PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Migrations société, n° 188, avril-juin 2022, pp. 115-131.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Travailleur social, Relation travailleur social-usager, Accueil, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, Analyse comparative, France, Allemagne
En France comme en Allemagne, les demandeurs d’asile interagissent très régulièrement avec les travailleurs sociaux. Ces derniers les aident dans leurs démarches auprès des institutions de l’asile, les assistent au quotidien en ce qui concerne l’accès au logement, à l’aide alimentaire ou l’ouverture de leurs droits. Cet article ne se concentrera cependant pas sur les pratiques concrètes liées à ces aspects du travail social de l’asile : il se penchera plutôt sur la perception des travailleurs sociaux par les demandeurs d’asile, en tentant de montrer qu’elle prend des formes variées des deux côtés du Rhin, en raison d’une organisation différente de la procédure de demande d’asile dans les deux pays.
Paru dans la revue Migrations société, n° 188, avril-juin 2022, pp. 55-68.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Âge, Évaluation, Travailleur social, Travail d'équipe, Analyse comparative, France, Allemagne
Cet article propose une lecture croisée des pratiques de sélection et de classement mises en œuvre dans deux services administratifs chargés d’évaluer l’âge des jeunes migrants se déclarant mineurs, l’un en France et l’autre en Allemagne. Les professionnels en charge de cette évaluation, en l’occurrence des travailleurs sociaux, mobilisent de multiples critères qui sont similaires de part et d’autre du Rhin — apparence physique, comportement, cohérence du récit —, mais ils s’engagent dans des voies différentes et se fixent des priorités divergentes quand il s’agit de rendre et de justifier leurs décisions. L’article analyse et met en lumière ces différences à travers une comparaison entre la France et l’Allemagne.
Article de Benoît Roche, Amélie Thomas, Isabelle Rigoni, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 98, décembre 2020, pp. 3-182.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Immigration, Intégration, Droit des étrangers, Prise en charge, Accompagnement, Travailleur social, Adaptation, Temps, Hébergement temporaire, Autonomie, Savoir, Expérience, Scolarité, Formation professionnelle, Âge, Test, Évaluation, Clandestinité, Politique sociale, Contrainte, France, Allemagne, Italie
En avril 1972, la revue Esprit, dans un numéro intitulé « Normalisation et contrôle social (Pourquoi le travail social ?) », bousculait le monde encore balbutiant de la professionnalisation du travail social en interrogeant le rôle de ses acteurs. La question centrale était alors la suivante : les travailleurs sociaux, en apportant leur soutien aux plus démunis, contribuaient-ils réellement à l’émancipation de ces derniers, et ce faisant tentaient d’influer la société qui les excluaient, ou se contentaient-ils, en soulageant les aspects les plus délétères, d’accompagner le « contrôle social » des populations les plus marginalisées ? À partir de l’année 2015, l’arrivée massive de jeunes gens, provenant en grande partie de l’Afrique de l’Ouest, et considérés alors comme des « mineurs isolés étrangers », sur le territoire français est venu relancer un débat qui n’avait jamais réellement disparu du champ du travail social. En effet, devant l’urgence d’une situation inédite par son ampleur, les pouvoirs publics ont dû créer des dispositifs visant à prendre en charge et accompagner un public alors considéré comme particulièrement vulnérable. Attendue par de nombreux acteurs du travail social, la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant venait, à la suite de la circulaire du 31 mai 2013, clarifier le rôle de chacun (Préfecture, Conseils départementaux, associations, etc.) dans la « mise à l’abri, l’évaluation et l’orientation spécifique aux mineurs non accompagnés ». L’affaire semblait entendue : bien qu’étrangères, ces jeunes personnes étaient de prime abord considérées comme « enfants en danger », et devaient de fait bénéficier de la protection des services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Si la question des moyens alloués n’était pas clairement définie, au moins ces enfants semblaient être mis à l’abri de la « gestion des flux migratoires » qui concernait et concerne encore les migrants ayant atteint l’âge adulte. Sont-ils pour autant « pleinement » reconnus comme des individus relevant de la Protection de l’enfance ? La réponse n’est pas si simple… […] « Ubuesque », « kafkaïen » sont des adjectifs que l’on croisera régulièrement dans les textes présentés dans ce numéro. […] Si, à l’instar de l’anthropologue Michel Agier, nous pouvons considérer que la mobilité est devenue, et deviendra un phénomène incontournable de notre civilisation, il semble en effet urgent de repenser la place que l’on accorde à l’étranger, quels que soient son origine, son âge ou les raisons de son exil. De cette réflexion dépendra sans doute le monde que nous préparons aux adolescents d’aujourd’hui, d’ici et bien entendu d’ailleurs.
Article de Virginie Silhouette Dercourt, Maren Möhring, Noa K. Ha, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1320, janvier-février-mars 2018, pp. 6-105.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Mode de vie, Consommation, Soins esthétiques, Alimentation, Repas, Interculturel, Intergénérationnel, Vêtement, Valeur, Transmission, Identité, Tradition, Acculturation, Identité collective, Intégration, Commerce, Groupe d'appartenance, Quartier, Représentation sociale, France, Allemagne, Asie, Malaisie, La Réunion, Maghreb, Chine, Vietnam, Moyen orient, Sénégal
Dans le cadre d’une comparaison entre l’Allemagne et la France, la revue explore les consommations des migrants dans les domaines alimentaires et des soins du corps notamment et analyse le sens que ces pratiques revêtent. Ce thème est abordé également par le prisme de l’offre commerciale et de l’entrepreneuriat qui se spécialisent sur des produits consommés par les migrants, leurs enfants et par la société d’accueil plus largement.
Article de Vincent de Coninck, Madeleine Trépanier, François Gemenne, et al.
Paru dans la revue Projet, n° 358, juin 2017, pp. 2-81.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Réfugié, Droit d'asile, Traité, Politique, Solidarité, Migration, Action humanitaire, Association, Calais, Turquie, Allemagne
Pour toute personne en danger dans son pays, l'hospitalité était devenu un droit. Mais notre civilisation régresse. La France et l'Europe trient, chassent, rejettent bon nombre de celles et ceux qui frappent à leurs portes. Dans un sursaut d'humanité, des citoyens, des associations prennent le relai. Jusqu'à quand ?
Article de Christophe Bertossi, Catherine Wihtol de Wenden, Jan Willem Duyvendak, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1316, octobre-décembre 2016, pp. 6-131.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Islam, Représentation sociale, Culture, Acculturation, Discrimination, Vie politique, Idéologie, Élu local, Altérité, Stigmatisation, Violence, Terrorisme, Intégrisme, Pédagogie, Association, Interculturel, Intégration, Média, Débat, Front national, Europe, Pays Bas, Italie, France, Belgique, Allemagne, Suisse
Ce dossier compare, sur plusieurs pays européens, les représentations de l’islam dans l’espace public et la manière dont les débats politiques ou médiatiques abordent la question de la présence des musulmans sur leur territoire. Cette comparaison est complétée par quelques études sur la manière dont la société civile et les institutions mènent des actions pédagogiques ou culturelles pour modifier le regard porté sur cette religion et favoriser le « vivre ensemble ».
Article de Céline Mouzon, Naïri Nahapétian, Isabelle de Pommereau, Yann Mens
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 363, décembre 2016, pp. 65-76.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Réfugié, Accueil, Droit d'asile, Hébergement, Accompagnement, Immigration, Solidarité, Racisme, France, Europe, Allemagne
Contrairement à d'autres pays européens, la France n'a pas accepté de recevoir des réfugiés syriens en nombre significatif sur son sol. Et elle continue d'appliquer une politique d'accueil très restrictive vis-à-vis des demandeurs d'asile d'autres pays, souvent contraints jusqu'ici de survivre dans des conditions indignes.
Un modèle prédictif de la participation et de la continuité de participation a été construit et testé dans deux pays (Belgique et Allemagne) auprès des jeunes autochtones et issus de l’immigration turque. Les questionnaires furent remplis par 1355 jeunes; 57,1 % à Liège (Belgique) et 42,9 % à Jena (Allemagne). La participation civique, et l’intention de continuer à participer, sont prédites par des motivations et des barrières, des normes sociales, l’exemple donné par la participation civique d’amis et de parents, l’intérêt et l’attention pour la politique, la confiance dans les institutions et, enfin, le sens de l’efficacité collective. Un tel ensemble de facteurs psychosociaux est à la base de la participation, au-delà des conditions
spécifiques qui caractérisent les pays et les jeunes issus de l’immigration turque dans ces pays.