PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Ce numéro de la revue Rhizome thématise certaines des épreuves vécues par les fratries : les placements, les violences, l’exil, le retour de zone de guerre, le handicap, les ruptures ou encore les recompositions familiales. Directement ou indirectement concernées par les vulnérabilités psychiques ou sociales, les frères et sœurs sont aussi des personnes ressources. La lecture des articles nous invite à porter une attention particulière aux frères et sœurs, à proposer des espaces thérapeutiques dédiés, des outils de psychoéducation et plus généralement à « prendre soin des fratries ».
Ce numéro comprend les articles suivants :
- La fratrie, un jeu d’enfant ?
- Sociologie des fratries : entraide et différenciation ;
- La place de la fratrie dans l’exil adolescent ;
- Unis à tout prix ;
- « Cosette » à Fratrie-Land ;
- Salut à toi, ô mon frère ;
- « Prendre le relais » : quelques ressorts de l’implication des frères et sœurs d’adultes en situation de handicap mental ;
- La fratrie, une voie pour le rétablissement ;
- Psychoéducation à destination des aidants : les frères et sœurs, les grands oubliés ?
- La fratrie dans la prise en charge des mineurs de retour de zone d’opérations de groupements terroristes ;
- Greffe de moelle osseuse et opacité du consentement de l’enfant ;
- La fratrie à l’épreuve du placement.
Article de Alexandra Marquet, Laurence Hardy, Philippe Giafferi, et al.
Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 10, octobre 2021, pp. 3-41.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Famille, Rôle, Établissement social et médicosocial, EHPAD, Reconnaissance, Intégration, Relation triangulaire, Aidant familial, Usager, Équipe soignante, Accompagnement, Communication, Habilitation, ESAT, Projet individualisé, Épidémie, Confiance, Personne âgée, Personne handicapée, Maladie d'Alzheimer
RECONNAISSANCE. Trouver sa place. Conserver un rôle auprès de son proche institutionnalisé, le tout dans un moment de souffrance, où l’aidant se sent fébrile. Mais aussi coupable de ne plus avoir la force de s’occuper quotidiennement de son parent vieillissant ou de son enfant en situation de handicap et de choisir/subir une institutionnalisation. Pendant longtemps, les familles ont été mises de côté, parfois niées ou à peine informées par les équipes dont la priorité était d’accompagner des personnes vulnérables. Progressivement, les textes législatifs et les pratiques ont évolué. La loi du 2 janvier 2002 a marqué un tournant avec la naissance du projet personnalisé, le fameux PAP, et la constitution des conseils de vie sociale. Ces outils ont favorisé une meilleure reconnaissance des proches aidants ce qui a permis l’indispensable partage des informations nécessaires à la continuité des soins.
INCOMPREHENSIONS. Malgré ces avancées notables, de nombreuses familles peinent toujours à trouver leur place. A l’affût du moindre signe de maltraitance, elles surveillent plutôt qu’elles ne veillent sur leurs parents, ce qui provoque souvent des réactions teintées d’agacement chez les soignants. Si les deux parties sont au départ bien intentionnées, elles continuent de creuser le schisme qui les sépare à force d’absence d’échanges et de communication.
EVOLUTION DES PRATIQUES. Si la prise de conscience est lente, elle semble tout de même engagée. En Ehpad ou en foyer pour personnes en situation de handicap, le travail partenarial, synonyme d’une meilleure qualité de vie pour les personnes vulnérables, leurs familles et par voie de conséquence pour les professionnels, s’impose. Dans le secteur du handicap et de l’enfance, les équipes éducatives choisissent de mettre en avant la relation avec les parents. Depuis quelques années, un nouveau métier a émergé : les coordonnateurs de projet qui facilitent le lien. Si la priorité reste l’envie et les besoins des usagers, les professionnels écoutent désormais la parole des proches. Épaulées, les familles bénéficient d’informations délivrées pour mieux comprendre la maladie de leur proche, des cafés des aidants sont organisés afin de leur offrir un espace de parole et, plus récemment, certains établissements leur ont ouvert les portes : possibilité d’accompagner son proche pour la toilette, de manger avec lui, etc. A ce moment précis, le Covid s’est invité dans les structures qui ont dû fermer leur établissement. Restés à l’extérieur, les proches ont souffert, comme les résidents et les soignants. La crise sanitaire est finalement venue accélérer ce besoin de changement : engager et systématiser de nouvelles pratiques pour que les familles soient des partenaires à part entière.
Article de Anne Laure Drainville, Shadya Monteiro, Shyhrete Rexhaj
Paru dans la revue Santé mentale, n° 258, mai 2021, pp. 68-73.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accompagnement, Aidant familial, Étude de cas, Trouble du comportement, Psychopathologie, Famille, Relation interpersonnelle, Souffrance psychique, Récit de vie, Trouble bipolaire
Le programme Ensemble est une intervention précoce, individuelle et brève (5 séances), qui propose aux aidants de retrouver un équilibre et un mieux être dans leur vie personnelle. Il dispose d'une large palette d'outils pour aider les aidants à mieux se situer dans la relation à leur proche, à tenir compte de leurs propres besoins et ressources. Le cas de Xavier, 70 ans, retraité, père de Martin, la quarantaine, qui souffre d'une trouble bipolaire depuis une vingtaine d'années.
Ce texte rend compte, d’un point de vue personnel, des bouleversements introduits dans la vie d’une famille à l’occasion de l’irruption de la maladie d’Alzheimer de la mère. Témoignage intime et néanmoins distancié, il évoque la maladie du don qui atteint les aidants.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 148, 4e trimestre 2020, pp. 15-84.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Famille monoparentale, Homoparentalité, Parentalité, Soutien à la parentalité, Socialisation, Éducation, Management, Éthique, Périnatalité, Prévention, Réseau, Psychiatrie, Réforme, Accompagnement, Adolescent, Polyhandicap, Séparation, Psychiatrie infantile, Enfant, Symptôme, Aidant familial, Interculturel, Prévention spécialisée, Intégration, Psychopathologie, Handicap, Témoignage, Fratrie
Les représentations de la famille évoluent, tout comme les formes que prend celle-ci aujourd’hui : à côté de la configuration classique (couple de parents avec un ou deux enfants), la famille est aussi recomposée, décomposée, homoparentale, monoparentale… Les modalités du lien à l’enfant se diversifient avec la procréation médicalement assistée, de plus en plus courante, l’adoption, mais également la GPA. Comment se joue alors la parentalité ? Comment se développent les enfants dans ces configurations atypiques ? Quels liens entre parentalité, filiation, engendrement ?
Comment parler de la famille aujourd’hui, ou plutôt des familles ? Comment est-elle appréhendée par les professionnels qui vont travailler « avec » les familles : parents en situation de handicap, familles en difficulté, parentalités à soutenir, parents à associer aux projets et au soin, prise en compte des fratries ou des aidants, dans le respect de leurs droits ?
Article de Véronique Lefebvre des Noettes, Héloïse Junier
Paru dans la revue Le Cercle psy, n° 35, décembre 2019-janvier-février 2020, pp. 66-67.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement, Aidant familial, Famille, Maladie d'Alzheimer, Pair aidant, Usure professionnelle
"Qui sont ces aidants qui s'efforcent jour après jour de soulager les maux de leur parent atteint de la maladie d'Alzheimer ? La psychiatrie Véronique Lefebvre des Noettes insiste sur l'importance de les soutenir pour leur éviter l'épuisement physique et émotionnel."
Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 18, novembre-décembre 2018, pp. 31-32.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aidant familial, Accompagnement, Usager, Équipe soignante, Famille, Relation
Au regard de notre métier, les différents professionnels que nous sommes gravitons bien autour du verbe "accompagner". Nos missions principales se situent dans ces notions d'aide, d'attention, de compréhension vis-à-vis des personnes fragilisées. Si on doit définir ce verbe d'action, accompagner est en effet "marcher à côté de" et non être le décisionnaire de la vie d'autrui. Mais il serait impossible de dissocier l'accompagnement des usagers de celui des aidants familiaux.
Des rancœurs, des conflits non digérés peuvent parfois resurgir dans la famille au moment où l’un de ses membres tombe malade ou devient dépendant, au risque d’entraver les décisions médicales. Au même titre qu’il existe des médiateurs familiaux pour accompagner les couples qui se séparent, Rabia Hamidi, docteure en médiation, prône le développement de la médiation familiale en santé publique.
Article de José Polard, Michel Billé, Thierry Darnaud, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 217, avril 2017, pp. 29-87.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, EHPAD, Consentement, Admission, Traumatisme, Représentation sociale, Langage, Accueil, Placement, Dépendance, Famille, Approche systémique, Accompagnement, Projet individualisé, Projet de vie, Motivation, Psychose, Aidant familial, Aide à domicile, Mort, Euthanasie, Relation soignant-soigné
Temps de crise personnelle et familiale, l'entrée en Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) survient le plus souvent dans un contexte de contrainte et de non-dits. La perte du domicile, le renoncement et le deuil d'une vie individuelle pour une autre, collective, réactivent des problématiques liées à la séparation sur fond de remaniements familiaux puissants et de proximité de la mort. Dans ce contexte, que signifie accueillir et accompagner pour les soignants ?