PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Media social, 14 décembre 2023.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Souffrance psychique, Prise en charge, Équipe pluridisciplinaire, Psychiatrie infantile, Guingamp
Dans l’ouest des Côtes-d’Armor, l’équipe mobile de la Fondation Bon Sauveur de Guingamp va à la rencontre d'adolescents souffrant de mal-être. Les professionnels les écoutent, les orientent vers du soin psy ou un accompagnement social. L'équipe donne rendez-vous aux jeunes à l'école, chez eux, dans un minibus qu'ils ont aménagé, ou même au fast-food.
Article de Bruno Falissard, Christophe Libert, Guillaume Bronsart, et al.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, hors-série n° 5, automne 2023, pp. 7-60.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Souffrance, Stress, État dépressif, Trouble du comportement alimentaire, Schizophrénie, Trouble de la personnalité, Anxiété, Traumatisme, Psychiatrie infantile, Neurosciences, Coopération, Relation soignant-soigné, Protection de l'enfance, Psychologue clinicien, Psychanalyse, Risque, Âge, Genre, Thérapie comportementale et cognitive, Fil santé jeunes
Pas une journée ne passe sans un nouveau message d’alerte sur la « santé mentale » des jeunes. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Depuis la crise sanitaire et les confi nements successifs, plusieurs indicateurs montrent que cette période inédite a eu un impact délétère sur le psychisme des enfants et des adolescents. Que disent plus précisément les études ? Comment comprendre cette souffrance ? Et surtout, comment la repérer, la prendre en charge, alors que le secteur de la psychiatrie – et notamment de la pédopsychiatrie – est lui-même confronté à une crise de moyens, de vocations crûment mise en lumière par la pandémie ? Ce hors-série fait le point sur la situation, donne la parole aux professionnels, qui tentent de réinventer leurs pratiques, aux associations, qui multiplient les initiatives pour mieux répondre à la détresse de ces jeunes, et à tous ceux qui se mobilisent pour faire face à ce qui est devenu un véritable enjeu de santé publique.
Ce numéro de la revue Rhizome thématise certaines des épreuves vécues par les fratries : les placements, les violences, l’exil, le retour de zone de guerre, le handicap, les ruptures ou encore les recompositions familiales. Directement ou indirectement concernées par les vulnérabilités psychiques ou sociales, les frères et sœurs sont aussi des personnes ressources. La lecture des articles nous invite à porter une attention particulière aux frères et sœurs, à proposer des espaces thérapeutiques dédiés, des outils de psychoéducation et plus généralement à « prendre soin des fratries ».
Ce numéro comprend les articles suivants :
- La fratrie, un jeu d’enfant ?
- Sociologie des fratries : entraide et différenciation ;
- La place de la fratrie dans l’exil adolescent ;
- Unis à tout prix ;
- « Cosette » à Fratrie-Land ;
- Salut à toi, ô mon frère ;
- « Prendre le relais » : quelques ressorts de l’implication des frères et sœurs d’adultes en situation de handicap mental ;
- La fratrie, une voie pour le rétablissement ;
- Psychoéducation à destination des aidants : les frères et sœurs, les grands oubliés ?
- La fratrie dans la prise en charge des mineurs de retour de zone d’opérations de groupements terroristes ;
- Greffe de moelle osseuse et opacité du consentement de l’enfant ;
- La fratrie à l’épreuve du placement.
Article de Thomas Rabeyron, Lise Bastien, Bernard Kabuth
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 2, juillet-décembre 2022, pp. 35-56.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Anorexie, Psychisme, Hallucination, Objet, Symbole, Psychiatrie infantile, Adolescent, Fonction contenante
Nous proposons dans ce travail une analyse des processus psychiques de l’anorexie à partir des notions de symbolisation primaire et d’hallucinose. Dans cette perspective, un bref propos introductif présente les grandes caractéristiques de l’anorexie et ses processus, notamment du point de vue du modèle des transformations psychiques de Bion et la notion d’hallucinose. Le cas clinique d’une adolescente hospitalisée dans une unité de pédopsychiatrie offre une illustration des processus psychiques caractéristiques de l’anorexie dont l’analyse théorico-clinique est déclinée selon trois axes. Un premier axe concerne la compréhension de l’anorexie du point de vue d’un défaut de la fonction alpha et de la fonction contenante. Un deuxième axe porte ensuite sur la thématique de l’hyper-contrôle et l’expression de l’agressivité, tandis qu’un troisième axe développe plus avant la compréhension de l’anorexie à partir des notions d’hyperbole, d’hallucinose et de corps supérieur. La dernière partie de ce travail aborde les perspectives thérapeutiques fondées sur la notion d’hallucinose et le modèle des médiations thérapeutiques. Notre objectif est ainsi de souligner la valeur heuristique de la notion d’hallucinose aussi bien sur le plan de la compréhension des processus que de la mise en place du suivi thérapeutique auprès des patients anorexiques.
Cet article décrit le fonctionnement d’une équipe pluridisciplinaire de pédopsychiatrie dans l’accompagnement d’adolescents hospitalisés pour anorexie mentale sévère. Laissant tomber le contrat de poids au profit d’un « contrat moral », notre modèle de prise en charge invite le patient et le soignant à faire l’expérience d’une rencontre intersubjective hédoniste nécessaire pour dépasser les illusions et les dénis communs. Nous verrons comment notre positionnement, libéré de certaines « contraintes » et « privations », permet aux adolescents dits anorexiques d’accepter un retour de l’ordre naturel des choses dans la sécurité et le plaisir.
Les adolescents en souffrance psychique nous mettent au travail et nous obligent à décloisonner nos institutions. Le partenariat entre les services de pédiatrie et les centres médico-psychologiques (cmp) devient une réalité nécessaire pour le bien-être de nos patients. Il s’agit de réunir deux fonctionnements et deux temporalités. C’est une rencontre unique entre deux cultures différentes, qui se complètent et se nourrissent l’une l’autre.
Nous évoquerons les liens qui unissent la pédiatrie et les cmp à travers une unité de médecine de l’adolescent : l’Unité d’accueil et de crise de l’adolescent de l’hôpital de Neuilly-sur-Seine.
Le « centre médico-psychologique » (cmp) a une histoire. De nombreuses histoires individuelles racontant la vie de plusieurs générations d’équipes de secteur, mais également une histoire propre. Anciennement nommé dispensaire d’hygiène mentale, la circulaire du 16 mars 1972, acte de naissance de la psychiatrie infanto-juvénile de secteur, le définit comme « l’élément de base du dispositif de secteur », « un centre de diagnostic et de traitement ambulatoire pour enfants ». La période de sa naissance est aussi celle de la refondation de l’institution hospitalière, des controverses liées à la loi sur le handicap et d’un mouvement psychiatrique en plein essor.
À l’heure où certains cmp sont fermés, regroupés, fusionnés ou menacés, retracer l’histoire des centres médico-psychologiques, le contexte historique et sociologique, à travers la consultation des archives de différents ministères, prend tout son sens.
Article de Camille Monduit de Caussade, Ludovic Cacheux, Louise Emilie Dumas, Anaelle Kleinet al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 88, 2020, pp. 6-141.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, CMP, Enfant, Adolescent, Prise en charge, Santé mentale, Psychiatrie infantile, Traitement statistique, Enquête, Professions statuts et catégories professionnelles, Usager
Les centres médico-psychologiques (CMP), pivot des dispositifs des secteurs de pédopsychiatrie publique en France, sont aujourd’hui très critiqués. Listes d’attente, attachement à un modèle dit dépassé, quels changements sont attendus ? Son modèle actuel semble pourtant répondre en grande partie aux recommandations des nouvelles politiques de santé mentale : d’accès gratuit, réparti uniformément sur le territoire, offrant des soins de proximité incluant « l’aller vers », généraliste, c’est-à-dire accueillant toute demande de soins psychiques de 0 à 18 ans, attaché à la continuité des parcours, ouvert aux familles et aux partenariats. Pour autant, rester sourd aux critiques risque d’aggraver sa fragilité, et la vitalité d’une institution se mesure à l’aune de sa dynamique évolutive. Innover en termes d’accueil, inventer, créer, s’enrichir de nouvelles pratiques, sera au cœur de ce numéro, qui ne manquera pas d’aborder également la question des moyens.
Paru dans la revue Empan, n° 108, décembre 2017, pp. 56-62.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Soin, Adolescent, Famille, Institution, Partenariat, Hôpital de jour, Relation soignant-soigné, Psychiatrie infantile
L’efficience du soin psychique, en hôpital de jour pour adolescents, s’appuie sur la vitalité des partenariats, ceux-ci étant décrits autour du noyau de la relation des soignants avec l’adolescent et avec sa famille et des mouvements psychiques propres à cette étape de la vie. Plusieurs vignettes cliniques illustrent la co-construction des projets de soin, qui s’effectue aussi bien dans des espaces interinstitutionnels formalisés (réunions…) que non formalisés, le partenariat n’étant jamais une évidence, mais à construire, à renforcer.
La psychiatrie adulte et la pédopsychiatrie se sont construites selon des histoires différentes et ont privilégié des axes d’analyse et des articulations avec d’autres professionnels parfois très spécifiques. La psychiatrie adulte se développe à partir des hôpitaux, comme lieux clos de renfermement ; la pédopsychiatrie est immédiatement interpellée par l’environnement de l’enfant, sa famille, l’école. Ce texte montre les évolutions qui les conduisent à s’articuler et comment on peut privilégier des lieux de travail et de recherche communs, croiser les problématiques repérées et coordonner les approches individuelles et familiales.