Article de Leslie Fonquerne, Annabelle Berthiaume, Gwenaëlle Perrier, Véronique Bayeret al.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 146-147, 2023/1-2, pp. 3-146.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Genre, Contraception, Mère, Emploi, Famille monoparentale, Accueil d'urgence, Innovation sociale, Concertation, Cadre de l'intervention sociale, Inégalité, Mineur non accompagné, Bénévolat, Usager, Classe sociale, Aidant familial, Jeune
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Article de Romain Marié
Paru dans la revue Revue de droit sanitaire et social, n° 3, mai-juin 2021, pp. 538-547.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Congé sabbatique, Droit du travail, Accompagnement de fin de vie, Accompagnement, Aidant familial, Personne âgée, Congé, Revenu
Un salarié, un fonctionnaire qui souhaite assister un proche peut, dès lors que ce dernier est malade, handicapé ou dépendant, solliciter un des trois congés auquel il a le droit. La proximité de leur régime juridique plaide incontestablement en faveur de leur fusion pour les convertir en un congé universel. Les travailleurs, salariés ou indépendants, qui ont cessé ou réduit leur activité professionnelle sont susceptibles de percevoir une des trois prestations qui sont destinées à compenser partiellement la perte de revenus professionnels. Tout comme les différents congés, se pose la question de leur fusion en une allocation universelle d'accompagnant.
Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 92, juillet-septembre 2017, pp. 5-65.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Pauvreté, Santé mentale, Groupe d'appartenance, Expérience, Compétence professionnelle, Aidant familial, Expert
La sollicitation des savoirs issus de l’expérience, sur fond de promotion de la participation des "bénéficiaires", peut prendre des formes variées : groupes d’entraide, intégration de pair-aidants au sein de services d’aide et d’accompagnement, participation à des actions de sensibilisation, mobilisation au sein de collectifs de défense des droits,...
Le rôle des pairs est particulièrement mobilisé et valorisé dans les secteurs de la santé mentale et de la lutte contre la pauvreté, où une professionnalisation des experts du vécu est déjà en cours. Mais cette tendance se dessine peu à peu aussi dans divers autres domaines : handicap, parentalité, jeunesse,...
Les apports, la plus-value de ces pairs sont également diversifiés : susciter la confiance et "accrocher" des publics qui échappent d’ordinaire aux aides et services qui leur sont dédiés; faire le lien entre le monde des intervenants et celui des bénéficiaires; réveiller l’espoir et servir de modèle en personnifiant la possibilité de s’en sortir; dispenser un soutien et des conseils en s’appuyant sur son propre parcours; contribuer à la déstigmatisation et la déconstruction des préjugés qui pèsent sur certains publics;...
Ce rôle d’expert du vécu n’est cependant pas dénué de risques, en particulier lorsqu’il s’agit d’accompagner directement des publics fragilisés. Se replonger, quotidiennement, dans des difficultés qu’on a personnellement connues, peut par exemple être éprouvant émotionnellement. De même, trouver la juste distance par rapport à des personnes avec qui on partage un vécu, une culture, des codes sociaux n’est pas non plus toujours aisé. La position qu’occupe ce "pair expert", à l’interface des intervenants et des usagers l’expose aussi aux ruptures de confiance, aux conflits de loyauté,...
Enfin, au niveau des professionnels, si certains adhèrent et se sentent à l’aise à l’idée d’intégrer des experts du vécu dans leur équipe, d’autres doutent, font preuve de résistances car cela implique un changement de regard, voire de paradigme, mais aussi de renoncer à une part de pouvoir et d’accepter de redéfinir les frontières qui séparent traditionnellement le savoir "expert" et le savoir "profane".