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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Caractériser les trajectoires de jeunes de quartiers populaires : une analyse par les récits de soi

Article de Jeanne Demoulin, Leïla Frouillou

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 27, printemps 2022.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Quartier, Récit de vie, Inégalité, Scolarité, Entretien, Recherche, Ile de France

Issu d’une recherche participative collective récente (ANR Pop-Part 2017-21), ce texte porte sur les trajectoires de jeunes de quartiers populaires franciliens. À rebours de la polarisation des regards médiatiques, voire sociologiques, sur deux figures complémentaires des parcours scolaires des jeunes de quartiers populaires, la rareté des trajectoires exceptionnelles redoublant les échecs et difficultés, il s’agit ici de mettre en évidence l’hétérogénéité des trajectoires sociales et scolaires dans les quartiers populaires. Dans un contexte de complexification des parcours de transition vers l’âge adulte, qui concerne aussi les jeunes de quartiers populaires, nous interrogeons les manières, socialement situées, dont les jeunes racontent leur parcours. Comprendre l’hétérogénéité des trajectoires implique une approche fine des positions sociales, croisant l’origine sociale, les configurations familiales, le genre, comme les trajectoires migratoires intergénérationnelles ou les pratiques religieuses. La première partie présente quatre manières idéal-typiques de raconter son parcours en entretien, illustrées par plusieurs portraits, qui permettent de faire émerger des contradictions dans le récit, des proximités ou porosités entre les manières de raconter sa trajectoire. La deuxième partie montre les fines différences de position dans l’espace social entre ces jeunes, pour en saisir les effets dans le rapport au monde.

Jeunes métallos / jeunes des "cités" et les institutions d’encadrement dans l’histoire sociale des quartiers populaires urbains : rétrospective sur les métamorphoses d’un conflit permanent

Article de Eric Marlière

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 190-212.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Jeune en difficulté, Quartier, Banlieue, Groupe d'appartenance, Ouvrier, Classe sociale, Sociologie, Sociologie urbaine, Institution, Organisation sociale, Ordre social, Changement social, Conflit, Histoire sociale, Approche historique

Il s’agit dans ce travail de réfléchir sur les continuités mais aussi les changements et les ruptures dans la nature des tensions entre les jeunes des classes populaires et les institutions dans un quartier de banlieue industrielle. La naissance des banlieues rouges, leur apogée puis leur décomposition ont eu des effets notables dans les rapports difficiles entretenus entre les habitants des quartiers populaires et les structures d’encadrement au XXe siècle. En effet, c’est tout d’abord les acteurs économiques comme l’usine avec qui les ouvriers sont confrontés en permanence. Puis, avec la désindustrialisation, c’est avec l’État que les générations post-ouvrières sont en conflit. Il est donc question de nous interroger sur le sens politique à donner au sujet de la nature de ses tensions.

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Des jeunes de rue d’un quartier populaire urbain à l’épreuve du confinement. Une mesure d’enfermement qui accentue un sentiment d’injustice

Article de Caroline Courty, Eric Marlière

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 53, 2021, pp. 159-173.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Quartier, Rue, Mode de vie, Groupe d'appartenance, Sociabilité, Confinement

Cet article est centré sur une recherche qui porte sur les perceptions des jeunes dits des quartiers au sujet de la mesure du confinement. L’objectif est d’interroger des jeunes qui fréquentent l’espace résidentiel régulièrement et qui s’en voient, dès le 17 mars 2020, privés. Il est question de nous pencher sur les jeunes français des quartiers populaires urbains. Pour ces derniers, qui se sentent déjà rejetés par la société en temps ordinaire, le confinement sanitaire et l’interdiction d’occuper et d’évoluer dans l’espace public sont appréhendés comme une mise en quarantaine. Bien entendu, les autres français quels que soient l’âge ou l’espace géographique ont également souffert des mesures restrictives liées aux mesures sanitaires. Mais, au-delà des inégalités sociales que révèle le confinement dans les banlieues populaires urbaines notamment, beaucoup de jeunes de rue se retrouvent « confisqués » des rapports sociaux habituels où ils peuvent se construire, se confronter, mais aussi survivre.

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Ecouter les jeunes dans leur rapport au monde pour développer la pensée critique. Une recherche-intervention menée entre 2014 et 2017 dans plusieurs quartiers populaires urbains, en dialogue avec des responsables du CGET

Article de Joëlle Bordet

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 109-118.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Quartier, Radicalisation, Représentation sociale, Guerre, Solidarité, Citoyenneté, Atelier, Pensée

Cet article est écrit en référence aux résultats de la recherche-intervention « Écouter les jeunes des quartiers populaires pour renforcer l’esprit critique » et aux travaux actuels de mise en place d’ateliers pour renforcer la pensée critique des jeunes et créer de nouvelles compétences des professionnels. Ce travail collaboratif qui a associé des professionnels de l’intervention éducative auprès des jeunes, des élus et des cadres stratégiques de six municipalités en France a débuté en 2014 lors des premiers départs de jeunes à Daesch. Pour ne pas s’enfermer dans l’approche par le risque de la radicalisation, ce collectif a souhaité écouter les jeunes des quartiers populaires dans leur diversité, dans leur rapport au monde. En référence aux résultats des enquêtes menées auprès de trois cents jeunes et à la diffusion de leurs analyses, nous développons de nouvelles pédagogies pour renforcer la pensée critique. Cet article témoigne de ce travail et souligne des évolutions des jeunes entre seize et vingt-cinq ans dans leur rapport au monde, à la République française, à eux-mêmes, à prendre en compte pour les accompagner au plan éducatif.

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Diversité limitée. Jeunesses populaires et éducation à la citoyenneté dans les quartiers de la "Politique de la ville"

Article de Sylvain Bordiec

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 273-304.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Éducation populaire, Quartier, Politique de la ville, Enquête, Sociologie, Citoyenneté, Usager, Démocratie participative, Police, Élu local, Enfant de migrant, Discrimination, Précarité

Cet article est fondé sur les apports d’une enquête sociologique menée dans un quartier parisien intégré à la géographie prioritaire de la Politique de la ville. Les opérations d’éducation à la citoyenneté mises en œuvre dans ce contexte révèlent que celui-ci constitue à la fois, pour la jeunesse locale, une force de reconnaissance et une force de dénégation de « sa » diversité. Les interactions à l’œuvre lors de ces opérations entre participants et publics associatifs, élus et policiers sont observées. Ces observations montrent que la présente contradiction est liée à la coexistence de la diversité en tant qu’ensemble de caractéristiques et de pratiques sociales différenciées confirmées et renforcées par les associations – la « diversité sociale » – et de la diversité comme thématique politique mobilisée et mise en forme par les autorités locales – la « diversité politique ». Sur la base du lieu de résidence et de la couleur de peau, la « diversité politique » assigne ces jeunes des classes populaires à une unité « négative ».

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La marginalité juvénile à l’épreuve de la présence policière à Châtelet-les-Halles

Article de Éric Marlière

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Police, Bande, Quartier, Commerce, Jeune en difficulté, Paris

Partant du constat de la dégradation de l’image de la police chez une partie des habitants des quartiers populaires en milieu urbain, cet article s’interroge sur la représentation que peuvent avoir les jeunes des forces de police. Il s’agit de restituer un travail d’observation des rapports jeunes/police en privilégiant la rencontre de jeunes identifiés comme appartenant à des bandes qui circulent dans le quartier de Châtelet-les-Halles. Si la grande majorité des jeunes se rendent aux Halles pour consommer et se divertir, nous avons cependant noté l’existence, sur ce terrain d’enquête, de trois groupes de jeunes rencontrant des difficultés avec les forces de police. L’observation empirique de ces trois groupes nous a montré qu’il existait des tensions entre la police opérant sur le secteur et un certain nombre de jeunes étiquetés comme « déviants » par les constructions politico-médiatiques. Mais, le niveau d’intensité de violence entre la police et ces trois groupes diffère selon que l’on appartienne à une bande issue des banlieues, que l’on soit émigré « antillais » survivant à travers de petits trafics ou, enfin, que l’on soit un jeune en situation de grande vulnérabilité sociale. Le contexte de « scène sensible » - à savoir le quartier touristique et commercial situé au centre de la capitale - y est, semble-t-il, pour beaucoup.

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