PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Media social, 04 janvier 2023.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Accompagnement, Autisme, Exclusion sociale, Handicap psychique, Insertion professionnelle, Jeune, Profession médicale, Socialisation, Technologie numérique, Technologie de l'information et de la communication, Thérapie, Travailleur social, Bordeaux
À Bordeaux, l’association Le Nom Lieu utilise le numérique comme levier thérapeutique et d’insertion sociale et professionnelle auprès de jeunes en situation de souffrance psychique ou d’exclusion sociale. Elle intervient aussi auprès des professionnels du soin et du médico-social en les formant à l’usage des outils numériques pour les publics qu'ils accompagnent.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 127-145.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Chômage, Travailleur handicapé, Handicap psychique, Enquête, Accompagnement, Insertion professionnelle, Cap emploi
Alors que les problèmes de santé mentale en lien avec le travail font l’objet d’une attention accrue depuis quelques années, comment sont-ils abordés par les structures d’accompagnement des chômeuses et chômeurs ? Cet article renseigne le traitement réservé à la question des troubles psychiques au sein du service public dédié aux demandeurs d’emploi en situation de handicap. L’étude s’appuie sur une enquête ethnographique menée dans trois structures et explore l’impact de la variable organisationnelle sur l’appréhension des troubles psychiques au sein de ces structures. Elle montre notamment comment les conseillères et conseillers, guidés par des objectifs de résultats et par leurs expériences professionnelles difficiles auprès des personnes déclarant un handicap psychique, tentent de repérer la présence de troubles psychiques chez les usagers déclarant d’autres types de handicap. Ce diagnostic profane de troubles psychiques peut orienter les usagers concernés vers des prestataires spécialisés en santé mentale, avec des conséquences variées à la clé.
Article de Fabien Trecourt, Jacques Hochmann, Cécile Klinger, et al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 325, mai 2020, pp. 28-57.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Handicap psychique, Prise en charge, Parents, École, Insertion professionnelle, Vieillissement
Tout le monde a une idée de ce qu’est l’autisme, mais personne ne pense à la même chose. Les uns imaginent des enfants prostrés, incapables de communiquer et risquant de se taper la tête contre les murs. D’autres songent à des génies hors normes, un peu geeks et parfois artistes, maladroits en société mais d’autant plus subversifs. Entre ces deux extrêmes – largement fantasmés –, chacun pioche des traits supposés typiques dans une palette presque infinie de comportements, symptômes et dispositions cognitives. Mais en réalité, en dépit de tendances communes, la diversité des formes d’autisme n’est pas loin d’épouser celle des individus, des personnalités ou encore des profils sociaux… Comment, dès lors, retracer l’histoire de l’autisme ? Peut-on identifier ses causes ou encore faire un état des lieux des prises en charge les plus prometteuses ? De l’« idiotie » aux « troubles du spectre de l’autisme », en passant par « l’autisme de Kanner » et « le syndrome d’Asperger », cette notion s’est beaucoup affinée depuis le 19e siècle. Elle semble désormais ne pouvoir être comprise qu’à travers une approche elle-même diversifiée et multidisciplinaire, puisant tant dans les sciences humaines et sociales que dans la médecine et les sciences naturelles, et prenant en compte une multiplicité de facteurs possibles. En toile de fond, à l’heure où de nombreux chercheurs dénoncent une tendance au surdiagnostic depuis les années 1980, la question demeure de savoir si ce que l’on désigne comme « autisme » relève toujours d’un même trouble, et si cette notion ne recouvre pas des réalités qui seront amenées à être encore mieux discernées à l’avenir.
Depuis plus de deux décennies déjà, les pratiques d’emploi accompagné n’ont cessé de se développer, d’abord dans le monde anglo-saxon, puis en Europe et en Asie. Ceci en raison de leur efficacité pour intégrer puis maintenir dans l’emploi (en milieu ordinaire) les personnes ayant un handicap psychique désireuses de retrouver rapidement un travail. Les données des recherches évaluatives sont maintenant bien connues et souvent évoquées : le taux d’insertion en milieu de travail ordinaire est supérieur à 50% après 12 à 18 mois de suivi, soit un taux au moins deux fois supérieur à celui obtenu par les méthodes traditionnelles d’aide à la réinsertion professionnelle. Néanmoins, et bien qu’on en parle de plus en plus, ces pratiques ont tardé à se développer en France.
La nouveauté est liée à un déplacement du moment et du lieu de l’accompagnement, qui n’est plus en amont de l’insertion et dans un cadre institutionnel, mais plutôt après l’insertion et au sein de l’entreprise. L’intérêt du suivi par une seule personne, le conseiller en emploi accompagné, est de favoriser la continuité du suivi et l’ajustement aux besoins singuliers et variables de la personne, ainsi que de jouer un rôle de coordinateur du réseau des soutiens à la personne ayant un handicap psychique.
Depuis qu’il est reconnu dans le cadre du Collectif France Emploi Accompagné et recommandé par la « loi travail » (2016), l’emploi accompagné est doté d’un cadre juridique, et en fin d’année passée des appels à candidatures ont été lancés par les ARS. Plusieurs opérateurs ont été retenus et vont mettre en oeuvre ces dispositifs dans les différents territoires. Pourtant le budget alloué pour cette expérimentation nationale, qui sera évaluée à l’issue des trois années, reste limité avec 7,5 M€. On peut aussi regretter que l’accès au dispositif soit pour l’instant limité aux détenteurs de la RQTH et requière une orientation professionnelle de la MDPH, ce qui est vécu comme stigmatisant par certaines personnes vivant avec des troubles psychiques.
Le chantier de l’insertion socio-professionnelle des personnes en situation de handicap psychique commence à peine. Si l’emploi accompagné semble une solution pertinente pour celles visant le milieu ordinaire, le secteur protégé s’adapte aussi pour répondre aux plus fragiles. Avec la continuité pour objectif commun.
Les Établissements et services d’aide par le travail sont aujourd’hui soumis à la pression du gouvernement pour accélérer l’inclusion en milieu ordinaire. Cette inclusion à marche forcée comporte des risques : une mauvaise prise en compte des besoins des personnes, une perte de leurs droits et de leurs acquis en termes de vie sociale et de statut.
Paru dans la revue Direction(s), n° 158, novembre 2017, pp. 20-22.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap psychique, Radio, Insertion professionnelle, Estime de soi, Compétence, Parole, Formation professionnelle, Entreprise, Stagiaire, Paris
Paris. Avec la radio Vivre FM, le MédiaLab propose une remobilisation professionnelle à des personnes souffrant de handicap psychique. En sept semaines, la formation qui s'appuie sur des exercices de radio, de vidéo et de théâtre, permet aux stagiaires de se projeter de nouveau dans l'entreprise. Reste à vaincre les appréhensions des employeurs.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3016, 23 juin 2017, pp. 24-27.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Travail-Emploi, Emploi, Handicap mental, Handicap psychique, Insertion professionnelle, Accompagnant éducatif et social, Nexem, Modèle IPS (Individual Placement and Support)
Désormais reconnu dans le code du travail et dans celui de l’action sociale et des familles, le dispositif d’emploi accompagné des personnes handicapées dans le milieu ordinaire a déjà inspiré plusieurs initiatives dans le champ du handicap mental et psychique.