PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Direction(s), n° 215, janvier 2023, pp. 10-19.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social : Établissements, Management, Établissement social et médicosocial, Innovation, Adolescent, Jeune en difficulté, Placement, ASE, Protection de l'enfance, Accueil, Adaptation, Valeur, Reconversion professionnelle, Travail social
Le Trophée Direction[s] a fait son come-back le 1er décembre en présence du ministre Jean-Christophe Combe et de la secrétaire d'Etat Charlotte Caubel ! Une cérémonie mémorable.
A Rouen, le service Adoseine a coconstruit et mis en place un dispositif pour des jeunes dont les placements successifs ont été mis en échec. La solution, qui repose sur l'inconditionnalité de l'accueil et le lâcher prise, rompt avec les codes habituels de la protection de l'enfance. Une initiative qui a reçu le Prix de la catégorie Adaptation de l'offre, mais aussi le Prix des lecteurs !
Changement de cap pour l'ancien officier de marine ? Pas vraiment pour Manuel Renaux qui, après 25 ans dans l'armée, rejoint le secteur médico-social avec tout autant de ferveur. Car il y retrouve les valeurs qui l'ont toujours animé : l'accompagnement, l'humain, l'écoute et le soutien de l'autre.
Penser qu’un parent affecté par un traumatisme sera plus en difficulté qu’un autre pour éduquer son enfant, et notamment à la période charnière que constitue l’adolescence, peut sembler une évidence qui, comme toutes les évidences mérite cependant d’être questionnée. On peut notamment s’interroger plus avant sur ce qui, du traumatisme parental, peut constituer des points d’achoppement vis-à‑vis de la maturation psychique de l’adolescent, entraver les processus d’autonomisation et favoriser ses conduites transgressives.
Article de Sonia Corré, Pascal Roman, Vincent Estellon
Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 137-152.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Placement, Abus sexuel, Adolescent, Accompagnement, Famille d'accueil, Adaptation, Recherche-action, Échec, Rupture, Placement familial, Kaës (René)
Au sein du service de placement où exerce en tant que psychologue le premier auteur de cet article a été développée une recherche longitudinale qui vise à explorer le fonctionnement psychique des adolescents auteurs de violences sexuelles et les modalités de leur accompagnement éducatif et thérapeutique. L’article propose de se centrer sur leur placement en famille d’accueil, la dynamique relationnelle témoignant des particularités des liens tissés avec les premiers objets. La présentation de la situation de Nicolas mettra en exergue les difficultés, malentendus et usures qui semblent illustrer un scénario qui se répète et qui conduit à la rupture. Les auteurs ouvrent une réflexion, dans une perspective psychodynamique, pour tenter de comprendre les mouvements psychiques à l’œuvre du côté de l’adolescent, notamment sur un plan intersubjectif, dans la perspective développée par René Kaës, et invitent à s’intéresser aux adaptations nécessaires au sein des dispositifs éducativo-thérapeutiques d’accompagnement.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 161-173.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adaptation, Adolescent, Approche clinique, Atelier d'écriture, Distance, Écriture, Enseignement, Épidémie, Institution, Lien social, Lycée, Psychosociologie, Questionnaire, Recherche, Rupture, Scolarité, Télétravail
L’approche clinique d’orientation psychanalytique conduit l’auteure à appréhender le confinement imposé pendant la crise du coronavirus comme la mise en acte imprévisible et catastrophique d’un fantasme adolescent récurrent : la suppression de l’école. La disparition du cadre organisationnel de l’institution scolaire, désormais « non muet », selon la théorisation de José Bleger, mettrait au jour certaines modalités symbiotiques du lien pédagogique que la mise en place de la continuité pédagogique par les nouvelles technologies a parfois modifiées. Il s’agira dès lors d’élaborer les concepts de « puissance » et de « profanation » dans la lignée des travaux de Giorgio Agamben pour envisager la dimension éventuellement créatrice de cette crise.
Article de Emmanuel Gratton, Lucas Barrier, Nolhan Bansard, Claudine Veuillet Combier
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 147-159.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Adaptation, Anxiété, Approche clinique, Crise, Enquête, Entretien, Épidémie, Étude de cas, Maturité, Méthodologie, Psychologie, Recherche, Relation familiale, Souffrance psychique, Stress
Pendant le premier confinement en France, décrété en mars 2020, une étude scientifique s’échelonnant sur huit semaines, conduite par l’équipe de recherche BePsyLab et intitulée Psycado-covid19, s’est intéressée aux vécus psychologiques des adolescents âgés de 14 à 17 ans. L’étude comprend un volet quantitatif avec un questionnaire en ligne auquel 550 adolescents ont répondu et un volet qualitatif longitudinal, auprès de 40 adolescents, allant du vécu de ce confinement à son après-coup immédiat par le biais d’entretiens téléphoniques de recherche. Cet article propose une restitution de cette étude afin de comprendre comment la crise adolescente se chevauche avec la crise sanitaire ou la rencontre. L’article concilie la variabilité des vécus psychologiques et sociaux exprimés dans les données qualitatives et la multiplicité et la récurrence des situations adolescentes présentées dans les données quantitatives. Cette méthodologie s’articule sur deux axes d’analyse, considérés ici comme des continuums polarisés : l’investissement objectal (filiatif ou affiliatif) dans un contexte de promiscuité parentale et d’éloignement avec les pairs ; la maturité subjective (régressive ou progressive) à travers l’autonomisation et la responsabilisation induites par un phénomène sanitaire et citoyen généralisé, impactant toutes les couches de la population, adolescents compris.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 81-94.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Abandon, Accompagnement, Accueil, Adaptation, Adolescent, Bilan de santé, Confiance, Entretien, Exil, Identité sociale, Intégration, Interprétariat, Maltraitance, Migration, Mineur non accompagné, Parole, Pratique professionnelle, Prise en charge, Psychothérapie, Réfugié, Souffrance psychique, Traumatisme, Dispositif
Les mineurs non accompagnés souhaitent avant tout coller à ce qu’ils perçoivent comme la demande de l’autre, qu’il s’agisse de ceux qui mandatent au pays ou des éducateurs du pays d’accueil. Cela rend difficile tout travail d’élaboration psychique qui imposerait de baisser la garde. Cette contribution expose le dispositif proposé par une consultation hospitalière transculturelle dite de deuxième ligne aux mineurs non accompagnés. La première rencontre est structurée de façon à permettre au jeune qui est reçu de se déprendre des assignations dont les jeunes migrants sont l’objet et de reprendre la parole en son nom. Dans un deuxième temps la psychothérapie permettra au jeune de travailler sur les effets psychiques du parcours migratoire traumatique et sur son histoire dans un mouvement d’aller-retour entre deux temps et deux cultures, avant de s’engager dans la construction d’une identité d’avenir.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 87-106.
Mots clés : Santé-Santé publique, Maladie chronique, Adolescent, Stigmatisation, Sociologie, Différence, Image du corps, Alimentation, Intimité, Adaptation
À partir d’une recherche en sociologie compréhensive, menée en partenariat avec le service de gastro-entérologie de l’Hôpital Necker–Enfants malades, nous avons rencontré vingt-quatre adolescent·e·s atteint·e·s de maladie chronique digestive, recueilli leur expérience de la maladie, leur quotidien. Le statut de malade donne une étiquette à l’adolescent·e, qui n’en veut pas forcément, qui ne veut pas être stigmatisé·e, d’autant plus qu’il ou elle se trouve dans ce cycle de vie, synonyme de construction individuelle. Nous avons cherché à comprendre les variations de comportements de ces adolescent·e·s. Or ces variations peuvent être de trois types : selon que l’expérience de la maladie remonte à la naissance ou qu’elle se soit déclarée au moment de l’entrée au collège, selon que la maladie est visible que ce soit par les symptômes ou par le traitement, enfin selon qu’on soit fille ou garçon, le rapport au corps, à la maladie et au traitement est différencié. Quels arrangements mettent-ils ou elles en place pour accepter les stigmates associés à ces pathologies ?
Article de Monique Besse, Delphine Leroy, Henri Santiago Sanz
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 149, 1er trimestre 2021, pp. 9-79.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychiatrie, Enfant, Adolescent, Créativité, Symbolique, Imaginaire, MECS, Pratique éducative, Télémédecine, Psychanalyse, Témoignage, Psychothérapie institutionnelle, EHPAD, Éthique, Transfert, Crise, Anxiété, Foyer d'accueil médicalisé, Care, SAVS, Éducateur spécialisé, Accompagnement, Personne handicapée, Innovation, Adaptation, Solidarité, Protection de l'enfance, Jeune, Famille, Milieu urbain, Addiction, SDF, Lien social, Libéralisme, Management, Changement social, Stress
Mars 2020, la France entière s’est confinée pour se protéger du coronavirus. Promiscuité dans des « habitats » étroits, insalubrité, difficulté à se nourrir, augmentation des appels pour violences conjugales et maltraitance des enfants. De quoi le coronavirus a-t-il été le révélateur ? Les établissements et services sociaux et médico-sociaux, la psychiatrie ont dû modifier leur fonctionnement, assurer la continuité des soins, de l’accompagnement ou, au contraire, renvoyer les personnes en famille ou à domicile.
Comment les institutions se sont-elles organisées, avec quelles difficultés, mais aussi quelles inventions de la part des professionnels et des usagers pour maintenir une vie sociale tout en étant confinés ? Et après… quelles ont été les organisations et les contraintes ? Les conséquences de cette période de crise ? Ce numéro fait retour sur les temps de pandémie et tente de tirer les leçons apportées par cette situation de catastrophe ?
Au nom de tous ces jeunes sacrifiés, parce que placés dans des structures inadaptées pour les prendre en charge de façon efficiente, nous, professionnels de terrain ne pouvons plus continuer à nous taire et à laisser faire...