PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La fin de la relation conjugale n’entraîne pas la fin de la relation coparentale. Les parents séparés doivent renoncer à leur rôle et à leur identité de conjoint tout en conservant ceux de parent. Lorsque l’intérêt de chacun est entendu et respecté, le développement de l’enfant n’est pas nécessairement compromis. Par contre, dès lors que la séparation est conflictuelle, qu’elle se déroule dans la violence ou qu’elle arrive au terme d’une longue période de conflits conjugaux, des répercussions négatives sur l’enfant sont constatées. Quel accompagnement proposer ?
Article de Didier Lauru, Anne Sylvie Pelloux, Cécile Turkel, Laure Chandellieret al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 4-154.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Maternité, Parentalité, Prématurité, Conflit, Couple, Violence conjugale, Emprise, Adoption, Adolescent, Mineur non accompagné, Traumatisme, Deuil, Rite, Amour, Autisme, Thérapie, Médiation, Danse, Psychiatrie infantile, Psychodrame, Psychothérapie, Dynamique de groupe, Famille, Enfant, Addiction, Cancer
Les séparations sont des motifs fréquents de consultation : dislocations familiales, décès d’un proche, rupture amoureuse, abandon, éloignements, migrations, placements. Fondatrices dans la construction psychique, mobilisatrices dans les processus psychothérapeutiques ou les fins de traitements, les séparations comportent aussi une dimension constitutive de la subjectivité et de l’identité. Ce numéro cherchera à mettre en perspective différents points de vue psychologique, sociologique, philosophique, social, culturel, éducatif, pédagogique, et à comprendre les facteurs de protection et de vulnérabilité chez le bébé, l’enfant et l’adolescent confrontés aux séparations.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 27-40.
Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Conflit, Couple, Emprise, Violence conjugale, Expertise, Juge des enfants
Les séparations qualifiées de "conflictuelles" soumises à une expertise familiale par le biais d’un juge des enfants recouvrent fréquemment une situation de violence conjugale insuffisamment repérée par les professionnels. Cette violence peut revêtir différentes formes plus ou moins directes, mais détient toujours un potentiel délétère pour le développement de l’enfant. Nous présenterons le dispositif d’expertise que nous avons développé pour appréhender plus finement ces situations et détaillerons l’analyse des mécanismes conduisant à cette méprise sur le caractère asymétrique du conflit, ainsi que les configurations psychopathologiques en jeu dans ces dynamiques familiales mises en lumière par notre pratique expertale.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 2, juin 2022, pp. 89-106.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Séparation, Conflit, Thérapie familiale, Attachement, Enfant, Relation enfant-parents, Affectivité, Grands-parents, Fratrie, Famille recomposée, Santé mentale
Les séparations conjugales sont souvent conflictuelles et ce sont tout particulièrement les enfants qui sont l’enjeu de ces conflits. Il s’agit ici de présenter les enjeux et les difficultés des séparations en utilisant la référence théorique de l’attachement. Du côté des adultes, l’insécurité relationnelle en rapport avec les conflits rend difficile la claire séparation des places et des rôles relevant de la conjugalité et celles relevant de la parentalité. Du côté des enfants, il peut être question de blessure d’attachement, de conflit d’attachement ou de "divorce". Une clarification des conduites thérapeutiques est ensuite tentée, rendue toujours difficile quand les procédures judiciaires se prolongent et se complexifient.
Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 113-132.
Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Conflit, Couple, Divorce, Magistrat, Garde alternée, Séparation, Maintien du lien, Fratrie, Grands-parents, Intérêt de l'enfant
Lorsque le couple se sépare, les liens se distendent mais ne sont pas immédiatement rompus. En effet, la séparation effective se trouve retardée pour diverses raisons : d’abord parce que l’un des époux – voire les deux – peut ne pas vouloir, au regard de convictions personnelles, envisager de rompre le lien conjugal ; ensuite parce que les époux peuvent se trouver confrontés aux lenteurs d’une procédure de divorce ; enfin – et plus généralement – parce que la séparation passe aussi par le retour à l’autonomie financière et patrimoniale, imposant à chacun de décider du partage des biens acquis pendant la vie commune. S’agissant des enfants communs, le législateur de 2002 a limité les effets de la rupture du couple parental en tenant l’enfant éloigné des conflits et des bouleversements engendrés par la désunion de ses parents, consacrant ainsi la notion de coparentalité, et ce dans l’intérêt des enfants. Au-delà, il s’agit également de garantir à l’enfant le maintien des liens qu’il a pu entretenir jusqu’à présent avec chaque composante de son entourage familial (frères et sœurs, grands-parents).
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 4, décembre 2017, pp. 415-435.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Couple, Parents, Entretien, Recherche, Maintien du lien, Conflit, Intérêt de l'enfant, Statut, Responsabilité, Respect, Coopération
Notre étude est la première d’une démarche plus vaste visant l’élaboration d’un modèle d’intervention vers une coparentalité coopérative après la séparation conjugale. En essayant de répondre à la question suivante : Comment les parents séparés expliquent la « bonne entente » au sein de leur relation coparentale ?, nous avons analysé le vécu de quatre participants issus de deux couples parentaux hétérosexuels qui estiment avoir négocié avec succès leur séparation conjugale. L’analyse phénoménologique interprétative (IPA) (Smith, Flowers et Larkin, 2009) nous a permis de dégager trois idées clés qui gouvernent les comportements parentaux post-séparation : rester des parents à vie, agir dans l’intérêt de l’enfant et gérer les désaccords.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 337, mai 2016, pp. 50-56.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Séparation, Conflit, Étude de cas
Confronté à la rupture de ses parents, l'enfant se retrouve souvent prisonnier d'un conflit de loyauté déstructurant. Dans la cadre d'expertises psychologiques, ces familles révèlent des dysfonctionnements relativement communs. Mais ces dernières semblent avoir construit, de manière déficitaire ou excessive, des défenses peu adaptées pour lutter contre les angoisses, notamment celles liées à la séparation.
Article de Catherine Denis, Julie Cengiarotti, Barbara du Fays, Lidvine Regout
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 1, mars 2016, pp. 73-93.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, ASE, Couple, Séparation, Conflit, Mandat judiciaire, Intérêt de l'enfant, Thérapie familiale, Approche systémique
Dans le champ de l’Aide et de la Protection de la Jeunesse, un travail familial sous mandat peut être envisagé lorsqu’un conflit grave entre des parents séparés met en danger les enfants. Après avoir envisagé les différentes manières dont la parentalité peut être atteinte par ce conflit et l’impact de celui-ci sur les enfants, les auteurs décrivent différentes modalités d’intervention destinées à travailler avec des parents séparés en grand conflit, tout en attirant l’attention du lecteur sur quelques écueils à éviter. Un travail de mise en sens de l’histoire du couple est proposé. Par ailleurs, la possibilité de coopérer, entre parents et beaux-parents, sur des aspects concrets de l’éducation des enfants est encouragée. Enfin, lorsque ces tentatives se sont révélées infructueuses, un travail dyadique entre chaque parent et son enfant est proposé, en soutien à leur relation fragilisée par le conflit parental.
"La « parentalité » est un terme qui s'est peu à peu imposé en France à côté du concept de « parenté ». Issue d'un groupe de travail pluridisciplinaire, cette notion définissait avec D. Houzel les différents aspects d'être parent. A-t-elle rempli sa fonction pour soutenir les points de vue des différents professionnels ou acteurs sociaux sur le terrain ? A-t-elle perdu de sa pertinence en se généralisant et en gommant la différence entre l'homme et la femme ? Ou bien commence-t-elle seulement à mieux caractériser les différentes dimensions de l'expérience de parent ? Ce numéro réinterroge, vingt ans après, cette notion au regard de l'évolution de la société."