PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 60, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 535-566.
Mots clés : Inégalité, Enseignement secondaire, Classe sociale, Scolarité, Statistiques, Enseignement supérieur
Avec l’allongement de la scolarité, les inégalités sociales d’accès à l’enseignement supérieur sont devenues une préoccupation majeure de la recherche sur la stratification sociale. Cet article vise à décrire empiriquement le développement des inégalités tout au long de l’enseignement secondaire pour expliquer les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur français. En se fondant sur le panel d’élèves du second degré 1995, il estime que les inégalités d’accès au supérieur résultent à 81 % d’inégalités dans l’obtention du baccalauréat. Confirmant l’aspect cumulatif de la scolarité, l’accumulation de résultats scolaires négatifs pendant le secondaire contribue largement à la sous-représentation des élèves défavorisés parmi les bacheliers. Les données montrent aussi que les trajectoires des élèves avec des difficultés scolaires initiales similaires divergent largement selon le niveau d’instruction des parents, confirmant l’hypothèse de l’avantage compensatoire. À l’inverse, un effet de renforcement, menant à des trajectoires divergentes entre bons élèves, suivant l’origine sociale, est aussi mis en évidence pour l’accès aux filières prestigieuses du supérieur et vient compléter l’hypothèse de l’avantage compensatoire. Ces résultats soulignent la nécessité de considérer les interactions entre performance scolaire et milieu social pour appréhender le développement des inégalités tout au long de la scolaritéin
Article de Philippe Losego, Philippe Mazereau, Mélanie Bedard, et al.
Paru dans la revue Education et sociétés, n° 38, décembre 2016, pp. 5-121.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Sociologue, Éducation, HISTOIRE, Sociologie, Scolarisation, Savoir, Enseignement secondaire, Difficulté scolaire, Élève, Handicap, École, Culture, Politique, Sens, Idéologie, Pédagogie, Enseignement, Université, Égalité des chances, Inégalité, Accès aux droits, Diplôme, Enseignement supérieur, France, Québec, Finlande, Suisse
Ce dossier traite des rapports de la sociologie avec l’histoire, qui renvoient à ses rapports avec le passé et, finalement, avec le présent. La sociologie a ainsi été proche de l’histoire à ses débuts, puis s’en est écartée comme dans une volonté d’émancipation et d’effet de scientificité. Elle s’en rapproche à nouveau aujourd’hui. Cette présentation analyse les différentes formes d’hybridation intervenues entre les deux disciplines (histoire sociale, sociologie historique et sociohistoire) et dégage les spécificités de la sociologie de l’éducation dans ses rapports à l’histoire. Les institutions éducatives sont paradoxalement conservatrices, mais en réforme permanente. Les deux aspects rendent obligatoire une connaissance historique, à la fois pour démystifier le rapport au passé de l’école, qu’il soit progressiste ou nostalgique, et pour situer les réformes éducatives dans la longue durée du changement social.