PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 80, décembre 2022, pp. 103-108.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, École, Enfant, Harcèlement moral, Violence, Témoignage, Récit de vie, Relation pédagogique, Enseignant
Un triste fait divers réactive chez l’auteur un vécu lointain d’écolier dans lequel il subissait en silence les sanctions violentes et répétées de certains de ses enseignants en s’enfonçant dans la « cancritude ».
Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 26/2622, Semaine du 4 au 10 juillet 2022, pp. 44-45.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Enfant, Harcèlement moral, Violence, École, Prévention, Enfance en danger, Droit, Législation
Le droit à suivre une scolarité sans harcèlement, instauré par la loi du 26 juillet 2019, est étendu à l'ensemble des élèves de l'enseignement privé. Le législateur complète la définition de la notion de harcèlement scolaire afin d'y inclure les faits commis en dehors du cadre ou en marge de la vie scolaire. Est créé un délit de harcèlement scolaire à l'article 222-33-2-3 du code pénal, punissable de trois à dix ans d'emprisonnement selon les circonstances.
Nous naissons naturellement agressifs car il n’est nul besoin de nous apprendre à nous mettre en colère : la morphologie de cette émotion primaire est d’ailleurs déjà présente chez le foetus de 25 semaines. Il appartient à notre entourage de décourager l’agression physique et de promouvoir les alternatives pacifiques. Si l’éducation est défaillante, le contrôle des émotions négatives s’organise difficilement. Or l’environnement social offre de nombreuses occasions d’agresser sous des formes diverses, dont l’une consiste à nuire de façon continue à une personne choisie pour cible d’agression : il s’agit du harcèlement. On l’a reconnu récemment au niveau professionnel et il prend des formes particulièrement violentes à l’école, parmi lesquelles le cyberharcèlement. Il était urgent qu’Enfance explore, dans un numéro thématique, les origines, les formes et les effets du harcèlement scolaire. Dans cet objectif, le professeur Roger Fontaine, coordinateur du numéro, a réuni les contributions complémentaires d’un expert international et de spécialistes de divers pays européens, y compris français, afin qu’en offrant leurs connaissances et les résultats de leurs travaux, ces auteurs contribuent à mieux prévenir le harcèlement et ses effets dévastateurs. Un numéro tout public, à destination des développementalistes, des professionnels de l’enfance et de l’adolescence… et des parents.
En mobilisant l'ensemble des sciences humaines et sociales autour de quinze questions simples et directes, ce dossier apporte un regard circonstancié sur les racines et les processus conduisant à la violence, faisant voler au passage quelques stérétotypes
Loin de marquer un défaut d'intelligence ou de jugement, les bêtises de l'enfant nécessitent de l'initiative, et un début de savoir, au moins de ce qui s'y révèle. Elles appréhendent la limite et en jouent. Jamais tout à fait cachées, si ce n'est à l'autre, à la partie de la personne qu'elles défient ou ignorent, elles en attendent alors compréhension ou rétorsion. À l'entrée dans l'adolescence qualifiée par le singulier « âge bête », la bêtise aurait-elle changé de sens ? Quand les bêtises chez l'enfant questionnent l'autre dont il vérifie les capacités de contenance, elles prennent chez l'adolescent, mais aussi dans le discours tenu sur lui par l'adulte, un sens singulier directement sexuel ou de mort (« tu ne vas pas faire une bêtise ? »), voire qui dénie la gravité d'un fait (« mon enfant a fait une bêtise »). Appréhender la bêtise dans la variété de ses sens et l'originalité de son acte, telle est la visée de ce numéro.