PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
On entend souvent les soignants évoquer la capacité du patient à être "adapté", dans le groupe, dans sa vie quotidienne, avec ses proches ... Dans la perspective psychanalytique, être adapté, avoir un comportement adapté, c'est répondre ce que l'Autre nous demande, donner ce qu'on attend de nous. Le désir, par rapport à la demande, est plutôt asocial, il contredit la demande de l'Autre, et résiste au bien commun.
Si en psychiatrie, les soignants affirment souvent que la relation est leur cœur de métier, elle ne va pourtant pas de soi et relève d'une certaine audace. Qu'est ce qui "fait" rencontre ? Peut-on soigner sans engager une part de soi-même ? Comment rester en relation avec ceux qui attaquent le lien à l'autre ? Comment moduler sa présence en fonction de l'évolution des troubles ? L'organisation des soins peut-elle favoriser une juste présence soignante et de quelle manière ?
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…
Article de Vassilis Kapsambelis, Didier Bourgeois, Constance Gard, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 201, octobre 2015, pp. 27-93.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatre, Relation soignant-soigné, Santé mentale, Cadre thérapeutique, Approche clinique, Mécanisme de défense, Névrose, Psychose, Trouble de la personnalité, Transfert, Psychanalyse, Altérité, Estime de soi, Image de soi, Relation d'aide, Cadre, Management, Travail d'équipe, Hôpital psychiatrique, Lien social, Relation interpersonnelle, Philosophie, Concept
Pourquoi la psychiatrie fait-elle grand cas de la confiance, nécessaire à tout échange humain ? Plus que celle que les soignants cherchent à gagner, la confiance à accorder au patient constitue ici la véritable caractéristique de la relation thérapeutique. L'objectif reste de faire confiance à la partie "saine" du patient, momentanément ou durablement écrasée par la maladie, et qui attend un signe du soignant. Une clinique de la confiance qui reste difficile à déployer dans un climat social marqué par la peur et la défiance.
Cette publication s'inscrit dans le débat relatif aux conduites addictives. Elle vise, dans un premier temps, à construire une distance par rapport aux multiples a priori concernant ce type de conduite. L'entremêlement de perspectives analytiques et l'approche interdisciplinaire caractérisent ce numéro, même si l'approche sociale est prioritaire.