions de travail, Accident du travail, Usure professionnelle, Formation, Management, Cadre, Motivation
Taux important de personnels en fin de carrière, accidentologie record, nombreux départs précoces... Dans le secteur social et médico-social, la situation de l'emploi tient du cocktail explosif. Pour préserver leurs seniors, les employeurs, déjà confrontés à la pénurie de nouvelles recrues, n'ont pas d'autre choix que de bâtir une politique adaptée.
A moins d'un changement de pied, les employeurs du médico-social auront du mal à augmenter leur taux de seniors dans leurs effectifs, prévient Bruno Palier, directeur de recherche du CNRS à Sciences-Po.
Pour la sociologue Anne-Marie Guillemard, professeur émérite à l'université Paris Cité, la démarche française en matière de maintien dans l'emploi des seniors est inefficace. Elle appelle à modifier les pratiques managériales pour mieux prévenir l'usure professionnelle et valoriser les compétences.
Depuis 2010, l'Association des infirmes moteurs cérébraux et polyhandicapés de la Loire déploie une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences résolument tournée vers ses salariés les plus âgés. Une approche qui se veut généreuse et pragmatique.
Problématique récurrente vécue par les managers seniors : l'usure psychologique, entre épuisement et motivation en berne. Différents leviers sont à la main des organisations pour les soutenir et les fidéliser.
Paru dans la revue Direction(s), hors-série n° 30, juillet 2023, pp. 2-93.
Mots clés : Travail social : Établissements, Travail social : Métiers, Conditions de travail, Comité social et économique, Sécurité, Santé, Qualité de la vie, Prévention, Risque professionnel, Risques psychosociaux, Accident du travail, Établissement social et médicosocial, Management
Dans un établissement ou service social ou médico-social (ESSMS), les risques ne manquent pas. Ils peuvent provenir de défaillances techniques ou d'une mauvaise utilisation des équipements de production d'énergie et de chaleur, des installations de distribution d'électricité, de fluides combustibles et carburants, des ascenseurs, des machines et outils, des véhicules, des produits dangeureux... Ils peuvent être engendrés par des incidents ou accidents volontaires ou non, des malveillances ou des négligences d'origine humaine. Ils peuvent encore résulter d'une pollution des réseaux de fluides, d'une contamination de l'alimentation...
Article de Laurent Jeanneau, Coralie Perez, Thomas Coutrot, Catherine André
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 434, mai 2023, pp. 24-38.
Mots clés : Travail-Emploi, Conditions de travail, Chômage, Emploi, Productivité, Marché du travail, Démographie, Démission professionnelle, Travail, Recrutement, Salaire, Union européenne, Management, Entreprise, Emploi précaire
Pas sûr qu’un pacte suffise à apaiser la colère. Pour faire oublier le passage en force sur les retraites, Emmanuel Macron tente de reprendre la main. Pas de « grand débat », ni de « convention citoyenne » cette fois-ci. Mais « un nouveau pacte de la vie au travail ». Sur le papier, l’idée a de quoi séduire : depuis la pandémie, les Français ne sont plus prêts à travailler dans n’importe quelles conditions. Et le rejet d’un travail usant et vide de sens a contribué à alimenter la contestation contre la réforme des retraites. En principe, le contexte n’a jamais été aussi favorable pour obtenir des concessions de la part des employeurs, car la baisse du chômage redonne du pouvoir aux travailleurs. Mais en pratique, ça coince. Car le président a grillé son capital de crédibilité. S’il avait été sincère, il aurait dû commencer par là, par s’attaquer aux conditions de travail et d’emploi, celles des seniors en premier lieu, avant de réformer les retraites. C’est ce que réclamaient de façon unanime les syndicats. Sans succès. Si le chef de l’Etat peine à convaincre, c’est aussi parce qu’il n’a eu de cesse, jusqu’ici, de rééquilibrer le rapport de force en faveur des employeurs, en durcissant les règles de l’assurance chômage pour obliger les chômeurs à accepter n’importe quel emploi. Le bras de fer ne fait que commencer…
Paru dans la revue Le journal des professionnels de l'Enfance - Pratiques, n° 135, mars-avril-mai 2023, pp. 22-25.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeune enfant, Enfant, Bien-être, Éducateur de jeunes enfants, Pratique professionnelle, Conditions de travail, Épanouissement, Neurosciences, Développement cognitif, Environnement socioprofessionnel, Accueil, Qualité, Besoin, Motivation, Travail d'équipe, Organisation du travail, Lien social, Stress, Management, Dynamique de groupe, Petite enfance, Maslow (Abraham)
Article de Laurent Jeanneau, Catherine André, Coralie Perez, Thomas Coutrot
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 434, mai 2023, pp. 24-38.
Mots clés : Travail-Emploi, Conditions de travail, Emploi, Réforme, Retraite, Chômage, Assurance chômage, Démographie, Absentéisme professionnel, Productivité, Recrutement, Salaire, Union européenne, Management, Entreprise
Pas sûr qu’un pacte suffise à apaiser la colère. Pour faire oublier le passage en force sur les retraites, Emmanuel Macron tente de reprendre la main. Pas de « grand débat », ni de « convention citoyenne » cette fois-ci. Mais « un nouveau pacte de la vie au travail ».
Sur le papier, l’idée a de quoi séduire : depuis la pandémie, les Français ne sont plus prêts à travailler dans n’importe quelles conditions. Et le rejet d’un travail usant et vide de sens a contribué à alimenter la contestation contre la réforme des retraites.
En principe, le contexte n’a jamais été aussi favorable pour obtenir des concessions de la part des employeurs, car la baisse du chômage redonne du pouvoir aux travailleurs. Mais en pratique, ça coince. Car le président a grillé son capital de crédibilité.
S’il avait été sincère, il aurait dû commencer par là, par s’attaquer aux conditions de travail et d’emploi, celles des seniors en premier lieu, avant de réformer les retraites. C’est ce que réclamaient de façon unanime les syndicats. Sans succès.
Si le chef de l’Etat peine à convaincre, c’est aussi parce qu’il n’a eu de cesse, jusqu’ici, de rééquilibrer le rapport de force en faveur des employeurs, en durcissant les règles de l’assurance chômage pour obliger les chômeurs à accepter n’importe quel emploi. Le bras de fer ne fait que commencer…