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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Faut-il suivre son intuition ?

Article de Cédric Enjalbert, Camille Riquier, Marius Chambrun, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 162, septembre 2022, pp. 40-61.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Intuition, Décision, Intelligence, Raisonnement, Cognition, Bergson (Henri)

Quand arrive l’heure des choix, en amour ou professionnellement, il existe bien sûr une manière rationnelle de trancher, en pesant le pour et le contre, en menant de longs raisonnements. Et pourtant, n’y a-t-il pas en nous une espèce de fulgurance ou une petite voix qui nous indique d’emblée où aller ? Ces intuitions, devons-nous nous en méfier ou les écouter ?
- En philosophie, c’est Henri Bergson qui a le plus valorisé l’intuition par rapport à l’intelligence ou à la croyance. Selon lui, elle permet à notre conscience de se brancher directement sur l’élan de la vie. Serait-ce là un piège ?
- Les cinq personnes que nous avons interrogées – un musicien, une commissaire de police, un mathématicien, une chasseuse de têtes et un golfeur – partagent le même avis : l’intuition est fiable, quand elle est le résultat d’un long travail. Leurs expériences sont commentées par le philosophe Camille Riquier, spécialiste de Bergson.
- La première impression est-elle la bonne ? Faut-il réfléchir aux détails du quotidien, mais foncer pour les grands choix de vie ? Savons-nous distinguer au premier coup d’œil le juste et l’injuste ? Les classiques, de Rousseau à Ricœur, se sont opposés sur ces questions.
- Il existe aujourd’hui des écoles d’intuition, où l’on navigue entre apprentissage de procédures de raisonnement plus rapides, métaphysique et pataphysique. Notre reporter rationaliste Michel Eltchaninoff s’y est rendu et s’est découvert plus intuitif qu’il ne l’imaginait !
- Passionnant, le travail de la spécialiste de sciences cognitives Hélène Lœvenbruck porte sur les « voix intérieures » : nous nous parlons sans cesse à nous-mêmes, et cette espèce de dialogue prolonge en nous la vie sociale et se révèle sans doute un excellent guide pour l’existence mais aussi pour la création.

Comment faire autorité ?

Article de Jean Claude Monod

Paru dans la revue Projet, n° 384, octobre 2021, pp. 25-29.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Autorité, Enseignement, Vie politique, Décision, Philosophie, Démocratie

Redéfinir l’autorité et flécher le pouvoir décisionnel en démocratie est un exercice à la fois périlleux et nécessaire. Regard d’un philosophe.

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Faut-il toujours viser l’utile ?

Article de Michel Eltchaninoff, Catherine Audard, Alexandre Lacroix, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 149, mai 2021, pp. 42-65.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Valeur, Bien-être, Motivation, Éthique, Plaisir, Décision, Passion, Sexualité

En ce moment, la vie sociale est appauvrie, nous manquons d’activités culturelles, les voyages sont empêchés. Et nous sentons à quel point une existence entièrement dévolue à des tâches essentielles – comme dormir, manger, travailler, s’occuper des enfants – peut devenir répétitive et pesante. Mais comment échapper au diktat de l’utile ? Comment ouvrir une fenêtre mentale dans un tel contexte ? Réponses dans ce dossier.
D’abord, en comprenant qu’il n’a pas fallu attendre la pandémie pour que nos existences soient soumises à la logique de l’utilité ! Bien au contraire, il existe un courant philosophique dominant dans le monde, mais encore méconnu en France, qui a préparé le terrain : c’est l’utilitarisme. C’est donc vers lui qu’il convient de se tourner pour mieux comprendre notre situation.
Et comme l’utilitarisme a une certaine richesse et est parcouru de contradictions internes et de grands dilemmes, nous nous sommes adressés à la philosophe Catherine Audard, spécialiste de ce courant, pour nous le présenter plus en détail.
Notre directeur de la rédaction Alexandre Lacroix vient de publier un essai, qui nous a donné envie de faire ce dossier, où il propose une maxime de vie pour entrer dans ce qu’il appelle le « post-utilitarisme » : il s’agit de se donner un idéal non négociable. Une proposition qu’il présente ici.
Dont acte : nous avons recueilli les témoignages de quatre personnes qui, tout au long de leur carrière, ont su faire preuve de pragmatisme mais sans rogner leur idéal de départ : François Crémieux, directeur général-adjoint de l’AP-HP, Étienne Rigal, juge spécialiste des affaires de surendettement, Damien Carême, qui a dû, comme maire de Grande-Synthe, faire face à une crise migratoire de grande ampleur, et Daniele Roppolo, chercheur en biologie.
Dans le domaine des mœurs, faut-il chercher à maximiser son plaisir ou se mettre en quête du grand amour ? Une alternative dont nous ont parlé le philosophe François De Smet ou encore le romancier Arthur Dreyfus, qui a traversé une phase d’addiction sexuelle.
Attention, débat exceptionnel : stars internationales, les philosophes Peter Singer et Michael Sandel croisent ici le fer. Le premier est l’utilitariste le plus connu au monde. Le second défend l’éthique des vertus chère à Aristote. Pour s’orienter dans la vie, faut-il bien calculer ou défendre des valeurs ? Le match est ouvert !

Comment être à la hauteur de l’événement ?

Article de Cédric Enjalbert, Alexandre Lacroix, Miguel Benasayag, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 139, juin 2020, pp. 38-67.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Changement, Épidémie, Crise, Habitude, Mort, Lien social, Décision, Profession, Santé, Écologie, Hôpital, Philosophie, Témoignage

Nous avons été confrontés à un événement historique qui n’a pas fini d’agir sur nous. Plutôt que de vouloir en tirer des leçons définitives ou de spéculer sur le monde d’après, nous avons préféré suivre le conseil de la philosophe Hannah Arendt : un événement ne nous libère que si nous le saisissons comme une occasion de pensée. Comment ? En faisant de cet événement le moment d’un retour à l’essentiel mais aussi comme une occasion d’assumer davantage notre interdépendance et, enfin, de changer notre rapport au monde.
1. En revenant à l’essentiel
Trois philosophes – Françoise Dastur, Miguel Benasayag et Julian Baggini – évoquent la manière dont la mort affermit nos raisons de vivre, tandis que huit témoins nous racontent leur expérience de confinement ou de mobilisation. Des récits que commente Claire Marin, qui a récemment signé l’essai Rupture(s).
2. En assumant notre interdépendance
Les relations ont une importance vitale : telle est l’idée que développe le philosophe Frédéric Worms, auteur du livre Revivre. Justement, comment les choix vitaux ont-ils eu lieu à l’hôpital ? Notre enquête montre qu’il n’y a pas eu de tri glaçant mais un questionnement éthique au cas par cas. Le sociologue du travail Denis Maillard analyse la manière dont les élites ont redécouvert les métiers indispensables. Le penseur passionné de botanique Emanuele Coccia nous invite à voir autrement la place de l’humanité dans la trame du vivant.
3. En changeant notre rapport au monde
Au cœur de la crise, nous proposons de découvrir un courant de pensée scientifique, à la fois modeste et ambitieux : le planetary health, qui connecte directement la santé humaine aux équilibres environnementaux et donne des outils de gouvernance.

Choisir la césarienne : une pratique où convergent habitus de classe et intérêts médicaux

Article de Maud Gelly, Paula Cristofalo, Clélia Gasquet Blanchard

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 71-90.

Mots clés : Santé-Santé publique, Courants de pensée en sciences humaines, Classe sociale, Décision, Accouchement, Césarienne, Secteur privé, Genre, Recherche en sciences sociales

Dans un contexte d’interrogation de la pertinence des pratiques autour de l’accouchement, nous analysons le choix de la césarienne comme produit des rapports de classe et de l’offre médicale. Par une enquête qualitative dans une maternité privée de type 1 accueillant une clientèle très aisée, et pratiquant la césarienne à des taux élevés, nous explorerons les logiques professionnelles et les logiques de classe qui contribuent à rendre compte de l’offre et de la demande de césarienne. L’article analyse les conditions sociales de possibilité d’une préférence pour la césarienne, du côté des femmes comme du côté des obstétricien·ne·s, et rend compte des modalités du choix de la césarienne par les femmes et de ses modalités de légitimation, par les obstétricien.ne.s, lorsqu’elle est pratiquée en dehors des critères définis par les recommandations médicales nationales.

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Désir d’enfant après un test génétique : entre imprévu et après-coup pour le couple

Article de Manuella de Luca, Marcela Gargiulo

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 69-87.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Maladie génétique, Couple, Diagnostic, Décision, Désir d'enfant, Conflit, Psychothérapie, Annonce de la maladie, Traumatisme, Filiation

Lorsque l’un des membres d’un couple est porteur du gène responsable de la maladie de Huntington, le couple se trouve devant différents choix procréatifs possibles : avoir recours à un diagnostic prénatal, à un diagnostic préimplantatoire, concevoir naturellement un enfant en prenant le risque de lui transmettre la maladie, opter par la décision radicale et douloureuse de ne pas avoir d’enfant. À travers des entretiens de couple est analysé dans cet article le devenir du désir d’enfant dans un tel contexte. L’imprévu du diagnostic de maladie génétique peut s’intriquer aux effets d’après-coup et se déployer selon deux configurations : la première où règnent la discontinuité, la passivation et la détresse et la seconde ou l’imprévisibilité peut accompagner un mouvement de transformation trophique pour le couple. Les positions subjectives de l’homme et de la femme peuvent se trouver insuffisamment conflictualisées lorsque l’un souhaite réaliser un projet d’enfant et l’autre refuse, craignant non seulement la transmission à l’enfant mais aussi les conséquences de la maladie sur son partenaire.

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La fragilité des promesses face à l'imprévisible

Article de Olivier Abel

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 13-28.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Couple, Projet, Mariage, Temps, Société, Réseau, Décision, Motivation, Lien social, Insécurité, Arendt (Hannah), Ricoeur (Paul)

L’auteur, philosophe, aborde l’imprévisibilité à partir du monde actuel, de plus en plus instable et imprévisible. En réaction ne cesse d’augmenter le niveau de sécurité, de protection et de prévision. Cette évolution affecte les liens entre les humains, lesquels, dans une société désinstituée et faite de connexions, prennent la forme de « projets ». Pour les couples, on serait ainsi passé du mariage traditionnel et indissoluble au couple-projet, entièrement subordonné à des choix privés. On oublie le moment moderne du mariage comme libre alliance. Ce mariage pacte est lié à l’invention émancipatrice du divorce, de la possibilité de se délier. Mais il est lié aussi à l’acceptation de la surprise, de la déception, du hasard non-choisi. C’est par la promesse – question sur laquelle se sont penchés, notamment, Ricœur, Austin et Arendt – que l’on se tourne vers l’imprévisible ordinaire non pour s’en garantir, mais pour s’y attacher et jeter un fragile archipel de paroles dans un océan d’incertitude.

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Le problème technique

Article de Maël Renouard, Elie During, Jean Louis Schlegel, et al.et al.

Paru dans la revue Esprit, n° 433, mars-avril 2017, pp. 37-172.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Technologie, Automatisation, Imaginaire, Décision, Transfert, Mémoire, Internet, Spatialisation, Informatique, Langage, Émancipation, Mythe, Économie, Écologie, Politique, État, Raisonnement, Société, Éthique, Représentation sociale, Image, Gagarine (Youri), Theillard de Chardin (Pierre), Stiegler (Bernard), Simondon (Gilbert), Bergson (Henri)

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