PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 53-60.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Non-dit, Secret, Deuil, Parole
En présence de certaines situations cliniques, le thérapeute éprouve une perplexité, un sentiment de ne rien y comprendre alors même que l’entretien ou les séances se déroulent sans heurt apparent. Ce silence associatif, ce blanc dans la pensée, reflète en lui un silence, une énigme dans l’histoire du patient et de sa famille, trace intangible autour de laquelle pivote la dynamique relationnelle. Il faut que le clinicien puisse souffrir d’attendre (« suffere » en latin signifie « attendre ») pour qu’au moment propice la parole du patient ou de ses proches puisse dévoiler le sens de ce silence et de cette souffrance familiale… Quatre courtes vignettes en sont l’illustration.
Les soignants confrontés au décès d’un enfant dans leur service vivent un processus de deuil qu’il est essentiel d’accompagner. L’Équipe ressource régionale de soins palliatifs pédiatriques (ERRSPP) La Source, à Caen, a mis en place des réunions de soutien post-décès. Dans cet espace de parole collectif, chaque soignant peut verbaliser son vécu de la situation.
Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 101-119.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Enfant, Deuil, Communication, Prévention, Représentation sociale, Perte, Sujet, Parole
Les enfants s’interrogent sur la mort comme sur la vie ou d’autres sujets tels que la sexualité. Devenir grand, c’est confronter sa représentation du monde à celle des adultes, c’est apprendre, comprendre, pouvoir parler même des choses les plus difficiles. L’objet de cet article est d’aborder la façon de parler de la mort à un enfant. Si les enfants ont pu apprendre à parler de la mort simplement, en dehors de tout contexte de drame, il leur sera alors bien plus facile d’affronter l’épreuve de la perte d’un proche. L’auteur s’appuie sur son expérience de psychothérapeute d’enfants et de chercheure sur ce sujet et adopte une approche qualitative illustrée par différents cas cliniques issus de ses travaux et de sa pratique clinique. Apprivoiser la mort, faire connaissance avec elle, c’est avoir pu communiquer sur ce sujet avant qu’elle ne s’impose dans la réalité. Parler de la mort avec l’enfant est donc essentiel pour l’aider à grandir et lui donner les ressources pour faire face aux épreuves de la vie.
Comment traiter philosophiquement à la question de savoir si un enfant peut faire son deuil ? Si l’on considère comme Spinoza que la mort n’est pas inscrite dans l’essence même d’un individu, l’enfant ne peut avoir conscience de sa mortalité et du caractère nécessaire de la mort. Par conséquent, l’enfant qui n’a jamais été confronté à la mort de l’autre se trouve dans l’incapacité d’accepter celle-ci et de faire son deuil. Il importe donc que son entourage lui donne la parole et lui parle avec courage et vérité. C’est grâce à cette vérité qui lui sera adressée qu’il pourra faire advenir la sienne et apprendre à sortir de l’enfance pour assumer la finitude de l’existence humaine
" Se pencher sur la question du corps et de ses représentations, dans leur évolution au fil du temps et dans leurs composantes contemporaines, est la mission confiée aux auteurs de ce dossier, qui, chacun dans leur discipline et avec leur sensibilité, nous éclairent sur la place et le rôle attribué à ces corps, le sien propre et celui des autres, tels qu'ils s'inscrivent dans la relation, y compris dans la rencontre clinique."
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 50, juin 2015, pp. 105-110.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Deuil, Majeur protégé, Handicap mental, Parole, Silence
Les personnes déficientes intellectuelles sont peu accompagnées dans leurs deuils. Dans un souci de les protéger de cette épreuve, leur entourage (professionnel et familial) fait souvent silence sur la mort et le deuil. Or, lorsqu’elles sont informées de la mort d’un proche, elles vivent le deuil comme chacun d’entre nous. Alors que l’intention première est de les protéger, on les expose à des complications, car des mots ne sont pas mis sur cette absence.
Article de Marcel NUSS, Yann LE GOFF, Reynald BRIZAIS, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 392-393-394-395, janvier-avril 2009, pp. 1-267.
Mots clés : Intimité, Concept, Travail social, Éducation spécialisée, Relation éducative, Travail éducatif, Handicap, Accompagnement, Sexualité, Consentement, Droits des usagers, Espace, Environnement, Institution, Temps, Langage, Écoute, Individu, Usager, Groupe, Placement, Éthique, Vie quotidienne, Vie institutionnelle, Secret professionnel, Secret, Parole, Sociologie, Philosophie, Psychanalyse, Corps, Identité, Projet individualisé, Qualité de la vie, Respect, Foyer de l'enfance, Intervention à domicile, Distance, Affectivité, Soin, Dépendance, Soins palliatifs, Deuil, Mort, Tolérance, COLLECTIF, ESPACE PUBLIC, PROXIMITE
Depuis la promulgation de la loi du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale (...) il est sans cesse fait référence au respect de l'intimité de l'usager. (...) Ce dossier interroge la géographie et les limites de l'intime dans le cadre de la relation éducative, pédagogique et thérapeutique...