PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 11-48.
Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Ethnie, Insulte, Enquête, Sociologie, Statut social, Victime, Interaction, Analyse de contenu
Cet article propose un ensemble de résultats et de méthodes portant sur l’exploitation des injures telles qu’elles sont reportées dans les données de « Cadre de Vie et Sécurité » (CVS), enquête annuelle française portant sur la victimation. Une large part du document est consacrée au traitement effectué sur cette source textuelle. L’article s’attache ensuite à explorer la nature des injures en fonction des caractéristiques des victimes. Le rôle de la saillance des traits ethniques est ensuite abordé à travers une méthode de détection originale. Notre principal résultat est que la saillance du critère ethnique n’est pas directe et apparaît dépendante du statut social de la victime.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 59, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 533-557.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Intelligence artificielle, Internet, Technologie numérique, Analyse de contenu, Écrit, Sociologie, Enquête, Méthode quantitative
Depuis les années 2000, de nouvelles techniques d’analyse textuelle font leur apparition au croisement des mondes informatiques, de l’intelligence artificielle et du traitement automatique de la langue. Bien qu’élaborées en dehors de toute préoccupation sociologique, ces techniques sont aujourd’hui mobilisées par des chercheurs – sociologues comme non-sociologues – dans le but de renouveler la connaissance du social en tirant parti du volume considérable de matériaux textuels aujourd’hui disponibles. En dressant un panorama des enquêtes sociologiques qui reposent sur la mise en données et le traitement quantitatif de corpus textuels, cet article identifie à quelles conditions ces approches peuvent constituer une ressource pour l’enquête sociologique. Les trois conditions qui émergent de notre analyse concernent : 1) la connaissance du contexte de production des inscriptions textuelles ; 2) l’intégration à l’enquête de données extérieures au texte lui-même ; 3) l’ajustement des algorithmes au raisonnement sociologique.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 438-439, novembre-décembre 2012, pp. 171-196.
Mots clés : AEMO, Mesure éducative, Discours, Pratique professionnelle, Analyse de contenu, Linguistique, Langage, Enquête, Subjectivité, Interprétation, Communication paradoxale, Mère, Relation enfant-mère, Éducateur spécialisé, Relation d'aide, Contrainte, Juge des enfants, Liberté, Reproduction sociale, Statut social, Statut professionnel, Rôle
Pour un éducateur chargé d'effectuer le suivi d'une mesure éducative en milieu ouvert, comment interpréter les discours des différents interlocuteurs, juge des enfants, parent(s), mineur, au regard de l'inscription de chacun dans ce dispositif socio-éducatif ?
Article de Renée ZAUBERMAN, Philippe ROBERT, Sophie NEVANEN, et al.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 50, n° 1, pp. 31-62.
Mots clés : Délinquance, Sociologie, Statistiques, Enquête, Méthode, Analyse de contenu, Analyse comparative, Délit, Vol, Violence
Depuis que la délinquance a émergé comme problème de société, il a fallu en estimer l'importance et l'évolution. On a d'abord recouru exclusivement aux mesures de l'activité des professionnels de l'action pénale. Au cours de la seconde partie du XXe siècle, le doute sur la suffisance de ces données institutionnelles n'a cessé de monter - surtout avec l'émergence du débat sur la peur du crime et l'insécurité - amenant la création d'enquêtes en population générale. Dès lors, le problème de la mesure de la délinquance est devenu celui de la confrontation de différentes sources d'information, comptages d'activité institutionnelle d'un côté, enquêtes de l'autre. L'article montre comment comparer, dans le cas français, les données fournies par les enquêtes nationales de victimation disponibles et les statistiques policières éditées par le ministère de l'Intérieur, et quelles leçons tirer de cette confrontation. Finalement, il apparaît que la mesure ne doit pas servir à clore le débat sur la délinquance mais plutôt à l'ouvrir.