PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 91, septembre 2013, pp. 128-132.
Mots clés : Témoignage, Relation éducative, Institution, Imagination, Handicap mental
Un matin, un internat, une relation. Renan, 18 ans, déficient intellectuel léger, souffrant de troubles psychiques, interroge par ses attitudes son éducatrice. Elle témoigne de ce que Renan lui renvoie de son mal être, comment elle va tenter de s'y adapter afin de lui apporter la réponse, le regard, les plus justes possibles pour lui. Un moment, vécu par deux personnes, ils vont se rencontrer et s'accorder. Une mise en lumière de deux fonctions éducatives peu reconnues et peu parlées : l'intuition et l'imagination. Celles qui permettent d'être en éveil, réactif et créatif.
Il n'y a peut-être jamais eu autant d'ouvrages sur le bonheur qu'aujourd'hui, préfigurant une société en mal de vivre. Dans ce contexte, la figure du handicap vient nous rappeler la difficulté de penser « l'être ensemble », de vivre la différence dans la pensée de l'universel.Le droit au bonheur ne peut nous faire oublier que le handicap et son cortège de dépendances sont porteurs de limites qui peuvent être autant de freins à vivre « le bonheur en acte ». Cependant, le bonheur n'est pas à rechercher dans un modèle d'existence prédéfini, mais dans ce qui fait l'originalité, la singularité de la vie au quotidien de chacun de nous. Aussi la confrontation au handicap est une gifle au silence d'une vie qui ne reconnaît pas le bonheur de vivre et, comme le dit Comte-Sponville citant Flaubert : « Que ce mot de bonheur a fait couler de larmes, sans lui on vivrait plus tranquille ! »
Cet article interroge certains aspects des discours contemporains produits autour des sexualités des personnes dites handicapées. La faculté de ces discours à soutenir les persistances individuelles y est mise en question. La distance du militantisme hexagonal avec un possible héritage, davantage soucieux d'autonomie et d'environnement, y est soulignée. Qu'elles émanent des promesses de l'assistance sexuelle ou qu'elles soient projetées dans une vie de couple idéalisée, les images du bonheur véhiculées par la jonction récurrente des thématiques du handicap et des sexualités n'invitent-elles pas à se disqualifier soi-même ? L'urgence d'appliquer l'inédit de significations neuves aux parcours de la diversité corporelle, cognitive, sensorielle, ne se fait-elle pas sentir ?
Comment faire du respect du choix de l'usager un principe régulateur de l'acte éducatif ? L'accompagnement au choix des personnes que l'on accompagne s'appuie désormais sur un contexte légal grâce à la loi de 2002-2. Mais les résistances dans les pratiques éducatives sont toujours bien présentes. Il y a donc nécessité de se construire un positionnement professionnel permettant à l'Autre de passer du vivre à l'exister.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 55, septembre 2004, pp. 73-80.
Mots clés : Handicap, Travail, Emploi, Identité, Représentation sociale, Pratique professionnelle, TRAVAIL PROTEGE, Établissement social et médicosocial, Intégration, Salarié, Parents, Handicap mental, Insertion professionnelle, Jeune