PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue La Santé en action, n° 451, mars 2020, pp. 4-43.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé-Santé publique, Santé, Mère, Enfant, DOM-TOM, Périnatalité, Jeune, Famille monoparentale, Accompagnement, Grossesse, Famille, Lieu de vie, PMI, Martinique, Guadeloupe, Guyane
Le dossier central de ce numéro est consacré à la périnatalité dans une partie des Départements et régions d'outre-mer : les Antilles et la Guyane. Le numéro suivant sera consacré à La Réunion et à Mayotte. Le présent Santé en action a été réalisé de septembre 2019 à mars 2020 et de nombreux professionnels ont été mobilisés sur ces territoires. Ce numéro poursuit un double objectif : dresser un état des lieux et montrer, à partir d'exemples d'interventions et de programmes, comment les professionnels travaillent au quotidien, se mobilisent pour promouvoir la santé de la mère et de l'enfant dans l'ensemble de ces territoires, en lien avec les populations.
Le surpeuplement est un phénomène complexe à appréhender,
comme l’illustre le processus historique de sa mise sur agenda.
Alors que plusieurs types d’approches continuent à coexister
pour caractériser cette notion, celles-ci ne reflètent pour autant
qu’insuffisamment la diversité des vécus des ménages en la matière
(Partie I).
Les conséquences de la suroccupation se manifestent au quotidien
pour les ménages, avec de fortes répercussions tant sociales que
sanitaires sur leurs conditions matérielles d’existence, ainsi que
sur les solidarités et les liens affectifs au sein des familles. Celles-ci
s’accommodent plus ou moins de la situation, en fonction de leurs
parcours résidentiels et des caractéristiques du logement (Partie II).
L’offre insuffisante de logements adaptés au regard des besoins des
ménages, ainsi que les conditions restrictives d’accès au parc de
logements, sont autant de contraintes qui peuvent maintenir les
ménages dans un logement suroccupé, notamment les catégories
de populations les plus fragiles. Des outils manquent encore pour
repérer davantage les situations de suroccupation et accompagner
les ménages qui les subissent, tandis que les représentations et
les discours observés chez les professionnels du logement et de
l’hébergement tendent à normaliser voire à minimiser la gravité
de ce phénomène, banalisation qui peut ensuite être internalisée
par les ménages eux-mêmes (Partie III).
Pour autant, des leviers existent pour agir face au surpeuplement,
qu’ils relèvent d’une meilleure connaissance du phénomène,
d’une adaptation des accompagnements et de l’offre de logements,
ou encore de l’introduction de nouvelles normes qui reflètent
davantage les notions mêmes de confort et d’intimité (Partie IV).