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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Étrangers sous écrou

Article de Inna Chokri, Marc Duranton, Julien Fischmeister, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 138, octobre 2023, pp. 3-33.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Prison, Étranger, Accès aux droits, Travail, Discrimination, Aménagement de peine, Mineur non accompagné, PJJ, Recours

À rebours du fantasme bien tenace d’une « sur-délinquance », la surreprésentation des étrangers dans les prisons dévoile une économie de la peine discriminatoire. D’ailleurs, les statistiques officielles l’attestent : de profondes inégalités subsistent, selon que les personnes sont françaises ou étrangères, dans l’application de la loi, et ce, à toutes les étapes de la chaîne pénale. Ainsi ces dernières ne sont-elles pas seulement envoyées davantage en prison, elles le sont aussi pour des durées plus longues et en sortent moins vite. Pourtant, l’arsenal juridique prévoit un certain nombre de dispositifs permettant d’aménager les peines des personnes étrangères détenues, avec ou sans papiers. Mais leur condition carcérale, loin de corriger ces discriminations, en créé de nouvelles.

Surpénalisées, les personnes étrangères incarcérées, qu’elles soient ou non mineures, sont sous-protégées. Et si, derrière les barreaux, rien n’interdit aux sans-papiers détenus de travailler, la réforme du travail pénitentiaire prévoit une nouvelle dégradation de leurs droits : ils ne seront bientôt plus couverts par la législation professionnelle en cas d’accident du travail. En outre, la marge d’appréciation exorbitante dont disposent les administrations préfectorale et pénitentiaire entrave l’accès au séjour et à l’asile, a fortiori vu l’emprise du motif de la « menace à l’ordre public » et la rareté des dispositifs d’accès aux droits en détention. Comment saisir le tribunal administratif depuis une cellule verrouillée, sans accès à internet, sans téléphone, bref sans possibilité de communiquer avec le monde extérieur, le tout en moins de 48 heures pour contester une obligation de quitter le territoire ? La collaboration entre les administrations préfectorale et pénitentiaire a fait de la prison l’antichambre de l’expulsion des étrangers hors du territoire national. Le continuum entre la détention et la rétention illustre ainsi d’une instrumentalisation de la finalité de l’incarcération, bien éloignée de l’objectif affiché d’une « contribution à l’insertion ». Loin des regard, la machine à expulser tourne à pleine turbine.

Face à la primauté du tout-carcéral, de nouveaux combats politiques par le droit restent à engager. C’est un enjeu de justice, de dignité et d’égalité.

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Les allers-retours entre prisons et centres de rétention se multiplient

Article de Maïa Courtois

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3099, 22 février 2019, p. 20.

Mots clés : Justice-Délinquance, Immigration-Interculturalité, Centre de rétention administrative, Prison, Loi, Immigration, Accompagnement, Adulte en difficulté

De la prison au CRA, du CRA à la prison : de plus en plus de personnes étrangères sont soumises à cette « double peine ». La loi « asile-immigration », entrée en vigueur début janvier, intensifie ce phénomène.

Cliniques transculturelles 4

Article de Thierry Baubet

Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 1, janvier-juin 2018, pp. 10-88.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Altérité, Traumatisme, Contre-transfert, Intégrisme, Bilinguisme, Récit de vie, Pays d'origine, Veuvage, Prison, Rite, Consultation, Québec, Cameroun, Chine

On ne trouvera dans ce dossier, le quatrième d’une série, ni doctrine, ni recette, mais un ensemble de textes éclairant la question de l’altérité en clinique, depuis des terrains variés et dans des champs disciplinaires différents. Il sera question de pratiques sociales, des relations avec les morts, des résonances transgénérationnelles du traumatisme, de fanatisme, de voyages, ici, ailleurs et dans la migration, en France ou au Québec, en Nouvelle-Calédonie, au Cameroun … Des points de vue variés, issus des sciences humaines, de la clinique, et de la médecine pour nourrir nos réflexions et nos pratiques transculturelles…

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Exclusion et réclusion des fils et figure paternelle dans la problématique migratoire

Article de Zohra Guerraoui, Ivy Daure, Odile Reveyrand Coulon

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 54, n° 3, juillet-septembre 2015, pp. 254-262.

Mots clés : Justice-Délinquance, Immigration-Interculturalité, Enfance-Famille, Détenu, Relation enfant-père, Identification, Modèle parental, Filiation, Stigmatisation, Prison, Migration, Enfant de migrant, Repère, Transgression