Aujourd'hui, il peut paraître bien dérisoire et anachronique de chercher à donner une place aux livres dans ce monde dont les normes sont le culte de l'immédiateté, la fascination de l'image, la prépondérance des réseaux sociaux et des séries et l'injonction des "prêt-à-penser". Le livre, lui, demande du temps, de l'intériorité, de l'effort pour que son lecteur, sa lectrice, puisse entamer un voyage personnel et y trouver tous les matériaux indispensables pour se connaître, se comprendre, s'accepter et construire aussi son rapport au monde et aux autres. Et pourtant, placer le livre au cœur du projet est une des missions incontournables de tout Accueil collectif de mineurs; elle correspond à l'engagement éducatif que chaque structure prône en tant qu'entité éducative.

Chacun a entendu parler de "Silence, on lit" mais dans l'inconscient collectif il s'agit d'un dispositif de plus, interne à l’Éducation nationale. Nous avons demandé à l'équipe de l'association de nous présenter son projet.
Olivier Delahaye en est à l'origine avec Daniel Sallenave et Ayse Basçavusoglu initiatrice à Ankara et à Izmir, depuis 21 ans, du quart d'heure de lecture lycéen toujours d'actualité.

Remarquable moyen d'expression de la créativité et des émotions, la culture demeure un droit fondamental pour chaque être humain, consacré notamment par l'article 27 de la Déclaration des Droits de l'homme de 1948. Dans les établissements, de nombreuses activités dédiées à la culture sont proposées aux résidents et dont les bienfaits sont prouvés. Dans ce dossier, de nombreux auteurs ont accepté de présenter leur vision du sujet et des pistes pour proposer un accompagnement culturel de qualité.