PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Dialogue, n° 239, mars 2023, pp. 35-49.
Mots clés : Enfance-Famille, Don d'ovule, Couple, Décision, Fantasme, Psychologie, Conflit, Procréation médicalement assistée, Filiation, Culpabilité, Soutien psychologique
À partir de leur expérience de psychologues cliniciennes, les auteures mettent en lumière les enjeux psychiques liés à la décision de recevoir un don d’ovocytes chez les couples. Le deuil de la fertilité féminine, le recours à une donneuse et la naissance d’un enfant dont la moitié du patrimoine génétique est inconnue impliquent des questions et des renoncements différents pour chaque membre du couple. Pour éloigner la rivalité et les conflits conjugaux, les fantasmes et les angoisses associés à la donneuse, les couples minimisent le rôle de la donneuse et celui de la filiation génétique au regard de l’importance de la grossesse. Lorsque le pacte dénégatif empêche un processus d’élaboration, ce qui n’a pas été traité psychiquement risque de ressurgir ultérieurement et d’être préjudiciable pour le couple et la famille. Les psychologues jouent un rôle important pour aider ces couples à élaborer ces enjeux avant de s’engager dans la démarche.
La fin de la relation conjugale n’entraîne pas la fin de la relation coparentale. Les parents séparés doivent renoncer à leur rôle et à leur identité de conjoint tout en conservant ceux de parent. Lorsque l’intérêt de chacun est entendu et respecté, le développement de l’enfant n’est pas nécessairement compromis. Par contre, dès lors que la séparation est conflictuelle, qu’elle se déroule dans la violence ou qu’elle arrive au terme d’une longue période de conflits conjugaux, des répercussions négatives sur l’enfant sont constatées. Quel accompagnement proposer ?
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 27-40.
Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Conflit, Couple, Emprise, Violence conjugale, Expertise, Juge des enfants
Les séparations qualifiées de "conflictuelles" soumises à une expertise familiale par le biais d’un juge des enfants recouvrent fréquemment une situation de violence conjugale insuffisamment repérée par les professionnels. Cette violence peut revêtir différentes formes plus ou moins directes, mais détient toujours un potentiel délétère pour le développement de l’enfant. Nous présenterons le dispositif d’expertise que nous avons développé pour appréhender plus finement ces situations et détaillerons l’analyse des mécanismes conduisant à cette méprise sur le caractère asymétrique du conflit, ainsi que les configurations psychopathologiques en jeu dans ces dynamiques familiales mises en lumière par notre pratique expertale.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 2, juin 2022, pp. 89-106.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Séparation, Conflit, Thérapie familiale, Attachement, Enfant, Relation enfant-parents, Affectivité, Grands-parents, Fratrie, Famille recomposée, Santé mentale
Les séparations conjugales sont souvent conflictuelles et ce sont tout particulièrement les enfants qui sont l’enjeu de ces conflits. Il s’agit ici de présenter les enjeux et les difficultés des séparations en utilisant la référence théorique de l’attachement. Du côté des adultes, l’insécurité relationnelle en rapport avec les conflits rend difficile la claire séparation des places et des rôles relevant de la conjugalité et celles relevant de la parentalité. Du côté des enfants, il peut être question de blessure d’attachement, de conflit d’attachement ou de "divorce". Une clarification des conduites thérapeutiques est ensuite tentée, rendue toujours difficile quand les procédures judiciaires se prolongent et se complexifient.
Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 113-132.
Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Conflit, Couple, Divorce, Magistrat, Garde alternée, Séparation, Maintien du lien, Fratrie, Grands-parents, Intérêt de l'enfant
Lorsque le couple se sépare, les liens se distendent mais ne sont pas immédiatement rompus. En effet, la séparation effective se trouve retardée pour diverses raisons : d’abord parce que l’un des époux – voire les deux – peut ne pas vouloir, au regard de convictions personnelles, envisager de rompre le lien conjugal ; ensuite parce que les époux peuvent se trouver confrontés aux lenteurs d’une procédure de divorce ; enfin – et plus généralement – parce que la séparation passe aussi par le retour à l’autonomie financière et patrimoniale, imposant à chacun de décider du partage des biens acquis pendant la vie commune. S’agissant des enfants communs, le législateur de 2002 a limité les effets de la rupture du couple parental en tenant l’enfant éloigné des conflits et des bouleversements engendrés par la désunion de ses parents, consacrant ainsi la notion de coparentalité, et ce dans l’intérêt des enfants. Au-delà, il s’agit également de garantir à l’enfant le maintien des liens qu’il a pu entretenir jusqu’à présent avec chaque composante de son entourage familial (frères et sœurs, grands-parents).
Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 69-87.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Maladie génétique, Couple, Diagnostic, Décision, Désir d'enfant, Conflit, Psychothérapie, Annonce de la maladie, Traumatisme, Filiation
Lorsque l’un des membres d’un couple est porteur du gène responsable de la maladie de Huntington, le couple se trouve devant différents choix procréatifs possibles : avoir recours à un diagnostic prénatal, à un diagnostic préimplantatoire, concevoir naturellement un enfant en prenant le risque de lui transmettre la maladie, opter par la décision radicale et douloureuse de ne pas avoir d’enfant. À travers des entretiens de couple est analysé dans cet article le devenir du désir d’enfant dans un tel contexte. L’imprévu du diagnostic de maladie génétique peut s’intriquer aux effets d’après-coup et se déployer selon deux configurations : la première où règnent la discontinuité, la passivation et la détresse et la seconde ou l’imprévisibilité peut accompagner un mouvement de transformation trophique pour le couple. Les positions subjectives de l’homme et de la femme peuvent se trouver insuffisamment conflictualisées lorsque l’un souhaite réaliser un projet d’enfant et l’autre refuse, craignant non seulement la transmission à l’enfant mais aussi les conséquences de la maladie sur son partenaire.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 337, mai 2016, pp. 50-56.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Séparation, Conflit, Étude de cas
Confronté à la rupture de ses parents, l'enfant se retrouve souvent prisonnier d'un conflit de loyauté déstructurant. Dans la cadre d'expertises psychologiques, ces familles révèlent des dysfonctionnements relativement communs. Mais ces dernières semblent avoir construit, de manière déficitaire ou excessive, des défenses peu adaptées pour lutter contre les angoisses, notamment celles liées à la séparation.
Ce numéro propose une exploration des couples à travers ses aspects pluriels : historiques, sociologiques, anthropologiques, psychologiques, privilégiant une approche psychanalytique, tant clinique que théorique, enfin sexologique.
Cetta aprroche psychanalytique abordera des problématiques centrales, telles que la rencontre, le choix du conjoint et les modalités de structuration du couple, de même que la sexualité et la parentalité, le vieillissement, puis le vaste champ des conflits et des souffrances. Enfin, la présentation de la notion de "travail de couple" expression d'une "pensée clinique" clora cette investigation qui, nous le souhaitons, aura contribué à la découverte ou à une meilleure intelligence de cette réalité conjugale et de ses souffrances.