PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 44, avril 2024, pp. 103-115.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Carence familiale, Parentalité, Incapacité, Pathologie, Attachement, Psychologie du développement, Évaluation, Protection de l'enfance, Psychothérapie, Relation enfant-parents, Séduction, Narcissisme, Emprise, Séparation, Conflit
Fondé sur une expérience pratique et des recherches scientifiques référées à l’approche psychodynamique, cet article présente un aperçu clinique des types de liens pathologiques entre enfant et parents le plus fréquemment rencontrés en situation de négligences et d’incapacité parentale, ainsi que quelques hypothèses quant à leurs origines. Il vise à promouvoir une approche d’évaluation rigoureuse de la nature des problématiques parentales et des liens parents-enfant, qui soit à la fois singularisée et objectivante. Cette évaluation initiale aurait pour objectif de protéger l’enfant en établissant chaque fois que nécessaire des aménagements de contact entre l’enfant et ses parents, aménagements soutenant le développement et la santé mentale des enfants confrontés aux effets des dysparentalités de leurs géniteurs. L’article ouvre également aux perspectives indispensables de soins psychothérapeutiques des liens pathologiques.
La fin de la relation conjugale n’entraîne pas la fin de la relation coparentale. Les parents séparés doivent renoncer à leur rôle et à leur identité de conjoint tout en conservant ceux de parent. Lorsque l’intérêt de chacun est entendu et respecté, le développement de l’enfant n’est pas nécessairement compromis. Par contre, dès lors que la séparation est conflictuelle, qu’elle se déroule dans la violence ou qu’elle arrive au terme d’une longue période de conflits conjugaux, des répercussions négatives sur l’enfant sont constatées. Quel accompagnement proposer ?
Depuis plus de soixante-dix ans, les Écoles des parents et des éducateurs se mobilisent sur le terrain, s’adaptant à l’évolution des familles : plus précaires, plus éclatées, plus diverses sur le plan culturel, plus désemparées face à l’afflux d’informations souvent contradictoires. Ce hors-série rend compte de la richesse des actions qu’elles ont mises en place pour les futurs parents et les parents d’enfants de tous âges, afin de répondre au mieux à leurs attentes et à leurs besoins avec pour principe, toujours, de valoriser leurs compétences. Il présente également une multitude de dispositifs créés par d’autres associations qui œuvrent dans le même esprit d’ouverture et de non-jugement. Le soutien à la parentalité étant enfin reconnu comme grande cause nationale, sur le plan institutionnel, il est temps de faire connaître ces bonnes pratiques et de les mutualiser, pour le bien-être de nos enfants.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 2, juin 2022, pp. 89-106.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Séparation, Conflit, Thérapie familiale, Attachement, Enfant, Relation enfant-parents, Affectivité, Grands-parents, Fratrie, Famille recomposée, Santé mentale
Les séparations conjugales sont souvent conflictuelles et ce sont tout particulièrement les enfants qui sont l’enjeu de ces conflits. Il s’agit ici de présenter les enjeux et les difficultés des séparations en utilisant la référence théorique de l’attachement. Du côté des adultes, l’insécurité relationnelle en rapport avec les conflits rend difficile la claire séparation des places et des rôles relevant de la conjugalité et celles relevant de la parentalité. Du côté des enfants, il peut être question de blessure d’attachement, de conflit d’attachement ou de "divorce". Une clarification des conduites thérapeutiques est ensuite tentée, rendue toujours difficile quand les procédures judiciaires se prolongent et se complexifient.