PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Eve Tourigny, Mohand Améziane Abdelhak, Marie Rose Moro
Paru dans la revue Santé mentale, n° 279, juin 2023, pp. 12-16.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Déracinement, Atelier, Éducation à la santé, Ergothérapie, Hôpital de jour, Insertion professionnelle, Personne issue de l'immigration, Norme sociale
"Abrar, récemment arrivé du Pakistan, voudrait s'insérer professionnellement. Malgré une fatigue qui semble à la fois physique et psychique, il s'investit dans l'atelier thérapeutique préprofessionnel de l'hôpital de jour. Mais que signifie "travailler" pour ce patient déraciné ?"
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 127-145.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Chômage, Travailleur handicapé, Handicap psychique, Enquête, Accompagnement, Insertion professionnelle, Cap emploi
Alors que les problèmes de santé mentale en lien avec le travail font l’objet d’une attention accrue depuis quelques années, comment sont-ils abordés par les structures d’accompagnement des chômeuses et chômeurs ? Cet article renseigne le traitement réservé à la question des troubles psychiques au sein du service public dédié aux demandeurs d’emploi en situation de handicap. L’étude s’appuie sur une enquête ethnographique menée dans trois structures et explore l’impact de la variable organisationnelle sur l’appréhension des troubles psychiques au sein de ces structures. Elle montre notamment comment les conseillères et conseillers, guidés par des objectifs de résultats et par leurs expériences professionnelles difficiles auprès des personnes déclarant un handicap psychique, tentent de repérer la présence de troubles psychiques chez les usagers déclarant d’autres types de handicap. Ce diagnostic profane de troubles psychiques peut orienter les usagers concernés vers des prestataires spécialisés en santé mentale, avec des conséquences variées à la clé.
A Marseille, l’association Working First 13 aide des personnes atteintes de maladies mentales désireuses de trouver un emploi en milieu ordinaire. Une équipe pluridisciplinaire leur propose un coaching à la carte, pragmatique et pratique, tandis que des pairs-aidants servent de catalyseurs.
Depuis plus de deux décennies déjà, les pratiques d’emploi accompagné n’ont cessé de se développer, d’abord dans le monde anglo-saxon, puis en Europe et en Asie. Ceci en raison de leur efficacité pour intégrer puis maintenir dans l’emploi (en milieu ordinaire) les personnes ayant un handicap psychique désireuses de retrouver rapidement un travail. Les données des recherches évaluatives sont maintenant bien connues et souvent évoquées : le taux d’insertion en milieu de travail ordinaire est supérieur à 50% après 12 à 18 mois de suivi, soit un taux au moins deux fois supérieur à celui obtenu par les méthodes traditionnelles d’aide à la réinsertion professionnelle. Néanmoins, et bien qu’on en parle de plus en plus, ces pratiques ont tardé à se développer en France.
La nouveauté est liée à un déplacement du moment et du lieu de l’accompagnement, qui n’est plus en amont de l’insertion et dans un cadre institutionnel, mais plutôt après l’insertion et au sein de l’entreprise. L’intérêt du suivi par une seule personne, le conseiller en emploi accompagné, est de favoriser la continuité du suivi et l’ajustement aux besoins singuliers et variables de la personne, ainsi que de jouer un rôle de coordinateur du réseau des soutiens à la personne ayant un handicap psychique.
Depuis qu’il est reconnu dans le cadre du Collectif France Emploi Accompagné et recommandé par la « loi travail » (2016), l’emploi accompagné est doté d’un cadre juridique, et en fin d’année passée des appels à candidatures ont été lancés par les ARS. Plusieurs opérateurs ont été retenus et vont mettre en oeuvre ces dispositifs dans les différents territoires. Pourtant le budget alloué pour cette expérimentation nationale, qui sera évaluée à l’issue des trois années, reste limité avec 7,5 M€. On peut aussi regretter que l’accès au dispositif soit pour l’instant limité aux détenteurs de la RQTH et requière une orientation professionnelle de la MDPH, ce qui est vécu comme stigmatisant par certaines personnes vivant avec des troubles psychiques.
Le chantier de l’insertion socio-professionnelle des personnes en situation de handicap psychique commence à peine. Si l’emploi accompagné semble une solution pertinente pour celles visant le milieu ordinaire, le secteur protégé s’adapte aussi pour répondre aux plus fragiles. Avec la continuité pour objectif commun.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3007, 21 avril 2017, pp. 14-18.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Jeune, Échec scolaire, Souffrance psychique, Précarité, Insertion professionnelle, Intervention psychosociologique, Paris
Le Passage est un lieu d’accueil parisien destiné aux jeunes en souffrance psychique et en précarité sociale. Une initiative fondée en 1990, qui privilégie une démarche thérapeutique psychanalytique, mais aussi des temps collectifs.