Dans le paysage des métiers de la petite enfance, hygiène et éducation sont deux termes qui nous sont chers et qui semblent se répondre en écho. Fidèles compères, enrôlés malgré eux dans le ballet de l'Histoire et de ses événements marquants, nous les associons ou les opposons, les plaçons bien souvent au-devant l'un de l'autre et les hissons ainsi tour à tour sur la première marche du podium, au gré des modes, des croyances et des représentations de chacun, et notamment de ceux qui ont la responsabilité ou le pouvoir d'organiser et de décider.

Les parents dont les enfants sont gardés en établissement d'accueil du jeune enfant se retrouvent confrontés au cadre de la collectivité. Leur projet parental autour de l'alimentation n'est parfois pas adapté soit au projet d'établissement soit aux réels besoins de l'enfant. Les professionnels ont pour mission d'accompagner la parentalité et, surtout, de prévenir des situations pouvant mener l'enfant à développer des problèmes de santé.

Si, chez l'enfant, les maladies éruptives correspondent le plus souvent à des infections virales sans gravité, elles restent pour les professionnels de la petite enfance, notamment les infirmières puéricultrices, une prise en charge complexe. Très souvent saisonnières, ces maladies impactent la prise en charge des enfants dans les établissements d'accueil des moins de 6 ans et inquiètent les parents qui, en consultation dans les services de Protection Maternelle et Infantile, interpellent sur leur gravité. L'actualité nous le rappelle d'ailleurs par la résurgence de certaines maladies comme la rougeole. Santé publique France et les professionnels de santé n'ont de cesse de souligner que la vaccination reste la meilleure des préventions.

"La question de l'administration des médicaments est récurrente en établissement d'accueil du jeune enfant. Les professionnels doivent répondre aux besoins spécifiques de ces derniers, dont la santé est souvent fragilisée par la vie en collectivité. Il est donc essentiel d'assurer la continuité des soins à l'enfant tout en maintenant la qualité de l'accueil et de la prise en charge, sans faire prendre de risques aux professionnels."