PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Le génogramme est un outil très présent dans le travail avec les familles : facile à manier, il permet de représenter la complexité des relations dans le groupe familial sous forme schématique. Il sert alors de base pour approfondir de quoi sont faits les liens familiaux et pour explorer les sous-systèmes, la dimension transgénérationnelle ou encore l’histoire de la famille. Il est aussi présent durant la formation des thérapeutes et dans le travail clinique familial de couple ou individuel. Dans cet article il sera question de son utilisation dans le cadre du travail systémique individuel et de la formation des futurs intervenants. Nous présenterons trois différentes manières d’aborder le génogramme, à savoir le génogramme 3FVS, le génogramme et la topoanalyse et le génogramme professionnel, dans deux contextes d’applications : la clinique et la formation. Nos propos seront illustrés des exemples concrets. Nous souhaitons aussi attirer l’attention des lecteurs sur la richesse et la créativité des méthodes propres à la systémique pour développer des représentations qui dépassent le caractère apparemment « simplifié » du génogramme.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 207, novembre 2022, pp. 12-18.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Divorce, Séparation, Famille recomposée, Garde alternée, Histoire familiale, Statistiques, Inégalité
Les ruptures d’union, quelle que soit la forme de celles-ci (mariage, pacs, union libre), sont de plus en plus fréquentes et concernent chaque année de nombreux enfants. À la faveur des remises en couple, les configurations familiales dans lesquelles vivent les enfants se sont diversifiées. Centré sur la situation française, ce « point de repère » revient sur l’ampleur des séparations et leur évolution au cours des dernières décennies. En adoptant à la fois le point de vue des familles mais aussi celui des enfants, il présente la morphologie des familles contemporaines, les modalités de résidence des enfants et aborde diverses formes de vulnérabilité qui peuvent accompagner les séparations.
Les jeunes « radicalisés » sont confrontés à des mouvements de questionnements internes et externes, comme grand nombre d’adolescents, sur leur filiation, leur identité. Leur engagement dans cet horizon guerrier s’inscrit autour de menaces psychiques inexorables face à des impensés dans leur histoire individuelle et collective. Appuyé par une méthodologie complémentariste, l’article analyse la situation de deux jeunes hommes confrontés à des reviviscences traumatiques de non-dits familiaux et la réactivation de mouvements internes et externes non maîtrisables. Malgré la tentative de maîtriser ces menaces, la radicalité semble renvoyer à une violence sociale et politique menaçante.
Article de Marie-Rose Moro, Mayssa El Husseini, Rahmeth Radjack
Paru dans la revue Soins Pédiatrie Puériculture, n° 315, juillet-août 2020, pp. 13-40.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Adolescent, Psychologie du développement, Puberté, Migration, Immigration, Parentalité, Histoire familiale
·Des familles qui s’inventent
Page :13
Marie Rose Moro, Mayssa El Husseini, Rahmeth Radjack
·Adolescence et définition de la famille, la complexité des nouvelles configurations familiales
Page :14-16
Salomé Grandclerc, Éloïse Hellier, Claire Genis, Sevan Minassian, Marie Rose Moro
·L’illusion anticipatrice, clé du développement de l’enfant
Page :17-19
Élodie Gabriel
·Rituel de puberté chez une jeune fille tamoule en France et psychopathologie
Page :20-22
Amalini Simon, Rahmeth Radjack, Marie Rose Moro
·Tu m’aimes à la française ou à la tamoule ?
Page :23-27
Fumie Todo, Alice Titia Rizzi, Tony Roy Edward, Amalini Simon, Rahmeth Radjack, Jonathan Ahovi, Marie Rose Moro
·Accueil d’un Afghan au sein d’une famille française : réactions et analyse
Page :28-30
Clara Picard, Mayssa El Husseini
·Devenir parents en situation transculturelle
Page :31-37
Marie Rose Moro, Mayssa El Husseini, Maude Ludot, Rahmeth Radjack
·De la poésie pour se reconstruire
Page :38-39
Clothilde Moreau
Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo
Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 91-111.
Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Inconscient, Filiation, Deuil, Médiation, Photographie, Génocide, Séparation, Traumatisme, Histoire familiale, Transfert, Généalogie, Famille
La déshumanisation à l’œuvre dans le projet génocidaire et l’héritage d’un tel événement traumatique entraîne une catastrophe de la transmission et de la filiation. S’ensuit une impasse des processus d’identification et de différenciation sur plusieurs générations. Dans cette contribution, on interroge la nature des obstacles entravant le processus de deuil, de séparation et l’investissement de la vie après une catastrophe sociale. Il s’agit pour cela de rendre compte du travail de subjectivation nécessaire à l’appropriation de sa propre histoire et de celle de sa propre famille de manière à pouvoir engager un processus de séparation/différenciation. À travers une étude de cas, l’article montre la pertinence d’une rencontre clinique « médiatisée » pour la compréhension et la perlaboration du vécu traumatique d’une famille survivante qui vit entre-soi. Nous discuterons, en particulier, l’apport de la photographie comme une première tentative de figuration des affects et de mise au travail des processus intermédiaires garants de leur symbolisation.
Article de Agnès Martial, Christine Desnoyer, Jean Jacques Yvorel, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 73, novembre 2018, pp. 6-73.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Autorité, Action éducative, Polygamie, Parentalité, Histoire familiale, Famille recomposée, Maintien du lien, Adoption
rendre en compte les parents et associer la famille, c’est une évidence et cela est sans cesse réaffirmé comme un axe central du travail éducatif. Mais de quelle famille parle-t-on ? Il existe aujourd’hui différentes manières de faire famille, qui remettent en question l’existence d’un cadre unique de référence pour le fonctionnement familial. Alors, comment travailler avec les familles et prendre en compte leurs évolutions sans jamais perdre de vue l’intérêt et les besoins de l’enfant ? Dans le cadre de la Protection judiciaire de la jeunesse (pjj), tout comme à l’Aide sociale à l’enfance (ase), diverses expérimentations ont vu le jour : placement à domicile, centres parentaux, etc. Parmi ces modes d’action et les outils qui sont mobilisés, le milieu ouvert, socle de l’intervention éducative, permet aussi d’apporter une meilleure cohérence. Avec au final, une question d’importance : pour les professionnels, quels changements et adaptations des pratiques cela suppose-t-il ?
Article de Emmanuel Gratton, Christian Chambert, Claire Vitet
Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 49-62.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence, Groupe de parole, Enfant, Famille, Témoignage, Histoire familiale
Aborder la violence telle qu’elle résonne en chacun dans son actualité singulière et proposer d’en faire « l’écho » collectivement, telle est l’invitation du dispositif en groupe de parole évoqué dans cet article. L’approche des auteurs définit la violence comme polysémique, polymorphe, continuelle, originaire, centrale et problématique. Chacun peut en faire l’expérience au cours de son existence dans divers champs, familial, professionnel, social, voire dans plusieurs, successivement ou simultanément, et selon des positions subjectives variables – auteurs, victimes ou témoins – ou selon encore des configurations complexes. Deux cas cliniques éclairent en quoi le dispositif « groupe de parole » favorise le passage, « la passe », d’une violence engrammée par un sujet vers une métabolisation de ses effets.
Cet article propose une actualisation du concept de cycle de vie familiale et une synthèse de ses apports au champ de la thérapie familiale. La famille est un groupe dynamique qui évolue et se transforme au fur et à mesure de son développement. Chaque étape de son cycle de vie entraîne une réorganisation des relations familiales et des règles de vie partagée (autonomisation du jeune adulte vis-à-vis de sa famille d’origine, formation du couple, famille avec de jeunes enfants, scolarisation des enfants, adolescence, nid vide, retraite des parents, etc.). Le passage d’une étape à une autre confronte chaque fois la famille à de nouvelles problématiques et peut donner lieu à une période de crise. Ces difficultés à évoluer ensemble constituent un facteur important des problèmes et des symptômes présentés par les familles. La diversification des configurations familiales n’entame pas la pertinence du concept de cycle de vie familiale. Plus les familles sont fragiles et changeantes, plus il est utile de les appréhender comme des trajectoires familiales et de considérer les étapes de leur évolution.
L’insémination avec donneur met en jeu une dynamique familiale au-delà de celle du couple confronté à la stérilité de l’homme. Dans une perspective de recherche clinique compréhensive ont été recueillis, sous forme d’entretiens semi-directifs, les témoignages de chacun des membres de 24 couples en attente d’IAD dans un CECOS. L’objectif principal de cette recherche, conduite conjointement par des psychologues et des médecins, était de mettre en évidence le vécu psychique et le type de liens croisés entre l’homme et la femme dans chaque couple (donneur vs receveur). Les éléments significatifs de la dynamique familiale sont repérés à travers quelques grands thèmes apparus avec l’analyse de contenu des entretiens : la géométrie variable de la révélation à la famille de la démarche d’IAD, les destins du contrat narcissique au risque de la rupture de la descendance, la prévalence de la composante narcissique de la filiation. La variabilité même des situations rapportées montre bien que l’IAD n’est pas qu’un problème de couple, mais est aussi une affaire de famille.
Paru dans la revue Dialogue, n° 217, septembre 2017, pp. 31-44.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Sociabilité, Technologie de l'information et de la communication, Biographie, Histoire familiale, Habitat
Cet article s’intéresse à la façon dont les usages sociaux ordinaires des technologies numériques d’information et de communication (TNIC) participent de l’évolution des sociabilités et des trajectoires de vie au sein de la sphère familiale. À partir d’une ethnographie de trois familles bretonnes en situation de bifurcation biographique (naissance du premier enfant, séparation conjugale, recomposition familiale après double veuvage), nous observerons comment l’usage des TNIC accompagne la réorganisation des liens intra et extrafamilaux, contribue à l’agencement (ou au réagencement) spatial de l’habitat et, plus largement, soutient les différentes manières de faire, défaire ou refaire famille.